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Au rive gauche
3 mars 2012

Exproprions les expropriateurs !

L_imp_riailisme_livreIV. L'EXPORTATION DES CAPITAUX
Ce qui caractérisait l'ancien capitalisme, où régnait la libre concurrence, c'était l'exportation des marchandises. Ce qui caractérise le capitalisme actuel, où règnent les monopoles, c'est l'exportation des capitaux.
Le capitalisme, c'est la production marchande, à son plus haut degré de développement, où la force de travail elle-même devient marchandise. L'extension des échanges tant nationaux qu'internationaux, surtout, est un trait distinctif caractéristique du capitalisme. Le développement inégal et par bonds des différentes entreprises, des différentes industries et des différents pays, est inévitable en régime capitaliste. Devenue capitaliste la première, et adoptant le libre-échange vers le milieu du XIXe siècle, l'Angleterre prétendit au rôle "d'atelier du monde entier", de fournisseur en articles manufacturés de tous les pays, qui devaient, en échange, la ravitailler en matières premières. Mais ce monopole, l'Angleterre commença à le perdre dès le dernier quart de ce siècle. D'autres pays, qui s'étaient défendus par des tarifs douaniers "protecteurs", devinrent à leur tour des Etats capitalistes indépendants. Au seuil du XXe siècle, on vit se constituer un autre genre de monopoles : tout d'abord, des associations monopolistes capitalistes dans tous les pays à capitalisme évolué; ensuite, la situation de monopole de quelques pays très riches, dans lesquels l'accumulation des capitaux atteignait d'immenses proportions. Il se constitua un énorme "excédent de capitaux" dans les pays avancés. Certes, si le capitalisme pouvait développer l'agriculture qui, aujourd'hui, retarde partout terriblement sur l'industrie, s'il pouvait élever le niveau de vie des masses populaires qui, en dépit d'un progrès technique vertigineux, demeurent partout grevées par la sous-alimentation et l'indigence, il ne saurait être question d'un excédent de capitaux. Les critiques petits-bourgeois du capitalisme servent à tout propos cet "argument".
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Cin_ma_aspirines_et_vautour_filmLa_patrie_reconnaissante_livreÉdito : Dans le quatrième chapitre de son livre, à propos du phénomène impérialiste, Lénine aborde la question cruciale de l'exportation de capitaux. Un sujet que la plupart des candidats aux présidentielles abordent de manière indirecte et partisane. Il s'agirait, nous disent-ils démagogiquement tous en chœur, d'empêcher les capitalistes d'aller "à la recherche" de la main d'œuvre la moins chère ! Autant demander à ces patrons de se faire harakiri, si la pratique se généralise à l'échelle mondiale. Encore qu'une fois élus, tous ces fans du "produire français" n'en feront rien, on en est certain. Marine la première et pour cause ! L'extrême droite est encore moins tenue par ses promesses que ne le sont tous les autres candidats réunis.
Le feuilleton à rebondissements des "emprunts russes" bercera toute mon enfance. Tel le monstre du Lockness en quelque sorte, que les politiciens de tous bords et sans scrupules ressortaient à chaque élection.
Des emprunts, entre nous soit dit, que les bolchevicks étaient tout à fait en droit d'annuler. Une révolution victorieuse en Grèce, ou ailleurs, serait tout à fait fondée à refaire le coup à ses créanciers. En second lieu, chez moi toujours, les importations de beurre hollandais provoquaient chez notre père (agriculteur de son état) des réflexions au sujet d'un protectionnisme (à la Montebourg), qu'il trouvait toujours insuffisant. Sans jamais considérer qu'en tant que consommateur, il aurait été plus perdant que gagnant. De ce fait, il n'aurait pu s'acheter un tracteur, ce qui nous aurait contraints de demeurer à la ferme.
Souvenirs_d_un_allemand_livreCeci pour dire que les nostalgiques du protectionniste, à "la grand-papa", nous proposent de revenir à une époque où l'ouvrier que j'étais, ne pouvait même plus se payer le téléphone, après avoir réglé son loyer, son électricité, le gaz et les charges etc, sans parler d'une voiture. Un retour en arrière - qui sans être souhaitable - n'est même pas possible techniquement.
Dans les conversations entre nos parents, il n'était question que de guerres : passées et présentes. Par exemple : celles de 70 à laquelle participera mon arrière-grand-père paternel, celle de 1914/1918 au cours de laquelle mes deux grands-pères seront mobilisés, celle éclair de 1939/1945, en ce qui concerne mon père. Affrontements guerriers auxquels s'ajouteront ceux des Balkans, de Corée, de la guerre d'Indochine, et enfin de la guerre d'Algérie, où deux de mes frères furent mobilisés. C'est cela le prix que nous (ouvriers et paysans) payons à l'impérialisme français en particulier. Et puis, la contre-pression venant de toutes parts, les impérialistes s'entendent, afin de faire jouer la concurrence tout en partageant les frais. On l'a vu dernièrement avec les guerres d'Irak, d'Afghanistan, de Lybie etc. L'objectif étant de faire payer un peu plus les autres. En vertu du double principe que tout ce qui est pris n'est plus à prendre, d'une part et que, d'autre part, l'argent qu'on ne dépense pas, est le plus facile à gagner.
En revanche, la gauche qui veut nous faire de croire que le progrès dont nous bénéficions encore n'est dû qu'à nos luttes, nous met le doigt dans l'œil. Alors que c'est davantage le résultat du pillage du monde. Là-dessus Hollande et Mélenchon sont soudainement frappés par la maladie d'Alzheimer. Le tout conforté par la propagande scolaire officielle. Quant à nous, tout au long de notre scolarité primaire, nous ne cessâmes d'entendre parler d'une France dont les dimensions s'étendaient de Dunkerque à Tamanrasset. Chauvinisme national oblige, il s'agissait de ne pas toucher à l'ancien empire colonial français.
Les manifestations contre la vie chère aux Antilles, précédemment, et à la Réunion, dernièrement, le rappelèrent. A bas l'impérialisme français !



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