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Au rive gauche
29 février 2012

"Ca bouge avec la poste !"

L_imp_rialisme_livreL'impérialisme, stade suprême du capitalisme
II. LES BANQUES ET LEUR NOUVEAU RÔLE (suite et fin)
Les caisses d'épargne et les bureaux de poste commencent à concurrencer les banques dans la socialisation de l'économie capitaliste. Ce sont des établissements plus "décentralisés", c'est-à-dire dont l'influence s'étend sur un plus grand nombre de localités, de coins perdus, sur de plus vastes contingents de la population. Une commission américaine a réuni, sur le développement comparé des dépôts en banque et dans les caisses d'épargne. Servant un intérêt de 4% à 4,25% sur les dépôts, les caisses d'épargne sont obligées de chercher pour leurs capitaux des placements "avantageux", de se lancer dans les opérations sur les lettres de change, les hypothèques, etc. Les lignes de démarcation entre les banques et les caisses d'épargne "s'effacent de plus en plus". Les chambres de commerce de Bochum et d'Erfurt, par exemple, demandent qu'il soit "interdit" aux caisses d'épargne de se livrer à des opérations "purement", bancaires, telles que l'escompte des lettres de change, et exigent la limitation de l'activité "bancaire", des bureaux de poste. Les manitous de la banque semblent craindre que le monopole d'État ne trouve là une faille par où se glisser. Mais il va de soi que cette crainte ne dépasse pas le cadre de la concurrence à laquelle peuvent se livrer deux chefs de bureau d'une même administration. Car, d'un côté, ce sont en définitive toujours les mêmes magnats du capital bancaire qui disposent en fait des milliards confiés aux caisses d'épargne et, d'un autre côté, le monopole d'État en société capitaliste n'est qu'un moyen d'accroître et d'assurer les revenus des millionnaires près de faire faillite dans telle ou telle industrie. Le remplacement du vieux capitalisme, où régnait la libre concurrence, par un nouveau où règne le monopole, entraîne, notamment, une diminution de l'importance de la Bourse. La revue Die Bank écrit : "La Bourse a depuis longtemps cessé d'être l'intermédiaire indispensable des échanges qu'elle était autrefois, lorsque les banques ne pouvaient pas encore placer parmi leurs clients la plupart des valeurs émises."
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Bienvenue_chez_les_Ch_tis_copieÉdito : La privatisation dernière de la poste en France - et sa transformation en une banque comme les autres - confirme tout à fait le pronostic de Lénine à son sujet. Édifice public auparavant, elle n'en n'était pas moins au service du capital privé. Les bourgeois sont copropriétaires de tout, dans la mesure ou toute aIvresse_demetamorphose_livrectivité et autres équipements concourent à la production de plus-value. Y compris la part consacrée à "l'achat" d'une main-d'œuvre. Étant donné que le salaire n'est rien d'autre que le prix de revient, tout autant que du renouvellement, puis enfin de la conservation de la marchandise "force de travail" !
Une réalité qui est contraire à "l'idée surfaite de gauche" qui voudrait que tout ce qui est nationalisé appartienne à la communauté nationale et ne serve que ses intérêts. Lequel intérêt serait au-dessus, voire en opposition à tout ce qui est privé. C'est un vieux préjugé populaire, sur le compte duquel les candidats de gauches tirent des traites électorales. Eux le savent mieux que quiconque que c'est un odieux mensonge, pourtant.
À l'époque où Lénine écrit son livre L'impérialisme stade suprême du capitalisme, les chemins de fer représentent encore un des secteurs en pointe. Pour le développement duquel les États interviendront comme autant d'agents désintéressés, au service et pour le profit des capitalistes. Avant de leur céder la place, dès que les gros investissements ainsi que tous les risques auront été pris, comme toujours. Une fois la transmission opérée, on s'aperçoit que le service se dégrade, que l'entretien n'est même plus assuré. La dernière catastrophe ferroviaire en Argentine le démontre, là où les chemins de fer sont privatisés depuis longtemps. Au contraire de l'aviation que la bourgeoisiUranus_livree aisée utilise abondamment. Encore que…
Bref, on le voit, avec les privatisation le privé ne fait son entrée, dans quelque domaine que ce soit, que lorsqu'un réseau national est construit, puis bien entretenu par l'État. Les repreneurs capitalistes n'ayant plus qu'à se baisser… Quant aux personnels, ils conservent, pour un temps au moins, leur statut. Histoire de faire passer la pilule en douceur… Ainsi que cela s'est passé pour EDF-GDF et la poste.
Il en fut de même pour la distribution d'eau, confiée jusque dernièrement aux communes, elle est devenu un monopole et passée au privé quasi totalement. Des actionnaires font du beurre, avec une matière première aussi naturelle et gratuite qu'indispensable. Quand elle n'est pas un enjeu stratégiquement militaire, comme l'État d'Israël l'impose aux palestiniens.
Endetté, nous dit-on, les États vendent bon nombre de leurs branches d'activités, quand ils ne les bradent pas, comme en Grèce actuellement. Et les prédateurs privés de se précipiter pour y faire leur marché. De sorte qu'entre le privé et l'État, c'est toujours le privé qui gagne ! Et les politiciens de tous bords se transforment en commissaire priseurs !
Le vieux débat gauche-droite, nous le répétons, quotidiennement repose sur cette opposition public-privé.
Un malentendu des plus répandus, sauf pour les bourgeois. Lesquels peuvent compter alternativement sur des représentants de droite, de gauche voire d'extrême droite, au besoin. Un personnel politique qu'ils sont prêts à sacrifier sur l'autel de l'austérité, comme en Grèce. Ou qu'ils laissent tomber, comme c'est arrivé en France à la libération ou en Allemagne, face aux Nazis.
Après les élections, il faudra voter avec nos pieds!

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