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Au rive gauche
1 mars 2012

Si Paris vaut bien une messe, Londres en vaut assurément deux !

L'impérialisme, stade suprême du capitalismeL'impérialisme
III. Le capital financier et l’oligarchie financière

"Une part toujours croissante du capital industriel, écrit Hilferding, n'appartient pas aux industriels qui l'utilisent. Ces derniers n'en obtiennent la disposition que par le canal de la banque, qui est pour eux le représentant des propriétaires de ce capital. D'autre part, force est à la banque d'investir une part de plus en plus grande de ses capitaux dans l'industrie. Elle devient ainsi, de plus en plus, un capitaliste industriel. Ce capital bancaire -c'est-à-dire ce capital-argent- qui se transforme ainsi en capital industriel, je l'appelle "capital financier". "Le capital financier est donc un capital dont disposent les banques et qu'utilisent les industriels." Cette définition est incomplète dans la mesure où elle passe sous silence un fait de la plus haute importance, à savoir la concentration accrue de la production et du capital, au point qu'elle donne et a déjà donné naissance au monopole. Mais tout l'exposé de Hilferding, en général, et plus particulièrement les deux chapitres qui précèdent celui auquel nous empruntons cette définition, soulignent le rôle des monopoles capitalistes. Concentration de la production avec, comme conséquence, les monopoles; fusion ou interpénétration des banques et de l'industrie, voilà l'histoire de la formation du capital financier et le contenu de cette notion. Il nous faut montrer maintenant comment la "gestion" exercée par les monopoles capitalistes devient inévitablement, sous le régime général de la production marchande et de la propriété privée, la domination : d'une oligarchie financière. Notons que les représentants de la science bourgeoise allemande - et pas seulement allemande - comme Riesser, Schulze-Gævernitz, Liefmann, etc., sont tous des apologistes de l'impérialisme et du capital financier. Loin de dévoiler le "mécanisme" de la formation de cette oligarchie, ses procédés, l'ampleur de ses revenus "licites et illicites", ses attaches avec les parlements, etc., ils s'efforcent de les estomper, de les enjoliver. Ces "questions maudites", ils les éludent par des phrases grandiloquentes autant que vagues, par des appels au "sentiment de responsabilité" des directeurs de banques…"
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Chronique-d'une-mort-annoncÉdito
Depuis un certain temps déjà, nous n'entendons plus parler que de fusions, de prises de participations ou de contrôle d'un groupe par un autre, de rachats, ainsi que Lénine décrit ce phénomène dans le chapitre ci-dessus. Le dernier en date, nous dit-on, est l'entrée de G.M. dans le capital de Peugeot au sein duquel la famille Peugeot, elle-même, détient encore 30 % des actions. Un empire dans un empire, en somme ! C'est probablement à destination du monde de la finance qu'Hollande est allé se compromettre à la City. La première fois qu'il me fut donné d'appréhender réellement la chose,La-ligne-rouge-des-hauts-fourneaux ce fut lors de mon embauche au sein de l'usine Rhodiacéta appartenant elle-même à la branche textile du groupe Rhône-Poulenc, un géant de la pétrochimie par ailleurs ! Aux conditions toutefois que j'y milite syndicalement puis que je me forme politiquement, faute de quoi je serais passé côté de la question ! Encore que, là aussi, c'est la valse des chiffres sans qu'il soit aisément possible de se faire une idée exacte de ce à quoi tout cela correspond. On en prend plein la vue, par médias interposés, le tout débité sur des airs de spécialistes. "Faites-moi confiance et tout ira bien" ont-ils l'air de nous dire. Mais justement c'est la confiance qui - s'il faut beaucoup de temps pour la gagner- se perd le plus rapidement. C'est ainsi qu'avant même le premier tour, avant même d'avoir eu la nôtre, les candidats ne sont déjà plus en mesure d'espérer l'avoir. Dès lors c'est plus par défaut de l'autre, si nous allons voter, que l'élu sera désigné. En dépit des défauts de l'autre, en somme.
En ce qui concerne les deux cents familles en France (les riches dont Hollande ne parle pas), nous avons encore tous en tête les : "de Wendel" dans les aciéries ; le groupe "Creusot-Loire" dont l'histoire est liée à la création du réseau national des chemins de fer ; les "Michelin" cet empire du milieu, pourrait-on dire…, les "Dassault" Arrêtez-l'avionavionneurs ; les "Peugeot" dans l'automobile etc.
Intéressons-nous, par ailleurs, à l'horlogerie, fleuron de l'industrie en Franche-Comté pendant de nombreuses années. Son implantation, puis son développement n'auraient pas été possible sans les subventions gouvernementales de la Convention, à un moment où l'état providence joua le rôle d'une banque toute acquise. Tout commence dans le canton de Neuchâtel, en Suisse, aux alentours de 1679, lorsqu'un maquignon revint d'Angleterre en rapportant une montre, qu'un jeune suisse s'offrit à réparer. Puis, il réussit à la copier : un piratage industriel déjà à l'époque. En 1789 le nombre d'ouvriers horlogers dans ce canton étaient déjà de 3000.
Mais avant cela, les guerres de religions favoriseront les échanges entre frontaliers. Les protestants fuyaient la France et les catholiques suisses en faisaient autant dans l'autre sens. Et puis, la révolution française eut un grand retentissement des deux côtés de la frontière. C'est la nuit que les sans-culottes suisses franchissaient la frontière, afin d'assister aux réunions démocratiques à Morteau. Ensuite, il a suffit qu'un horloger genevois d'origine, nommé Mégevand, rencontre quelques personnalités membres de la constituante à Paris. Celles-ci l'engagèrent à établir une fabrique d'horlogerie en France lui promettant leur appui auprès du gouvernement de l'époque ; qui ira jusqu'à loger à ses propres frais l'immigration qualifiée dont Mégevand avait besoin. La chute du cours des assignas eut raison de toutes ces entreprises ainsi que de Mégevand (qui mourut dans la misère). L'État aidera au redémarrage en élevant des barrières protectionnistes, en refinançant etc. Une aventure horlogère terminée en apothéose par l'affaire Lip parce que les banques avaient lâché "le Fred", ainsi que les ouvriers l'appelaient.
L'état providence, c'est pour les patrons !

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