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Au rive gauche
28 février 2012

Hollande Sarkozy : un duel à fleurets mouchetés…

L'impérialisme, stade suprême du capitalismeL'impérialisme
II. Les banques et leur nouveau rôle
La fonction essentielle et initiale des banques est de servir d'intermédiaire dans les paiements. Ce faisant, elles transforment le capital-argent inactif en capital actif, c'est-à-dire générateur de profil, et. réunissant les divers revenus en espèces, elles les mettent à la disposition de la classe des capitalistes.
Au fur et à mesure que les banques se développent et se concentrent dans un petit nombre d'établissements, elles cessent d'être de modestes intermédiaires pour devenir de tout-puissants monopoles disposant de la presque totalité du capital-argent de l'ensemble des capitalistes et des petits patrons, ainsi que de la plupart des moyens de production et des sources de matières premières d'un pays donné, ou de toute une série de pays. Cette transformation d'une masse d'intermédiaires modestes en une poignée de monopolistes constitue un des processus essentiels de la transformation du capitalisme en impérialisme capitaliste. Aussi nous faut-il nous arrêter tout d'abord sur la concentration des banques.
En 1907-1908, les dépôts de toutes les sociétés anonymes bancaires d'Allemagne disposant d'un capital de plus d'un million de marks s'élevaient à 7 milliards de marks ; en 1912-1913, ils atteignaient déjà 9,8 milliards. En cinq ans, ils avaient donc augmenté de 2 milliards 800 millions, soit de 40%. Sur cette somme, 2 milliards 750 millions se répartissaient entre 57 banques ayant chacune un capital de plus de 10 millions de marks...
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Il-est-plus-facile-pour-un-chameauÉdito
Nous ne contesterons pas un seul instant que les données économiques auxquelles se réfère Lénine aient considérablement changé depuis 1916. De même que les marchés financiers n'aient pas à ce moment-là ni le poids, ni l'importance qu'ils ont acquis aujourd'hui. Au point qu'ils s'invitent dans le débat démocratique bourgeois. Et mettent, de quelque manière que ce soit, les États à leur botte.
Mais, c'est le raisonnement politique que fait Lénine qui nous intéresse au plus haut point. AinsiL'économie-mondiale-et-l'imperialisme que le commentaire qu'il prend le soin d'ajouter au livre de Boukharine, à l'intention de ceux qui se laisseraient aller à penser qu'il suffit de laisser du temps au capitalisme pour que celui-ci annihile toute forme de propriété privée des moyens de production, puisque c'est sa tendance initiale. Sauf que le coût social des expropriations opérées par les capitalistes n'a rien de commun, avec ce qu'il serait si les expropriations étaient opérées par les travailleurs organisés à cette fin. Mais n'anticipons pas trop !
Ce n'est d'ailleurs pas innocent, si Hollande ne s'en prend uniquement et systématiquement qu'à Sarkozy, à ce qu'il n'a pas fait et qu'il ne s'en prend jamais aux capitalistes, même s'il nous pointe les hauts revenus, qui entre nous soit dit, ne sont pas les plus riches.
Ainsi dédouané, croit-il, Hollande se garde bien de s'en prendre au système lui-même, à tous les détenteurs de capitaux dont la seule activité sociale est de toucher des dividendes. Il n'est même jamais question de quelques références au socialisme dans ses propos. Il ne parle que de la France, de la même que celle de Sarkozy. Laquelle France ne saurait être que celle des bourgeois, des rentiers et autres profiteurs.
Certes, nos grands-parents sont "morts pour la France", comme ils le croyaient. Mais c'était celle des "marchands de canons", dixit Anatole France. Avaient-ils réellement le choix, à partir du  moment où les hostilités étaient engagées, d'une part ? Et d'autre part, dans la mesure surtout où aucune organisation ne les appelait à retourner leurs armes contre les fauteurs de guerre ?
Fascisme-etCependant, nous n'oublierons pas les fusillés pour l'exemple, côté français, de même que nous ne passerons pas sous silence la répression féroce contre les régiments russes, devenus réfractaires à toute participation sur le front ouest. En clair, le stade impérialiste, c'est la guerre permanente.
D’après ce qu'on entend au cours de cette campagne électorale, l'anticapitaliste ce serait Mélenchon, lui qui n'a aucune chance d'obtenir les voix des bourgeois. Encore qu'il préfère stigmatiser Marine Le Pen, qui erre dans le populisme le plus vulgaire. Un partage des tâches, entre Hollande et lui, finalement. Le premier rejoindra le second après le premier tour pour peu que Hollande ne lui concède quelques promesses. Mais, n'anticipons pas. Les silences de Hollande sur les réformes de la droite sont autant d'aveux hypocrites. Par exemple : il ne touchera pas à l'âge légal de départ à la retraite, mais apporterait tout au plus quelques retouches "de gauche" à la prolongation du temps légal de travail.
Le rôle des syndicats dans un monde vivant au stade impérialiste, telle une courroie de transmission des idéaux bourgeois au sein de la classe ouvrière - selon Trotsky - est moins connu et encore moins admis. Et pourtant, il suffit de comparer l'exercice des libertés démocratiques bourgeoises dans un pays impérialiste, avec celui que l'on peut observer dans les pays qui ne disposaient, par exemple, d'aucunes colonies.
Tous les bénéfices qu'une bourgeoisie impérialiste tire de l'exploitation des quelques autres parties du monde, en plus du profit qu'elle extrait de l'activité de son propre peuple, lui servent à acheter la paix sociale. A faire en sorte qu'une certaine "aristocratie ouvrière" se dégage des travailleurs du rang. Et du coup se trouve à avoir quelques intérêts à la poursuite d'une telle situation.
À bas l'impérialisme !

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