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Au rive gauche
27 février 2012

L'impérialisme, c'est le pillage des matières premières…

L_imp_rialisme_livreL'impérialisme, stade suprême du capitalisme (fin du chapitre 1)
I. LA CONCENTRATION DE LA PRODUCTION ET LES MONOPOLES
Citons encore un exemple de la domination exercée par les cartels. Là où il est possible de s'emparer de la totalité ou de la majeure partie des sources de matières premières, il est particulièrement facile de former des cartels et de constituer des monopoles. Mais on aurait tort de penser que les monopoles ne surgissent pas également dans les autres branches industrielles, où il est impossible d'accaparer les sources de matières premières. L'industrie du ciment trouve ses matières premières partout. Mais cette industrie est, elle aussi, fortement cartellisée en Allemagne. Les usines se sont groupées dans des syndicats régionaux : de l'Allemagne méridionale, de la Rhéno-Westphalie, etc. Les prix sont ceux des monopoles : 230 à 280 marks le wagon pour un prix de revient de 180 marks ! Les entreprises versent de 12 à 16% de dividende; et n'oublions pas que les "génies" de la spéculation moderne savent empocher des bénéfices importants en sus de ce qui est distribué à titre de dividende. Pour supprimer la concurrence dans une industrie aussi lucrative, les monopolistes usent même de subterfuges : ils répandent des bruits mensongers sur la mauvaise situation de leur industrie, ils publient dans les journaux des avis non signés : "Capitalistes, gardez-vous de placer vos fonds dans l'industrie du ciment"; enfin, ils rachètent les usines des "outsiders" (c'est-à-dire des industriels ne faisant pas partie des cartels) en leur payant les "indemnités" de 60, 80 ou 150 mille marks. Le monopole s'ouvre un chemin partout et par tous les moyens, depuis le paiement d'une "modeste" indemnité jusqu'au "recours", à la façon américaine, au dynamitage du concurrent.
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fisher_king_filmÉdito : Tout en reconnaissant nous-mêmes les multiples changements qui se sont produits depuis le début du XXe siècle à l'échelle mondiale, bon nombre d'indices économiques et politiques - pointés par Lénine, comme autant d'évolutions impérialistes de certains états capitalistes - demeurent encore ou se sont simplement amplifiés. Pour atteindre des proportions ainsi que des puissances difficilement envisageables. ALe_nouvel_enjeu_livreu point que beaucoup d'états se trouvent maintenant dépassés par la puissance économique de quelques trusts. N'oublions pas que la course aux matières premières pas chères et leur répartition entre l'Allemagne d'un coté et l'Angleterre et la France de l'autre, furent les causes de la première guerre mondiale. Vaincue et étranglée, l'Allemagne se crut obligée de remettre le couvert 20 ans après.
Certes, la propriété des puits de pétrole a été rétrocédée aux pays producteurs, mais la prospection, l'extraction (jusqu'en 1970) et l'exploitation sont exclusivement réservées à quelques grands groupes capitalistes. D'immenses tankers sillonnent les mers afin d'approvisionner les quelques pays gros consommateurs de pétrole, avec tous les risques de pollution que nous connaissons.
Et puis, les guerres récentes du Koweït, d'Irak et de Lybie n'avaient, semble-t-il, pas d'autres mobiles que de conserver la mainmise (ou de mettre la main) sur cet or noir. La création-même de l'État d'Israël en 1948 dans la région, contribua à y créer un climat de guerre permanente, tout en prenant le peuple palestinien en otage. Certes, l'O.P.E.P peut décider de baisser ou d'augmenter sa production, puis par le jeu de l'offre et de la demande jouer ainsi sur le cours du brut, mais c'est tout. Les pétrodollars qui conséquemment affluent au Moyen-Orient n'ont d'autres perspectives que de se réinvestir dans les économies développées, dirons-nous. Et s'il arrive à un de ces chefs d'état fantoches d'aller trop loin dans leurs velléités d'indépendance - tel les sieurs Hussein et Kadhafi -, la force armée remet les choses à leur place initiale, dirons-nous.
Tonnerre_sur_Entebbe_livreEn Afrique, la "chasse gardée" des pays impérialistes, tels que le nôtre, n'est pas un vain mot. Les vieux dictateurs ne se retirent que sous la menace et encore ! Les coups d'état se succèdent, au même rythme que les élections présidentielles. Et si la France - quelle que soit la couleur politique du président - maintient une force d'intervention sur ce continent, ce n'est pas pour la queue des prunes.
Et Lénine de souligner, à juste titre, le rôle des banques dans cette évolution impérialiste. En volant à leur secours, Sarkozy "donne de la fraiche" aux trusts associés à celles-ci. C'est que la concurrence est rude. Ce d'autant plus que de nouveaux rivaux arrivent et comptent bien s'emparer d'une partie du gâteau. L'exportation de capitaux doublée du monopole des matières premières, on le voit, ne vont pas sans poser quelques problèmes. Tous ces pays dits "alliés" de l'occident - ou manipulés par lui - viennent d'être secoués par des manifestations sans précédent. Tous sont d'anciennes colonies, qui arrivèrent à l'indépendance à la suite de guerres coûteuses en tous domaines tout en demeurant sous tutelle toutefois. On ne compte plus les opérations aéroportées, comme celle d'Entebbe. Je me souviens des parachutages franco-britanniques à Suez en 1956 contre la décision de Nasser de nationaliser le canal de Suez. C'est ainsi qu'il ne se passe pas un jour sans que l'on évoque une possible intervention israélienne sur l'Iran.
Ce Moyen-Orient, découpé au cordeau sous l'égide des impérialismes anglais et français paraît se réveiller. Comme conséquence de la manne pétrolière
 que des clans ancestraux entendent se partager plus équitablement !
Tout a son revers, on le voit. Jusqu'à la maîtrise de l'atome, domestique et militaire, qui s'invite au festin.
La décadence du capitalisme, c'est l'impérialisme !

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