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Au rive gauche
10 décembre 2011

Le père Noël à la lanterne !

karl_marx_doctrine_livreLA PORTÉE DU MATÉRIALISME MILITANT
"En ce qui concerne les objectifs généraux de la revue Pod znaménem marxisma (Sous la bannière du marxisme), le camarade Trotski a déjà dit l'essentiel dans le n° 1-2 et il l'a dit parfaitement.
Je voudrais m'arrêter à quelques questions qui définissent de plus près le contenu et le programme du travail préconisé par la rédaction de la revue dans sa note d'introduction au n° 1-2.
La note déclare que ceux qui se sont groupés autour de la revue Sous la bannière du marxisme ne sont pas tous des communistes, mais que tous sont des matérialistes conséquents. Je pense que cette union des communistes avec les non-communistes est absolument nécessaire et qu'elle définit exactement les tâches de la revue. Une des erreurs les plus grandes et les plus dangereuses que commettent les communistes (comme, d'ailleurs, les révolutionnaires en général qui ont mené à bien le début d'une grande révolution), c'est de se figurer que la révolution peut être accomplie par les mains des seuls révolutionnaires. Or, pour assurer le succès de toute action révolutionnaire sérieuse, il faut comprendre et savoir appliquer pratiquement l'idée que les révolutionnaires ne peuvent jouer un rôle que comme avant-garde de la classe réellement avancée et viable. L'avant-garde ne remplit sa mission que lorsqu'elle sait ne pas se détacher de la masse qu'elle dirige, lorsqu'elle sait véritablement faire progresser toute la masse. Sans l'alliance avec les non-communistes dans les domaines d'activité les plus divers, il ne saurait être question d'aucun succès en matière de construction de la société communiste.
Cela est vrai également pour la défense du matérialisme et du marxisme dont s'est chargée la revue Sous la bannière du marxisme. Les principales tendances de la pensée sociale éclairée de Russie se réclament, par bonheur, d'une solide tradition matérialiste. Sans parler de G. Plekhanov, il suffit de nommer Tchernychevski par rapport à qui les populistes contemporains (socialistes-révolutionnaires, socialistes-populistes, etc.) ont maintes fois rétrogradé en quête de doctrines philosophiques réactionnaires à la mode, se laissant séduire par le clinquant du "dernier mot" de la science européenne, incapables de discerner sous ce clinquant telle ou telle forme de servilité devant la bourgeoisie, devant ses préjugés et son esprit réactionnaire.
En tout cas, chez nous, en Russie, il y a encore — et il y aura assez longtemps, cela n'est pas douteux — des matérialistes du camp des non-communistes, et notre devoir absolu est d'attirer au travail commun tous les partisans du matérialisme conséquent et militant, en lutte contre la réaction philosophique et les préjugés philosophiques de la prétendue "société cultivée". Dietzgen père, qu'il ne faut pas confondre avec son rejeton, littérateur aussi prétentieux que malvenu, a exprimé de façon juste, claire et précise, le point de vue fondamental du marxisme sur les tendances philosophiques qui dominent dans les pays bourgeois et retiennent l'attention de leurs savants et publicistes. Il affirme que, dans la société moderne, les professeurs de philosophie ne sont en fait, dans la plupart des cas, rien d'autre que des "valets diplômés de la prêtraille". Nos intellectuels de Russie, qui aiment à se croire des esprits éclairés, comme d'ailleurs leurs confrères de tous les autres pays, n'aiment point envisager la question sous cet angle. Ils n'aiment pas cela, parce que la vérité les gêne. Il suffit de méditer un peu sur la dépendance des hommes cultivés d'aujourd'hui par rapport à la bourgeoisie dominante au point de vue politique, des conditions économiques générales, des us et coutumes et ainsi de suite, pour comprendre combien est juste la brutale opinion de Dietzgen. Il suffit de rappeler l'immense majorité des courants philosophiques à la mode, qui surgissent si fréquemment dans les pays européens, à commencer, par exemple, par ceux qui se rattachent à la découverte du radium pour finir par ceux qui, maintenant, se réclament d'Einstein, pour se rendre compte du lien qui unit les intérêts de classe et la position sociale de la bourgeoisie, le soutien qu'elle accorde à toutes les formes de religion et la teneur idéologique des courants philosophiques en vogue."
>>  Lire la suite

cinema_asprirines_cautours_filmNous ferons remarquer à nos "gentils" lecteurs que le texte de Lénine ci-dessus, fut écrit en 1922 au temps de l'État ouvrier, contrairement aux précédents qui tous dataient d'avant la prise du pouvoir par les Bolchevicks. Nous sommes loin de la caricature autoritariste que les anticommunistes de tous bords nous livrent de Lénine. Plus éloignés encore de celle que le dictateur Staline donna à penser.
Avec un soin infini, Lénine explique, critique, conseille, sans exclusive. Une fois arrivé au pouvoir celui-ci n'a pas changé. Et au passage avoue que l'exercice du pouvoir est paradoxalement plus difficile pour les ouvriers, que sa prise dans des conditions favorables. Lénine se sert des instruments théoriques de l'époque à sa disposition, mais ne les abandonne pas contrairement aux communistes moins conséquents que lui. Et compare toujours la situation de la jeune république soviétique avec celles des pays bourgeois les plus développés.
Quant à nous, nous nous méfierons toujours des faits divers. Celui qui vient d'éclater, avec l'aide de qui vous pensez, dans la fédération socialiste du Nord pourrait tout de même nous éclairer davantage sur les mœurs financières actuelles de la gauche socialiste. Sans jeter le bébé avec l'eau du bain, voilà une affaire qui pourrait répondre à une autre dans led_un_monde_qui_n_est_plus camp d'en face ! C'est maintenant devenu une des tactiques à l'américaine, préférée des candidats, que de gagner une élection en "démolissant" son adversaire (quitte à lui glisser quelques peaux de bananes sous les pieds) plutôt qu'en le défiant sur son programme politique. À ce petit jeu, on pourrait bien s'apercevoir que personne n'est plus blanc que l'autre. Ce serait même à désespérer de tout le monde, si nous n'étions déjà prévenus. Mais, laissons la justice bourgeoise faire son boulot... Et gageons simplement que la démocratie bourgeoise n'en sortira pas grandie !
Pendant qu'on nous amuse avec cela, les chefs des gouvernements européens viennent de s'entendre sur le fait de nous pressurer un peu plus. Ce, sans se faire concurrence de surcroit. Mise à part l'Angleterre qui, en tant que première place financière internationale d'Europe, tente de tirer son épingle du jeu ! Tout ce marchandage prend des "plombes", sur le dos du contribuable au surplus. Et devra être suivi pas d'autres tous aussi laborieux, nous dit-on déjà. Une manière de nous prévenir que nous n'en avons, les uns et les autres, pas fini avec les plans d'austérité.
Médiatiquement parlant, on voit bien que Hollande et Sarkozy ne jouent pas dans la même cour. Le premier ne sait pas comment ni quoi faire pour attirer sur lui les feux de la rampe. Tandis que le second occupe tous les jours le petit écran, l'air de rien... Le métier de "valet de la bourgeoisie" n'est plus ce qu'il était. S'il nourrit encore bien son homme, il demande en revanche d'avaler pas mal de couleuvres. De toutes façons, ils ont choisi.
La question de la fameuse dette a maintenant relégué au loin tous les évènements liés au printemps arabe. Oubliés, ou presque, les indignés ! De ce point de vue, la période, dite des fêtes, tombe elle aussi à pic ! Nous goinfrer une des dernières fois, voilà ce qu'ils nous proposent !
Qu'ils aillent se faire voir !

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