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Au rive gauche
30 octobre 2015

Une sacrée soirée !

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Dernier Atelier d'écriture Édouard Droz
Animation Isabelle - Sous le signe de la célébrationle-bonheur-est-dans-le-pre

Consigne
Inspiré par la lecture d'extraits du livre de Pierre Bonte "Le bonheur est dans le pré", dans votre peau ou dans celle d'un personnage, rédigez un texte qui présente le bonheur qui consiste à participer... à l'atelier d' écriture ! Après trois grandes années d'existence, cet atelier consistant en l'ultime, l'envie était grande d'y revenir, d'y être et de lui rendre hommage, allons-y ! Et pour clore
Suite à votre texte, un petit acrostiche avec MERCI. Il s'agit d'écrire "merci" à la verticale et que chaque lettre devienne la première d'un mot qui vous vient du cœur, du corps, de l'esprit ou de l'âme, lorsque vous pensez à ces ateliers qui nous ont réunis.
Merci à vous. Merci à toi Étienne

Bonne écriture et à tout à l'heure pour le partage, encore !

>> Lire la contribution de Lomi
>> Lire la contribution de Chantal
>> Lire la contribution de Patrick
>> Lire la contribution d'Isabelle


La-fievre-dans-le-sangMa contribution
Est-ce l’écriture qui est belle ou est-ce prosaïquement la vie ? Les deux, mon général !
Ce bilan, sonnant pour moi comme le glas de cet atelier, recourra à une chronologie historique. Force m’est de dire que j’ai vécu cette semaine quelque chose de semblable, avec deux de mes petits-enfants, à ce que j’éprouve ce soir, ici. Qu’il soit question d’atelier ou qu’il s’agisse de l’un de mes petits-enfants, ce que je ressens est identique. On part avec une idée, puis la vie fait qu’on dévie, qu’elle s’impose à nous. Ne nous laissant que peu de choix : Soit de l’accepter ou de l’infléchir un tant soit peu. C’est en somme la morale sous-jacente du film : La fièvre dans le sang.La-peste-soit-de-l'Amerique

Pour ce qui me concerne, l’écriture s’assimile au militantisme. Écrire suppose un certain engagement. L’écriture implique ipso-facto un rapport à la vérité, à la franchise, à l’honnêteté. La quête du Graal.
Je m’imposai une sorte d’atelier d’écriture, à chacune des visites de mes petits-enfants, tôt le lendemain matin à la maison. Fort d’une certaine expérience, je m’adressai à eux, dès lors qu’ils auront atteint la maturité. "Cette idée me plait" m’a dit une employée, cet après-midi. Aussi longtemps que je le pus, je communiquai à mes filles le contenu de mes observations - ainsi que nous le faisons entre nous -, au grand dam de celles-ci. En voici un court extrait, il s’agit de Juliette qui ne parlait pas encore : "Autre moment plus difficile : celui de la sieste. C’est là qu’on voit que Juliette comprend énormément plus de choses qu’elle n’en dit pour l’instant. Dès que le mot "se coucher  fut prononcé, nous l’entendîmes immédiatement répondre : "non !". Il fallut insister quelque peu là aussi, et puis elle s’inclina. Peu après, Bernadette s’allongea à ses côtés, mais le marchand de sable était déjà passé. Plus de trois heures de sieste au bout du compte, ce qui n’est pas trop mal pour quelqu’un qui ne voulait pas la faire".
Depuis longtemps déjà, je considère qu’écrire est synonyme du besoin d’empathie. D'aimer. Ma première véritable épreuve rédactionnelle, fut la rédaction du mémoire en vue de l’obtention du DEES. Épreuve, dans la mesure où je venais de "me séparer en juste divorce" pour la seconde fois. Puisque, d’autre part, je m’engageais à militer professionnellement, politiquement. Un véritable double test, essentiellement parce que "la chaleur de la vie familiale" avait cédé la place à la froideur de la solitude. Sans parler du deuil à faire, comme dans le film Kramer contre Kramer, que j’ai toujours eu beaucoup de Une-ecriture-bleue-paleréticences à regarder. Ensuite, les rédactions de rapports dits de comportement destinés au juge des affaires familiales furent autant d’ateliers d’écriture que les petits journaux hebdomadaires d’entreprise que je rédigeais. L’assistance technique de l’informatique me vint au secours fort à propos, dans cette aventure qu'est l'écriture pour un autodidacte. Enfin, je serais un ingrat si je passais sous silence l’aide précieuse de Bernadette. Ma précédente compagne m’incita à la lecture, Bernadette à l’écriture.
Mes premières expériences, en matière d'ateliers proprement dits, m’auraient plutôt incitées à passer outre. Contrairement à l’expérience positive du blog qui m’a beaucoup conforté dans cette envie, qui me vint avec l'âge, de laisser des traces. Et puis la retraite se révèle être un formidable outil, pour toute personne qui estime ne pas être arrivée au bout de son destin. À condition que cette fin d'activité n’arrive pas trop tard !
Bonne continuation à vous et merci

La Fièvre dans le sang

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