Faux et usage de faux

Léon Trotsky - mars 1926 Radio, Science, Technique et Société
Camarades,
Je reviens des fêtes du Jubilé du Turkménistan. Cette République sœur d'Asie Centrale commémore aujourd'hui l'anniversaire de sa fondation. Il peut sembler que le sujet du Turkménistan est éloigné de celui de la radiotechnique et de la Société des Amis de la Radio, mais, en réalité, il existe des relations très étroites entre eux. C'est justement parce que le Turkménistan est un pays lointain qu'il doit être proche des participants de ce congrès.
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Édito
Quand on nous donne la parole, nous (équipe) ont la prend. D'autant plus que ce ne sont pas les choses à dire qui nous manquent. Dans le cas contraire, on la ferme, on écoute et on lit ! Bref on voit, on subit tant de banalités, de vulgarités, de truismes sur la toile qu'on ne peut plus rien croire, ni personne. Bisness is bisness Internet ne nous a pas rendus meilleurs. En son temps, l'invention de l'imprimerie ne fit que diffuser les préjugés religieux comme jamais. L'apport de la radio ne suffit pas non plus aux bolcheviks, voir Trotsky.
Et puis survint la crise financière fin 2008, sous l'aire Sarkozy, tandis que nous la payons sous Hollande. Puis les réactions en Grèce, au Portugal, en Espagne avec les indignés etc, s'enchainèrent. En congé militant contraint, sans plus pouvoir nous exprimer, nous rongions notre frein. Dès lors il nous apparut qu’il allait peut-être aussi se passer quelque chose, chez nous. Mais l’arrivée de la gauche au pouvoir a tout plombé !
Faute de ce qui précède les encouragements prodigués par celui-ci ou celui-là : "avec tout ce que vous écrivez, vous devriez faire un blog", n'auraient pas suffit à nous lancer. L’idée fit néanmoins son chemin au café "Rive gauche" où Mustafa et Michel, blogueurs invétérés tous deux, pesèrent dans la balance.
Constituer une petite équipe autour du blog s’avérera la cerise sur le gâteau. En effet, rien ne nous rapproche plus que de travailler ou de se battre ensemble. Davantage que les séances toujours rasantes de projection ou d'échanges des photos de vacances. De ce point de vue, Facebook n'y a rien changé, tout au contraire. Se donner à voir, énoncer ce qu'on aime ou pas, a toujours repoussé davantage les autres que ceci ne les a rapprochés de nous. Et puis enfin, la rapidité dans les transmissions n'a jamais rompu ni aplani les obstacles et encore moins les barrières à la communication. Sots sont ceux qui le crurent. En revanche les grèves, telles que Juin 36 ou mai 68, sans trains, ni téléphone, ni journaux, sans transports nous rapprochèrent véritablement. À tel point que lors des mouvements sociaux on assiste à beaucoup de divorces et autant de remariages. Et puis, rien n’est moins proche que deux frères ou deux sœurs. Comble du comble, notre voisin de palier peut lui aussi se maintenir très éloigné de nous. La compétition et la concurrence sont partout, au point que beaucoup préfèrent ne pas se montrer sous leur vrai visage, là où on les invite à l'afficher.
Encore qu'à lire Jean-Baptiste et Hugues ont leur donnerait le bon dieu sans confession. Puis, on s'aperçoit que ce fut une belle aventure pour bosser depuis chez soi.  En fonction de quoi, nous eûmes des doutes quant à la sincérité des formules : "Vous avez construit son histoire et nous adorerions connaître votre point de vue !" Suivi de "Nous avons hâte de lire vos belles histoires…" Trop belles et vénales à la fois, aussi agréables qu'elles fussent. Du genre "Pince-mi et pince-moi sont en bateau, pince-mi tombe à l'eau, qui est-ce qui reste…". Il y a forcément un dindon !
Ceci étant dit, canalblog est un outil bien fait, agréable, fonctionnel, pratique. Félicitations aux créateurs, nonobstant la pub. Bisness is bisness. Le secret de polichinelle de nos carnets d’adresses, aussi bien que de nos disques durs n'est plus à démontrer. Bisness is bisness. Quant à nous, nous avons deux anecdotes à conter : la bonne, ce fut notre rencontre avec Marie, doctorante effrontée de surcroît, qui expédia un questionnaire, auquel nous n’avions pas répondu. Entêtée, Marie en posta un second, puis répondit à notre mail. Depuis nous nous rencontrons. La mauvaise c’est la censure dont nous fûmes victimes, sous la menace de faire fermer le blog, à laquelle nous n’échappâmes qu’en retirant une page de notre blog. Des bourgeois parvenus, devenus "châtelains", nous sommèrent de la sorte, parce que nous avions osé écrire qu'aux frais de la princesse, ils restaurèrent un château. Où l'on paie, pour voir ! Nous avions violé un tabou.
Canalblog 10 ans enfin, rime dans notre tête avec les : "Dix ans, ça suffit !" de Mai 68.
Puis enfin avec la chanson de Souchon : "J'ai dix ans, jamais content !".
À dans 10 ans, donc ! Toutefois, "faudrait pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages".