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Au rive gauche
6 mars 2012

En France aussi, les résultats sont pipés d'avance

"L'ouvrage fondamental du marxisme analysant le mode de production capitalisteL'impérialisme
à l'époque impérialiste, celle "des guerres et des révolutions"

VI. Le partage de monde entre les grandes puissances
Dans son livre : L'extension territoriale des colonies européennes, le géographe A. Supan donne un rapide résumé de cette extension pour la fin du XIXe siècle.
"Le trait caractéristique de cette période, conclut-il, c'est donc le partage de l'Afrique et de la Polynésie." Comme il n'y a plus, en Asie et en Amérique, de territoires inoccupés, c'est-à-dire n'appartenant à aucun État, il faut amplifier la conclusion de Supan et dire que le trait caractéristique de la période envisagée, c'est le partage définitif du globe, définitif non en ce sens qu'un nouveau partage est impossible, - de nouveaux partages étant au contraire possibles et inévitables, - mais en ce sens que la politique coloniale des pays capitalistes en a terminé avec la conquête des territoires inoccupés de notre planète. Pour la première fois, le monde se trouve entièrement partagé, si bien qu'à l'avenir il pourra uniquement être question de nouveaux partages, c'est-à-dire du passage d'un "possesseur" à un autre, et non de la "prise de possession" de territoires sans maître.
Nous traversons donc une époque originale de la politique coloniale mondiale, étroitement liée à "l'étape la plus récente du développement capitaliste", celle du capital financier. Aussi importe-t-il avant tout de se livrer à une étude approfondie des données de fait, pour bien comprendre la situation actuelle et ce qui distingue cette époque des précédentes. Tout d'abord, deux questions pratiques : y a-t-il accentuation de la politique coloniale, aggravation de la lutte pour les colonies, précisément à l'époque du capital financier ? et de quelle façon exacte le monde est-il actuellement partagé sous ce rapport ? Dans son Histoire de la colonisation, l'auteur américain Morris tente de comparer les chiffres relatifs à l'étendue de possessions coloniales de l'Angleterre, de la France et de l'Allemagne aux diverses périodes du XIXe siècle.
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La-route-des-IndesÉdito
Tant de choses ont changé depuis le début du XXe siècle - sans que rien ne soit modifié sur le fond du problème - qu'il est nécessaire de compléter la lecture du chapitre en référence par celle du livre ci-contre, que Trotsky écrivit entre 1923 et 26, quelque temps seulement après la Première Guerre Mondiale.
On s'aperçoit dès lors que "l'axe économique, militaire et politique" du monde autour duquel gravitaient les puissances mondiales passe de la Méditerranée à l'Atlantique. La grande boucherie mondiale de 14/18, entre les trois grandes puissances du moment 'Angleterre/France et Allemagne modifiera la donne précédente et profitera à un quatrième larron, à savoir : les USA.L'Angleterre-l'Amerique
Lesquels "Yankees" transformeront par exemple les Amériques centrales et du Sud en chasses gardées de celle du Nord, tout en y excluant définitivement les anciens bailleurs de fonds qu'étaient l'Angleterre et la France. L'Angleterre perdra à jamais sa position dominante, tandis que la France se trouvera reléguée au rang d'impérialisme de seconde zone.
La Seconde Guerre Mondiale confirmera cette tendance tout en faisant reculer les vaincus. Et de ce fait ouvrira une ère de guerres de libération nationale dans quelques ex-colonies britanniques, françaises et autres.
Quant aux Américains, ils en profiteront pour damner un peu plus le pion à l'impérialisme japonais dans tout le pacifique et instaurèrent un nouvel ordre mondial -appelé communément la guerre froide - tout en devenant eux-mêmes le gendarme du monde. Mais, la tâche commence par être difficilement supportable, pour le budget américain tout du moins.
Le communisme fut pour longtemps l'ennemi presque idéal pour l'industrie américaine d'armement, qui marchera à plein régime. "La guerre des étoiles", digne de la pire des fictions,  parachèvera cette course folle Route-des-Indesaux armes atomiques, apanage des grandes puissances (ou de leurs alliés) jusqu'à ce que l'Iran ainsi que la Corée du Nord ne s'invitent.
La dernière élection présidentielle en Russie nous a valu énormément de commentaires à propos des capacités de Poutine à bafouer la démocratie, comme si ce n'était pas la cas chez nous, mais sous d'autres formes. En effet, ce qui compte en France, par exemple, c'est l'investiture, avant toutes autres choses. Les pseudo primaires socialistes avaient pour but de brouiller les cartes à ce niveau. En réalité, à droite comme à gauche, le choix du candidat est avant tout et en dernier ressort le résultat de manœuvres de couloir. Ensuite, les sondages d'opinion déterminent autant le résultat final qu'ils ne le prédisent. C'est ainsi que la bourgeoise pourrait préférer faire passer Hollande plutôt que Sarkozy, au cas où il faille nous serrer la ceinture, comme en Grèce. Sarkozy ayant l'inconvénient de faire l'unanimité contre lui, pour avoir casser le régime général des retraites. Et puis, même en France, un président de la république  n'a pas autant de pouvoir que les candidats ne le prétendent. Le parlement pas davantage non plus. Il est révolu le temps où, orfèvre en la matière, De Gaulle répondit "qu'il était pas là pour "inaugurer les chrysanthèmes…" à des journalistes qui lui reprochaient son autoritarisme. La France devait, d'une part, se débarrasser de la guerre d'Algérie et, d'autre part, se doter d'une constitution qui annihile quasiment le rôle des partis politiques. Et ne faire du parlement bourgeois qu'une chambre d'enregistrement. Ce qui est chose faite.
La démocratie bourgeoise, c'est la dictature du capital !

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