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Au rive gauche
29 janvier 2012

D'mander la charité c'est quéqu' chose que j'peux pas...

Le_droit___la_paresse_livreLe droit a la paresse (suite) : Réfutation du droit au travail de 1848
C'était par milliers que les ouvriers accouraient au sifflement de la machine. "Un grand nombre, dit Villermé, cinq mille sur dix-sept mille, étaient contraints, par la cherté des loyers, à se loger dans les villages voisins. Quelques-uns habitaient à deux lieues et quart de la manufacture où ils travaillaient. "À Mulhouse, à Dornach, le travail commençait à cinq heures du matin et finissait à cinq heures du soir, été comme hiver. [...] Il faut les voir arriver chaque matin en ville et partir chaque soir. Il y a parmi eux une multitude de femmes pâles, maigres, marchant pieds nus au milieu de la boue et qui à défaut de parapluie, portent, renversés sur la tête, lorsqu'il pleut ou qu'il neige, leurs tabliers ou jupons de dessus pour se préserver la figure et le cou, et un nombre plus considérable de jeunes enfants non moins sales, non moins hâves, couverts de haillons, tout gras de l'huile des métiers qui tombe sur eux pendant qu'ils travaillent. Ces derniers, mieux préservés de la pluie par l'imperméabilité de leurs vêtements, n'ont même pas au bras, comme les femmes dont on vient de parler, un panier où sont les provisions de la journée; mais ils portent à la main, ou cachent sous leur veste ou comme ils peuvent, le morceau de pain qui doit les nourrir jusqu'à l'heure de leur rentrée à la maison. "Ainsi, à la fatigue d'une journée démesurément longue, puisqu'elle a au moins quinze heures, vient se joindre pour ces malheureux celle des allées et venues si fréquentes, si pénibles. Il résulte que le soir ils arrivent chez eux accablés par le besoin de dormir, et que le lendemain ils sortent avant d'être complètement reposés pour se trouver à l'atelier à l'heure de l'ouverture." Voici maintenant les bouges où s'entassaient ceux qui logeaient en ville : "J'ai vu à Mulhouse, à Dornach et dans des maisons voisines, de ces misérables logements où deux familles couchaient chacune dans un coin, sur la paille jetée sur le carreau et retenue par deux planches...
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Édito
pelle_filmD'aucuns petits-bourgeois de mauvaise foi et épris d'écologie de surcroît, m'objecteront que les choses ont considérablement changé depuis le XIXe siècle.
La_jungle_1_livreDans les quelques pays qui pillent la planète, c'est indéniable. Encore que notre propos consiste à dire que nous régressons doucement, mais sûrement. Et puis, qu'ils aillent voir, si ce n'est pas identique dans les parties les plus reculées en Roumanie, Tunisie, Égypte, etc. Dans les favelas au Brésil de même, aux U.S.A aussi où extrêmes richesse et pauvreté se côtoient. Des petits-bourgeois repus qui, tels des seniors parcourent le monde, enrichissent les agences de voyages, brûlent du kérosène, tuent un temps dont ils ne savent que faire. L'envers de la médaille en somme, que tous assimilent au progrès. Car si l'embourgeoisement a gagné du terrain, il n'a certes pas dépassé l'humanisme primaire du XIXe siècle. Les modes tuent parfois. L'égoïsme borné du petit-bourgeois citadin (de droite et de gauche) s'est substitué à la religion non moins bornée du paysan des siècles passés, l'humanisme chrétien en moins. Pour se révéler n'être qu'un sentiment réactionnaire, qui pèse idéologiquement sur les classes populaires des pays dits développés. Tout en ayant fait le lit du fascisme, à deux reprises au moins.
Cela dit, le marché capitaliste mondial et ses crises font leur chemin et "égalisent" les choses par le bas. Concurrence entre ouvriers oblige ! Ceci précisé, bon courage à ceux qui prétendent pouvoir s'y opposer, en ne s'appuyant que sur des bulletins de vote ! La_jungle_2_livreA moins d'être de fieffés bonimenteurs. Obama, lui-même, s'y est usé les dents, à condition toutefois qu'il ait réellement voulu améliorer la situation des classes pauvres aux U.S.A. En dépit du fait qu'il soit à la tête du pays le plus riche et le plus endetté de la planète. Là où les classes moyennes (puritaines et chères à Hollande) sont les plus nombreuses, et plus conservatrices que dans n'importe quel pays du monde. En outre, la paix armée (des pays impérialistes) coûte très cher aux populations des pays dits en voie de développement. C'est à cela qu'il faut juger un prétendant à la plus haute fonction législative. Et non à la politique qu'il prétend pouvoir mener chez nous, tout en la faisant payer aux autres.
Or, pour les populations de quelques pays d'Afrique, un président de droite ou un de gauche se valent. Ils soutiennent toujours les pires dictateurs. Et lorsque la France en pousse un, usé, dehors, c'est pour en soutenir un qui ne vaut pas mieux. Paris, finalement, pèse démocratiquement plus que la population de ces pays. Où chaque réélection se traduit toujours par des morts. Contrairement à chez nous où l'alternance vient toujours au secours de la bourgeoisie.
Un coup à gauche, trois coups à droite ! C'est le prix que nous payons à la stabilité du système électoral. Et si Sarkozy est battu cette fois, il n'en mourra pas, il l'a dit. Sans compter qu'il l'aura bien cherché ! Sans doute Hollande profite-t-il du sentiment hostile que, dans son propre camp, Sarkozy s'est échiné à provoquer contre lui. Davantage peut-être que celui qu'on a de le voir élu, pour ce qu'il représente lui-même. Pour l'instant, il prend! Et, il ne perd rien pour attendre !


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