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Au rive gauche
30 janvier 2012

Sarkozy nous promet les travaux de Sisyphe !

"Ce texte est la réponse d'un ouvrage de Louis Blanc qui a paru en 1848 concernant le "droit au travail". La revendication du "droit au travail" fut mise en avant Le-droit-a-la-paresseau cours des journées de la révolution de 1848, et bientôt reprise et caricaturée par les socialistes réformistes dont Louis Blanc lui-même dans son ouvrage portant le même nom."

Le droit a la paresse (suite)
Réfutation du droit au travail de 1848 - Chapitre III - Ce qui suit la surproduction
Un poète grec du temps de Cicéron, Antipatros, chantait ainsi l'invention du moulin à eau (pour la mouture du grain) : il allait émanciper les femmes esclaves et ramener l'âge d'or :
"Épargnez le bras qui fait tourner la meule, ô meunières, et dormez paisiblement! Que le coq vous avertisse en vain qu'il fait jour ! Dao a imposé aux nymphes le travail des esclaves et les voilà qui sautillent allègrement sur la roue et voilà que l'essieu ébranlé roule avec ses rais, faisant tourner la pesante pierre roulante. Vivons de la vie de nos pères et oisifs réjouissons-nous des dons que la déesse accorde."
Hélas! les loisirs que le poète païen annonçait ne sont pas venus : la passion aveugle, perverse et homicide du travail transforme la machine libératrice en instrument d'asservissement des hommes libres: sa productivité les appauvrit.
Une bonne ouvrière ne fait avec le fuseau que cinq mailles à la minute, certains métiers circulaires à tricoter en font trente mille dans le même temps. Chaque minute à la machine équivaut donc à cent heures de travail de l'ouvrière: ou bien chaque minute de travail de la machine délivre à l'ouvrière dix jours de repos. Ce qui est vrai pour l'industrie du tricotage est plus ou moins vrai pour toutes les industries renouvelées par la mécanique moderne. Mais que voyons-nous ? À mesure que la machine se perfectionne et abat le travail de l'homme avec une rapidité et une précision sans cesse croissantes, l'Ouvrier, au lieu de prolonger son repos d'autant, redouble d'ardeur, comme s'il voulait rivaliser avec la machine. Ô concurrence absurde et meurtrière !

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La-marche-de-RadetzkyÉdito
S'il ne s'agissait de ni de notre niveau de vie ni de l'avenir de nos enfants, nous pourrions dire que l'intervention de Sarkozy était nulle et non avenue Un triple zéro, voilà ce qu'on lui accorde ! Il n'y en eut que pour les patrons, sa clientèle électorale ! Certes, tous les candidats sérieux en font de même ! Il n'empêche, malgré une mise en scène impressionnante, avec ses airs de père fouettard en direction de F. Hollande, Sarkozy n'a fait qu'enfoncer des portes ouvertes. Si on le suit bien, le courage politique consisterait à demander des efforts aux plus faibles, quitte à sacrifier sa carrière politique sur l'autel de la raison d'État. Bof !
Summum de l'exploitation de l'homme par l'homme, le système capitaliste fait encore partie de la barbarie humaine. En conséquence de quoi, le surtravail humain est la religion de tous les prétendants à la présidence ! Qu'ils aillent se faire voir ! La-gachis
Tout y était, hier soir, des lumières en veux-tu en voilà, on se serait cru à Versailles au temps du Roi Soleil. Des journalistes à la solde, faussement impertinents, un parterre d'invités silencieux, des questions préparées et des réponses qui l'étaient tout autant. Bref, au bout de cinq minutes de télé réalité, on s'ennuyait déjà et on a zappé.
Nonobstant le temps qui passe, le livre de Lafargue est mille fois plus intéressant que ne le furent les propos aussi usités qu'insensés de Sarkozy. Lequel eut toutes les peines du monde à croire ce que d'autres avaient écrit pour lui. Malgré un ton professoral, comme s'il s'était adressé à une classe de redoublants, l'instituteur Sarkozy aurait mieux fait d'aller se coucher ! Au reste, on savait déjà tout !
Toutefois, si on a bien compris, ce serait aux salariés seuls de se payer leur protection sociale ! Comme si ce n'était Critique-de-malthuspas déjà qu'un salaire différé ! Une main d'œuvre servile, voilà ce qu'on nous promet comme avenir, si nous les laissons faire. Dès lors, à quoi peut donc nous servir de produire encore et toujours plus de richesses ? Si, au bout du compte, nous nous retrouvons dans une situation qui empire. Sarkozy a parlé de crise économique, de crise financière, sans jamais stigmatiser les fauteurs de crises. A croire que ce sont les ouvriers, les employés et les retraités qui en seraient la cause. Puisqu'on ne demande des efforts qu'à ceux-ci. Et Sarkozy de prendre des exemples probants, dans ce sens, chez nos voisins.
Quant à nous, nous continuons à penser que si les bourgeois n’avaient pas eu à se faire pardonner les conséquences et le coût humain des deux Guerres Mondiales, ils n'auraient jamais concédé ce qu'ils essaient laborieusement de nous reprendre. Les crises ont bon dos ! Et ne suffiront pas à nous apitoyer sur le sort des "pauvres" capitalistes. Contraints de nous faire les poches pour survivre dans leur jungle, où le plus fort avale le plus faible.
Mais, la différence entre un prolétaire et un cheval de course est justement que ce dernier peut courir jusqu'à épuisement. Contrairement à l'ouvrier, qui lui s'arrête avant. Souvenons-nous simplement que, confrontée à la grève générale de Juin 36, la bourgeoise trouva des ressources qu'elle déclarait ne pas avoir quelques mois avant.
Moralité : lorsque la peur change de camp, c'est-à-dire passe du camp des ouvriers à celui des bourgeois, ça change tout. Car, tant que le rapport de force nous est défavorable, ils peuvent nous abreuver de balivernes.
À bas la politique politicienne !


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