"Du passé, faisons table rase..." L'internationale

Préface de Lénine à l'édition russe de 1907
"L'objet de cette édition des lettres de Marx à Kugelmann, publiées dans l'hebdomadaire social-démocrate allemand la Neue Zeit, est de mieux faire connaître Marx et le marxisme au public russe. Comme il fallait s'y attendre, les affaires personnelles tiennent une très grande place dans la correspondance de Marx. Le biographe y trouvera une documentation précieuse. Mais les passages des lettres qui ont un caractère théorique ou politique présentent pour le grand public en général, et, plus particulièrement, pour la classe ouvrière de Russie, un intérêt infiniment plus grand. Il nous intéresse, par-dessus tout, à l'époque révolutionnaire que nous traversons, d'approfondir la documentation qui nous montre Marx réagissant sur l'heure, en présence des questions du mouvement ouvrier et de la politique universelle. La rédaction de la Neue Zeit dit avec raison que "nous sommes élevés au-dessus de nous-mêmes par la connaissance d'hommes dont la pensée et la volonté se sont formées au cours de grandes révolutions".
Cette connaissance est doublement nécessaire aux socialistes russes de 1905, car elle nous donne quantité d'indications précieuses sur les objectifs immédiats des socialistes dans les révolutions de leurs pays."
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Édito
Nous ne pouvons dire que "bien vu" aux salariés de SeaFrance, d'avoir repoussé la tentative de récupération politicienne de leur conflit. Laquelle était orchestrée par Sarkozy qui les avait pris pour des cons. En mal de voix dans son propre camp, Sarkozy ne dédaignerait pas de gagner quelques suffrages côté ouvriers. Les mêmes à qui il disait, il y cinq ans : "travaillez plus, pour gagner plus" ! Or cette fois au moins, il se pourrait bien qu'il soit tombé sur un os. Encore qu'il ne soit pas à ça près. Il y a longtemps, en effet, que les politiciens de son espèce, ont mis leur orgueil dans leur poche. A ce titre, Hollande ne semble n'avoir rien à lui envier. Or, s'il ne restait à ces charlatans qu'une once seulement de dignité, ils changeraient de métier !
Nous avons, quant à nous, encore en tête la coopérative des Lip, qui s'était montrée encore moins viable que ne le fut la remise en marche de l'usine pour le compte des grévistes. Reprise d'activité que seule l'intervention des CRS interrompit. Tandis que la vente "sauvage" du stock de montres (que les ouvriers avaient pris soin de sortir préalablement de l'usine), continuera quelque temps encore. Jusqu'à ce que la justice ne leur saisisse leur compte en banque ! Moralité : le capitalisme ne se gagne ni en douceur, ni de l'intérieur ! Il faut le renverser, c'est tout !
À propos d'année électorale, il apparait de plus en plus que les médias vont, au surplus, nous gaver de primaires de la droite américaine. Comme si nous n'en n'avions déjà pas suffisamment de notre côté. Auxquelles s'ajouteront toutes les élections organisées en réponse au printemps arabe ! La manie du vote se généralise, sans que leur démocratie n'y gagne en crédibilité, assurément.
Il n'est d'ailleurs pas rare que les perdants ne disputent encore le pouvoir dans la rue, les armes à la main. Provoquant des guerres civiles parfois, que les élections avaient justement pour objectif d'empêcher ! Décadente, la démocratie bourgeoise est à mettre bientôt au rebus de l'histoire. Et les politiciens de tous bords par-dessus !
Rien ne nous empêchera de penser que toutes ces cacophonies électoralistes "pré ou postélectorales" n'ont d'une certaine manière comme objectif que de détourner notre attention des véritables problèmes. Pendant ce temps-là, la vie continue avec son lot de mauvaises nouvelles. A bien y regarder, l'inflation n'est pas le dernier moyen que la bourgeoisie utilise afin de nous plumer encore plus. Les augmentations (tva, prix, services, gaz, impôts etc.) pleuvent de tous côtés, sauf pour les salaires. Avant, du temps de l'inflation galopante disent-ils, on nous donnait d'une main pour nous le reprendre de l'autre. Aujourd'hui, on ne nous donne rien, mais on continue à nous reprendre ce qu'on n'a pas eu. Au bout du compte, beaucoup d'entre nous glissent dans la précarité.
Encore un mot, si vous nous le permettez, au sujet de la fameuse dette. Toute collectivité ne peut emprunter (à l'instar de tout individu) qu'à condition qu'elle fasse preuve de sa solvabilité. Pour un État il s'agit, en autres choses, de faire constamment la preuve que les impôts rentent bien et régulièrement.
C'est pour faire cette démonstration-là, aux yeux des marchés, que les gouvernements prennent régulièrement de nouvelles mesures à destination de leur population, plus dures les unes que les autres. Tant que ça rentre, ils ne risquent pas de se retrouver en cessation de paiement. Leur force, nos ennemis la tire du fait qu'ils sont organisés, tandis que nous, ne le sommes pas. Commençons par là.
"Prolétaires de tous les pays, donnons-nous la main!"