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Au rive gauche
2 décembre 2011

Et si on reprenait tout depuis le début ! (suite 6)

Le socialisme
On voit par ce qui précède que si Marx conclut à la transformation inévitable de la société capitaliste en société socialiste, c'est entièrement et exclusivementlénine-marx-et-sa-doctrine à partir des lois économiques du mouvement de la société moderne. La socialisation du travail, qui progresse toujours plus rapidement sous mille formes diverses, et qui, pendant le demi-siècle écoulé depuis la mort de Marx, s'est surtout manifestée par l'extension de la grande industrie, des cartels, des syndicats et des trusts capitalistes, et aussi par l'accroissement immense des proportions et de la puissance du capital financier, voilà la principale base matérielle de l'avènement inéluctable du socialisme.
Le moteur intellectuel et moral, l'agent physique de cette transformation, c'est le prolétariat éduqué par le capitalisme lui-même. La lutte du prolétariat contre la bourgeoisie, revêtant des formes diverses et de plus en plus riches de contenu, devient inévitablement une lutte politique tendant à la conquête du pouvoir politique ("dictature du prolétariat"). La socialisation de la production ne peut manquer d'aboutir à la transformation des moyens de production en propriété sociale, à "l'expropriation des expropriateurs". L'augmentation énorme de la productivité du travail, la réduction de la journée de travail, la substitution du travail collectif perfectionné aux vestiges, aux ruines de la petite production primitive et disséminée, telles sont les conséquences directes de cette transformation. Le capitalisme rompt définitivement la liaison de l'agriculture avec l'industrie, mais il prépare en même temps, par son développement à un niveau supérieur, des éléments nouveaux de cette liaison : l'union de l'industrie avec l'agriculture sur la base d'une application consciente de la science, d'une coordination du travail collectif, d'une nouvelle répartition de la population (mettant un terme à l'isolement de la campagne, à son état d'abandon et d'inculture, de même qu'à l'agglomération contre nature d'une population énorme dans les grandes villes). Les formes supérieures du capitalisme moderne préparent une nouvelle forme de la famille, de nouvelles conditions quant à la situation de la femme et à l'éducation des nouvelles générations : le travail des femmes et des enfants, la dissolution de la famille patriarcale par le capitalisme prennent inévitablement, dans la société moderne, les formes les plus terribles, les plus désastreuses et les plus répugnantes. >> Lire la suite

Quelle-etait-verte-ma-vallee-filmAvec ce chapitre spécifiquement consacré au socialisme ainsi qu'au devenir social de l'humanité que celui-ci engendrerait automatiquement, nous arrivons dans la partie de l'exposé de Lénine qui a le moins bien résisté au temps, ainsi qu'à l'évolution des connaissances de même qu'à celle des sociétés depuis l'année 1922. Au cours de laquelle il écrivit ce livre. Essentiellement dans les parties au long desquelles il traite et développe les conséquences qui découleraient nécessairement de la suppression des rapports sociaux capitalistes, tant au niveau de la famille que de l'individu. Mais, nous n'allons pas lui chercher des poux dans la calvitie à ce sujet.
Pour le matérialiste conséquent qu'il est, Lénine considère que tout changement au niveau des rapports de production engendrera forcément un bouleversement social sans précédent. "L'homme nouveau", en quelque sorte, produit des nouvelles circonstances, écrivaient tous les penseurs socialistes. Encore qu'au niveau individuel les choses ne soient pas aussi simples que cela, on le sait maintenant. Mais, nous n'allons pas lui en tenir rigueur, ni le lui reprocher.
En revanche, la partie consacrée à l'État (et ses rapports avec la classe dominante) retrouve une certain jeunesse, paradoxalement.
Eu égard à ce qui se passe dans les pays du printemps arabe, d'une part. Puis, d'autre part, à la lumière de ce qui se pratique au sein de la zone euro; dans les pays touchés les premiers par des trains de mesures d'austérité, digne d'une déclaration de guerre. Moscou-sous-Lenine-1
Et enfin, de ce qui s'écrit, se dit dans les médias (toujours ou de plus en plus à la solde des spéculateurs) conséquemment à la crise actuelle.
C'est ainsi qu'à entendre Sarkozy, hier à Toulon, il est tout à fait notoire qu'on ne demande des efforts et des sacrifices qu'aux petits, qu'aux innocents ai-je envie d'ajouter. Sans même avoir eu un seul mot pour dénoncer les fauteurs de crises. Le désormais candidat Sarkozy s'en est pris uniquement à ceux qui travaillent. C'est-à-dire à ceux dont les revenus "doivent" encore baisser, tandis qu'ils produisent tout. Un comble n'est-ce pas ?
Par contre, rien contre ses petits amis spéculateurs et profiteurs du système, y compris de la crise ! Car les affaires ne "s'arrêtent pas pendant les travaux" ! Et il pense qu'on va avaler ça !
Quant à Aubry, que nous avons entendue juste après le candidat président sortant, elle cherchait ses mots et avait toutes les peines du monde à se démarquer de lui. Elle rappela son bilan, comme si nous ne le connaissions pas. Tout en terminant son laïus en disant elle aussi "qu'il fallait protéger nos entreprises" ! Contre quoi donc, je vous le demande ? Contre la crise, qu'elles provoquent pour certaines ?  A moins que ce ne soit contre toute augmentation du coût de la force de travail, sinon je ne vois pas.
Encore des odeurs pestilentielles de protectionnisme et de racisme, véhiculées pas l'extrême droite surtout, laquelle emmènent tout ce beau monde un peu plus à droite. Idem, pour la sécurité ! Moscou-sous-Lenine-2
On le voit, aidées par la crise, la droite et l'extrême droite imprimeront à la gauche ses thèmes de campagnes électorales présidentielle et législative en 2012. Ils n'y échapperont pas. Et si les militants de gauche ne sont pas dégoûtés avec çà, on peut dire qu'ils sont désormais condamnés. Oubliées les manifs contre les réformes des retraites et tous de se focaliser sur les échéances électorales à venir. Vers lesquelles tendent tous leurs efforts. Pour faire quelle politique ? La même, mon général ! C'est le discours seulement qui change, et encore.
C'est ainsi que quand Aubry se déclare pour une relance de l'économie, elle se garde bien de dire qu'elle est pour une "augmentation des salaires" ! Et les patrons ne s'y trompent pas. Eux qui, s'ils ont à tolérer la gauche au pouvoir, espèrent au moins y gagner la paix sociale ! L'enjeu est là et pas ailleurs. Et les affaires continuent pendant ce temps-là.
Pour en terminer avec Aubry et Hollande, ils n'ont pas oublié de spéculer sur le sentiment anti-allemands qui persiste chez certains de nos concitoyens. Eux, qui ne craignent pas de mettre leurs "pognes" dans les poubelles de l'histoire, nous salissent au passage. Et ils n'ont pas fini, les gaillards.
Car ils subiront tout autant que leurs rivaux de droite la pression des marchés, sinon plus. Au pouvoir : la droite est chez elle et arrogante, la gauche non ! Cette dernière, au contraire, doit toujours prouver qu'elle ne cède pas à la pression de la rue.
Gauche droite : même combat !

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