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Au rive gauche
4 novembre 2011

"Il n'y a pas de sauveur suprême… !" (Marx)

 Le drame du Prolétariat français par Léon Trotskytemps-maudits-livre
"Le poète français Marcel Martinet a écrit un drame qui peut être nommé, au sens plein de l'expression, le drame de la classe ouvrière française. Ce fait seul lui assure le droit à l'attention.
Martinet est un communiste formé à l'école du groupe syndicaliste de la "Vie ouvrière" c'est-à-dire à bonne école. Comme artiste, Martinet est passé par l'école non moins bonne de Romain Rolland. Par conséquent, on ne saurait attendre ou redouter de sa part des œuvres de pure propagande ou, comme aiment à dire les esthètes, de "vulgaire propagande", dans lesquelles la politique adopterait par simple accident le cadre dramatique ou la forme du vers.
Marcel Martinet est profondément psychologue. Il fait passer tous les problèmes de notre grande époque, en les y réchauffant subjectivement, par sa conscience personnelle ou, plus exactement, c'est à travers son moi personnel, subjectif, individuel, qu'il trouve la voie vers le général et l'universel. C'est par là qu'il est artiste.  Mais si Martinet a été à l'école de Rolland, il a dépassé moralement cette école. C'est ce qui lui a permis de devenir communiste.
Pendant la guerre, Rolland, en se plaçant "au-dessus de la Mêlée", suscita un légitime respect pour son courage personnel. C'était l'époque où l'héroïsme grégaire couvrait de cadavres les montagnes et les plaines de l'Europe, tandis que le courage personnel, même à la dose la plus modeste, se rencontrait bien rarement, surtout parmi les "aristocrates de la pensée". Rolland refusait de hurler avec les loups de sa patrie ; il s'éleva "au-dessus de la Mêlée", ou plus exactement il s'en détourna : il se retrancha en terrain neutre. Il continua, dans le grondement de la guerre, très assourdi, il est vrai, dans la Suisse neutre, à apprécier la science allemande et l'art allemand et à prêcher la collaboration des deux peuples.
Ce programme n'était certes pas d'une effrayante audace, mais pour le proclamer alors, en plein déchaînement de chauvinisme universel, il n'en fallait pas moins une certaine indépendance personnelle. Et cela séduisait."
La suite dans >> Lire encore


Mere_courageSans jamais nous lasser nous continuerons notre périple culturel, en mettant nos pas dans ceux de Trotsky, continuateur du marxisme s'il en fut. Dirigeant de la Troisième Internationale, puis fondateur de la 4e, Trotsky représente un capital théorique et politique inespéré pour la jeunesse, d'une part, et laLa-pain-quotidien classe ouvrière actuelle, d'autre part. Pour le jour où ceux-ci décideront qu'il en est assez de ce vieux monde, générateur de catastrophes économiques à répétition. Grosses d'un risque de dictatures, telles que celles que nous avons déjà vues en Allemagne, en Italie et en Espagne… Or, sans théorie révolutionnaire, point de parti révolutionnaire qui tienne.
Et si "le printemps arabe" prouve au moins une chose, c'est qu'il ne suffit pas de faire tomber un dictateur pour que la dictature ne cesse définitivement. C'est hélas la montagne qui accouche d'une souris. Peut-être les Grecs nous ouvrirons-t-ils une autre voie, qui sait ? C'est, à tout le moins, ce que nous leur souhaitons ! Parce que : remplacer un cheval aveugle par un cheval borgne ne nous avance guère ! Encore que rien ne soit fini.
Bref, des expériences nous n'en manquons pas. Mais, la plus achevée de toutes fut La Révolution Russe de 1917-1918, la seule qui se soit déroulée dans un pays où la classe ouvrière s'était dotée d'un parti révolutionnaire préparé à cette seule perspective et qui soit allée jusqu'au bout ! Nous ne grillerons ni ne sauterons pas cette étape nous-mêmes, ni les Grecs non plus. Laquelle consiste à se doter d'une organisation capable de nous diriger vers la victoire !
Par ailleurs, après avoir été invitée à se prononcer par référendum (avorté, sous la pression des pays bailleurs de fonds), la population grecque va probablement se retrouver à aller aux urnes : avec la perspective de se retrouver avec une chambre impossible, comme les Tunisiens. Une chambre de la peur !
Sans doute la population aura toujours son mot à dire, quelle que soit la majorité qui sortira des urnes. Car, on n'a jamais vu desPain-de-soldat travailleurs se laisser plumer sans se battre. Mais nous le répétons, les plus conscients d'entre eux seraient les plus avisés de commencer par s'organiser. Le plus dur étant encore devant eux !
Voyez comment le personnel de la bourgeoisie s'active. De sommets des 20 pays les plus riches en sommets européens successifs, les organismes étatiques bourgeois tentent de faire tourner une machine passablement grippée. Sans parler des bourses qui, de fluctuations en fluctuations,  s'invitent aux balltraps, ni évoquer ce que tout cela nous coûte ! Les pigeons, c'est nous…
Le pire, ce sont ces politiciens qui espèrent tirer profit des marrons que Papandreou aura tiré pour eux ! Quelles que soient les situations dramatiques, il y aura pendant longtemps encore de ces carriéristes, prêts à tous les arrangements, à tous les compromis pour arriver aux places, qu'ils ne font que convoiter. Et pourtant, toutes et tous savent que ce ne sont que des sièges éjectables. Hollande, par exemple, sait très bien ce qui l'attend, s'il est élu. Il lui faudra boire le calice jusqu'à la lie. Mais, ne vendons pas la peau de l'ours Sarkozy trop tôt !
Sans catastrophisme aucun, nous allons retrouver des situations que nos devanciers connurent, desquelles ils sortirent vainqueurs parfois. Force nous est de commencer par nous emparer de leur expérience, de ce qu'ils en comprirent et nous transmirent. Rien ne nous sera ni épargné ni donné, soyons-en certain. "Il faudra aller chercher la victoire", dixit les sportifs !
 
    
   
    
   

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