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Au rive gauche
14 octobre 2011

Les nouveaux marchands du temple…

"La période comprise entre le Congrès de Bruxelles de l'Internationale (septembre 1868) et le commencement de la guerre franco-allemande (juillet 1870) futpremiere-internationale marquée par l'aggravation des contradictions économiques, sociales et inter-états, en Europe et en Amérique. Elle fut en outre marquée par l'essor de la lutte de libération nationale irlandaise, la révolution bourgeoise espagnole, qui commença en 1868… Les grévistes opposaient une résistance tenace, comme l'attestaient la grève des rubaniers et des teinturiers en soie de Bâle, des ouvriers en bâtiment et des compositeurs de Genève, des puddleurs de Seraing et des mineurs du Borinage (Belgique)… En dépit des poursuites policières et des calomnies malveillantes des journaux bourgeois, le prestige et la popularité de l'Internationale allaient toujours grandissants… Les ouvriers belges et français, qui avaient adhéré au dogme proudhonien selon lequel les grèves étaient nuisibles, les ouvriers allemands, tombés sous l'influence de Lassalle, et qui sous-estimaient par conséquent la lutte économique, les ouvriers de Suisse et d'autres pays, commencèrent à accepter, dans le cours de leur lutte de classe, le point de vue marxiste de l'importance des grèves et des organisations professionnelles dans le combat général du prolétariat pour son émancipation…
Après le Congrès de Bâle, une lutte s'engagea au sein de l'Internationale sur des questions cardinales de théorie et de tactique du mouvement prolétarien, avec cette nouvelle variété de socialisme petit-bourgeois qu'était l'anarchisme de Bakounine. Les procès-verbaux, et particulièrement les documents du Conseil Général écrits par Marx, rendent compte de façon conséquente du combat du Conseil Général contre les vues théoriques et l'activité désorganisatrice, subversive de Bakounine au sein de l'Internationale. Dans la section "Extraits des manuscrits de Karl Marx" sont publiées, pour la première fois, les remarques de Marx sur le programme et les statuts de l'Alliance Internationale de la Démocratie Socialiste ; elles constituent la première ébauche de la critique du programme de Bakounine. Marx y dénonce la nature purement déclarative et démagogique de ce programme dont les points fondamentaux — "égalité des classes", Marx est fort explicite au sujet des plans subversifs de Bakounine à l'égard de l'Association Internationale des Travailleurs. "Ils veulent, sous notre patronage, nous compromettre !" écrit-il en marge des statuts". L'éditeur

germinal-filmNous resterions presque sans voix, si nous n'étions prévenus, devant le spectacle pitoyable que les deux derniers candidats dans la course aux primaires socialistes (à se tirer la bourre) ont donné, hier soir à la télévision. Ils étaient là si semblables, si misérablement creux, sous les projecteurs à nous débiter des phrases millimétrées, trop bien pesées pour être sincères. À dessein sans véritable signification, pour nous qui ne sommes pas initiés aux secrets d'alcôves et autres tractations en coulisse ! Soucieux uniquement l'une et l'autre, de ne pas donner à l'adversaire (et néanmoinspratique-militante "camarade…") des bâtons pour se faire battre. Tels des candidats de droite.
Il y avait là, à n'en pas douter, de quoi faire se retourner dans leur propre tombe, les militants des Première, Deuxième et Troisième Internationales… Celles et ceux qui fièrement, dignement et au risque de leur vie parfois, construisirent les fondations du mouvement ouvrier international. Sur lesquelles nos prétentieux et vains candidats d'aujourd'hui surfent, tirent des traites sans vergogne, ni honte.
Ils étaient "Martine" et "François" si ressemblants dans la futilité de leurs arguments, que c'était à se demander pourquoi ils se concurrençaient avec tant d'acharnement. Quant à Montebourg le silencieux, il ne sait que faire de son succès médiatique d'un jour. De peur de se tromper de canasson, il préfère la mettre en sourdine. Courageux, mais pas téméraire ! Gageons que celui qui sortira du chapeau dimanche soir, aura sa préférence. Pour lui et ses soutiens, il n'y a rien de plus pressé que d'attendre.
D'aucuns diront que c'est sans doute parce que la place est bonne, qu'ils sont tous là à s'étriper comme des marchands de tapis. Alors que c'est certain : ils feront toutes et tous la même chose, une fois élus ! D'autres rétorqueront encore que c'est là la richesse d'une démocratie justement, que d'avoir plusieurs choix, contrairement aux pseudo démocraties qui jaillissent d'un peu partout, avec un candidat unique, élu à 90%. M'enfin ! Encore que les choses ne soient pas aussi simples qu'elles puissent nous paraître, à nous qui sommes des gens simples.
Quand à la célébrité enfin, quête inconsciente toujours plus ou moins inassouvie, ils l'ont déjà. Car, élus ou non dans un payssouvenirs-d'un-perruquier impérialiste, tous les dirigeants des "grands partis" sont d'emblée traités comme des hommes d'État. Elles et ils se déplacent en avion, drainent une nuée de journalistes à leurs trousses etc. Telles des vedettes du star-système. Alors que c'est la croix et la bannière pour en dégotter une ou un, lorsqu'on en aurait besoin, tous les grévistes vous le diront.
Ceci écrit, on en est encore à se demander véritablement ce que ces politiciens veulent, qu'ils n'aient déjà, mis à part le pouvoir. Sans doute, sont-ils semblables à leurs électeurs ! Poussés par leur propre base qui, elle aussi, veut accéder aux multiples petits mandats républicains, pour reprendre un de leurs termes favoris.  Autrement écrit, les participants à ce cirque électoral ont les candidats qu'ils méritent.
France bourgeoise et petite-bourgeoise, votre démocratie parlementaire est pourrie… En vertu de l'adage qui veut qu'un peuple, qui en opprime d'autres, ne saurait être un peuple libre.
À bas la dictature démocratique bourgeoise ! >> Lire encore

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