Hors l’hystérie, point de salut !
"Changeons maintenant de place et installons-nous au point de vue relationnel, celui qu'adopté le psychanalyste engagé dans le travail de l'écoute. Sa conception de l'hystérie s'est forgée non seulement à travers l'enseignement théorique des ouvrages de psychanalyse, mais surtout à partir de l'expérience du transfert avec l'analysant dit hystérique, et plus généralement, soulignons-le bien, avec l'ensemble de ses patients. Oui, avec l'ensemble de ses patients car tous les patients en analyse traversent inévitablement une phase d'hystérisation au moment où s'installe la névrose de transfert avec le psychanalyste. Justement, qu'avons-nous appris de nos patients sur l'hystérie ? Sans doute ce livre se veut une longue réponse à cette question. Mais, pour l'instant, restons-en à ceci : quel est le visage de l'hystérie en analyse ?"
Pourquoi aborder ainsi l’hystérie de plein fouet, se demanderont certains d’entre nous ? Comme si cette névrose pouvait frapper n’importe quel quidam, à tout moment de son existence. Si ce n’est tout au long de celle-ci. Parce que l’amoureux ou l’amoureuse est plus que probablement dans un état hystérique avancé, tout en feignant de l’ignorer ! À l’instar de tout croyant, toutes religions confondues au demeurant ! Auxquels cas nous ajouterons tout artiste, dans un état inconscient propice à la création. Voire, enfin, tout militant à la recherche d’un monde meilleur ou dans l’attente du grand soir. Sans doute, pour nous toutes et tous, est-ce une manière de voir assez difficile à admettre. Nous qui sommes à la recherche permanente de la normalité, au sens de ce qui se fait partout. Ce, dans une des multiples facettes de l’effet "moutons de Panurge", autrement écrit. Car c’est toujours et encore : "sauve qui peut" dès que nous sommes confrontés par surprise à un évènement de type catastrophe. Ce qui, entre nous, n’est pas prêt de changer. De sorte que le réflexe ou sentiment d’insécurité, avec lequel nous vivons notre vie durant, a encore de beaux-jours devant lui. Des politiciens sans scrupules en font leurs choux gras, sans se donner trop de mal ! Dès lors qu’ils choisissent de nous parler d’autre chose que des problèmes de la vie réelle.
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