La mère de tous les vices !
"Né sous Descartes, mort sous Voltaire, ressuscité sous Marx, le curé Meslier pourrait passer pour un personnage apocryphe, tant son histoire nargue la vraisemblance. Le jour, il s'acquittait des obligations de son sacerdoce avec assez de conviction pour être bien noté de ses supérieurs ; le soir, à la chandelle, il couvrait des pages de blasphèmes, réclamait la communauté des biens, prônait l'union libre et formulait tranquillement les fondements du matérialisme moderne, avant d'appeler les peuples à "pendre le dernier roi avec les boyaux du dernier prêtre".
Sur ses vieux jours, il rédigea un volumineux mémoire, qu'il légua à ses paroissiens, en guise de testament, pour les "désabuser d'une religion dans laquelle il avait eu le déplaisir de les entretenir" pendant plus de 40 ans... Cette sincérité posthume fascina le Siècle des Lumières et valut au petit curé de campagne de faire son chemin dans l'Histoire, jusqu'à figurer aujourd'hui sur les murs du Kremlin parmi les "précurseurs du socialisme scientifique", après avoir fourni à Voltaire l'occasion d'un best-seller antichrétien." L’éditeur
Psychologiquement parlant, le drame de tous les curés (et autres moines) a quelque chose de commun à l’origine tout du moins. «Si une mère veut garder son fils auprès d’elle sa vie entière, disait Lucien Israël, qu’elle en fasse un curé» ! Tout est dit, n’est-ce pas ?
On perçoit mieux, aujourd’hui, à quel prix se vivent toutes les frustrations sexuelles qu’exige l’entrée dans les ordres, de la part de tout individu mâle.
Envers de la médaille sans doute, l’église catholique n’en finit pas avec les scandales incessants qui, les uns après les autres, éclatent au grand jour, tous liés à des pratiques sexuelles perverses. Quand elle ne les a pas couverts.
Toutefois rien de commun, sur ce plan, avec l’histoire de Paul, abbé et cousin germain de mon père, dont on prendra connaissance ci-après. Sans que le destin personnel de celui-ci ne soit en rien comparable non plus à celui de Meslier, ci-dessus. Autre époque, autres mœurs, mais même problématique inconsciente toutefois, dirons-nous.
Contrairement à Meslier, Paul n’était ni athée et encore moins communiste, c’est lui qui le dit. Bien qu’il ait contribué à en faire un de moi. Le sport, tant prisé à l’heure actuelle, aurait pu être une autre solution pour nous autres, enfants de paysans, qui souhaitions quitter la terre tout en évitant l’usine.
En effet coureur, boxeur ou curé, quelle est donc la différence ? Infime, car sacrément masochiste. Or, grattez un masochiste et dessous vous trouverez toujours la mère. Gagné !