Les mariés de l’An II !
Il peut paraître pour le moins paradoxal d’aborder la question de l’homosexualité platonique (ou autrement appelée : amitié masculine) en évoquant quelques mariages, garants d’une hétérosexualité qui lave plus blanc que blanc, selon la lessive de Coluche.
Cependant, il n’y a là rien de paradoxal, pour peu qu’on ne considère pas la sexualité que sous l’angle de la génitalité seulement. Car si la sexualité humaine émerge indubitablement de celle du monde animal, elle s’est néanmoins "débarrassée" en route des périodes de rut. Pour, ensuite, y substituer quelques éléments purement culturels et affectifs qui en transforment la nature !
Lien ou ciment sociétal par excellence, la fonction socialisante de la sexualité humaine dépasse de loin la seule nécessité de procréer. Pour s’imposer ou déboucher dans bon nombre de domaines. Qu’ils soient, artistique, politique, scientifique, sportif, éthylique, addictif, n’y change que peu de choses. Autrement écrit, sans frustration sexuelle de bon nombre de mâles à l’origine, point de salut pour l’humanité ! Pas étonnant, en conséquence, qu’on n’ait trouvé que des hommes, rendus disponibles, à l’origine de "la division sociale" du travail. Loin, est-il besoin de le dire, de tout besoin de domination.