Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es

Certes, militer a toujours rimé avec une certaine déperdition.
Pas toujours celle que l’on croit d’ailleurs. En revanche, il est admis maintenant que l’on gagne toujours quelque chose à se battre.  Non pas, je le précise immédiatement, ce que cherchent les jeunes qui adhèrent (comme on prennent l’ascenseur social) au Parti socialiste, ou au PCF du temps de sa gloire, à savoir : accéder à quelques places ou fonctions privilégiées. Toutes aussi faciles d’accès que parasitaires pour peu que la Gauche ne monte.
À rebours de telles mœurs, je m’attachai toujours à ce que les jeunes que j’engageai à mes côtés n’emportent d’abord une victoire sur eux-mêmes. Qu’ils en sortent meilleurs, quelle qu’ait été l’issue de leur tentative de s’engager car là, plus qu’ailleurs, il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir.
La période de la soutenance de son mémoire approche pour ma jeune correspondante, étudiante en faculté de lettres. Avec le temps, ses hésitations deviennent certitudes quant à ses propres doutes et limites.
En conséquence de quoi nos échangent se heurtent davantage. En référence à une pédagogie qui dérouterait plus d’un pédagogue et psychologue scolaire. La vie étant encore la meilleure école. Pour peu qu’on ait les références, ainsi que les qualités psychologiques inconscientes, qui conviennent à ce genre de lutte pour l’existence.

>> Lire la suite