À la patrie reconnaissante…

(Dixit Giulio Cisco, chez Actes Sud)

Ce n’était pas La Guerre des boutons, chez moi, mais ça y ressemblait tout de même. En effet, les guerres de clochers, ainsi qu’on peut les appeler, reposent elles aussi sur un chauvinisme que nous classerons dans la même famille que le nationalisme bourgeois. Lesquelles préférences sortent toutes deux du non moins chauvinisme familial, celui-là.
Que Guizot impute historiquement au féodalisme, paradoxalement. D’où le fameux et bien mérité : "Famille je vous hais" de Rimbaud (sauf erreur).
C’est à ce triple carcan qu’il a fallu m’arracher, afin de pouvoir accéder à une vision des rapports humains moins triplement partisane. Mai 68 contribuera, pour une bonne part, à me donner la force, ainsi que les objectifs politiques nécessaires à cela. Eu égard au conformisme social qui, à ce propos, s’avère un des freins les plus efficaces.
Dans cette affaire l’école, de la république, n’est pas aussi neutre qu’on pourrait le croire. C’est justement le propos de Giulio Cisco qui nous conte l’histoire d’une classe d’âge d’un village italien. À laquelle les enseignants inculquèrent consciencieusement les valeurs républicaines. Puis, qui conséquemment mourront tous sur le front russe. Illustrant on ne peut mieux le propos des marxistes, à savoir que : "le nationalisme est le tombeau des peuples" !

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