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Au rive gauche
16 avril 2012

À bas le crétinisme parlementaire !

La révolution espagnole et les dangers qui la menacent 28 mai 1931Trotsky
La révolution espagnole monte. Dans le processus de la lutte, ses forces internes grandissent aussi. Mais, en même temps, s'accroissent les dangers. Nous ne parlons pas de ces dangers dont les foyers sont constitués par les classes dominantes et leur domesticité politique républicains et socialistes. Ce sont là des ennemis déclarés et la conduite à suivre à leur égard s'impose de toute évidence. Mais il existe aussi des dangers internes. Les ouvriers espagnols se tournent avec confiance vers l'Union soviétique née de la révolution d'Octobre. Cet état d'esprit constitue un capital précieux pour le communisme. La défense de l'Union soviétique est le devoir de tout ouvrier révolutionnaire. Mais il ne faut pas permettre que l'on abuse de la fidélité des ouvriers à la révolution d'Octobre pour leur imposer une politique qui va à l'encontre de toutes les leçons et enseignements légués par Octobre. Il faut parler clairement. Il faut parler de façon à se faire entendre de l'avant-garde du prolétariat espagnol et international un danger immédiat menace la révolution prolétarienne en Espagne, qui vient de la direction actuelle de l'Internationale Communiste. Toute révolution peut être anéantie, même la plus prometteuse : cela a été démontré par l'expérience de la révolution allemande de 1923 et, d'une façon encore plus éclatante, par celle de la révolution chinoise de 1925-1927. Dans ces deux cas, la débâcle eut pour cause immédiate une direction erronée. Aujourd'hui, c'est le tour de l'Espagne. Les dirigeants de l'Internationale communiste n'ont tiré aucun enseignement de leurs erreurs. Pis encore, pour les dissimuler, ils sont obligés de les justifier et de les aggraver. Dans la mesure où cela dépend d'eux, ils préparent à la révolution espagnole le sort de la révolution chinoise. Durant deux années, on a trompé les ouvriers avancés avec cette malheureuse théorie de la "troisième période", qui a affaibli et démoralisé l'Internationale communiste. La direction a enfin battu en retraite.
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Don-carlosÉdito
Si les situations espagnole, italienne grecque, irlandaise etc; n'ont effectivement encore rien à voir avec celle que décrit Trotsky dans sa brochure de 1931 au sujet de l'Espagne, son analyse des possibilités - de même que celle des risques, en cas d'échec des travailleurs espagnols, reste néanmoins riche d'enseignements, pour tout militant qui se fixe comme objectif de savoir de quoi il parle. Car on en entend des vertes et des pas mûres au cours de cette campagne qui n'en finit pas d'en finir… Au point qu'une chatte n'y retrouverait pas ses petits. Or, le soufflé médiatique ne va pas tarder à retomber. Aucun des candidats n'y échappera. Lequel barnum électoral, une fois les législatives terminées, cédera la place à tout autre chose, soyons-en certains.
Les pressions au sujet de "la soi-disant dette" reprendront de plus belle, quelle que soit la couleur de la coalition au pouvoir. Le discours gouvernemental seul pourra paraître différent (si c'est la gauche qui l'emporte) aux partisans de celui-ci. Mais, à n'en pas douter le résultat sera le même. En conséquence de quoi, les travailleurs se retrouveront un peu plus démoralisés, comme après la victoire de Mitterrand en 1981. LaquelleHistoire-de-la-révolution-russe conséquemment entrainera l'effondrement électoral du PCF. Belle prise, n'est-ce pas ?
Le contexte économique environnemental est toutefois différent. La vague de l'austérité a déjà atteint les économies les plus "exposées", dirons-nous. Car il est bien difficile de savoir ce qu'il en est exactement de la réalité, tant les uns et les autres se contredisent. Ce d'autant plus que la bourgeoise pleure toujours la michotte. A l'entendre, elle n'a jamais un sou en poche. Elle n'a jamais l'argent, qu'elle trouve néanmoins dès que la pression sociale augmente, comme en juin 1936. Et, il en va de même lorsqu'il s'agit de faire la guerre. Autrement dit, quand elle le veut, la bourgeoise trouve toujours les ressources, ne serait-ce que pour sa survie et sauver son système de Histoire-de-la-révolution-russemerde. Voilà pourquoi nous ne tiendrons pas compte des hauts cris qu'elle pousse à chacune de ses crises. Les marchés financiers, eux, n'en ont que faire. Alors pourquoi marcherions-nous dans leur combine, afin de sauver ce putain de capitalisme qui ne fait que nous exploiter, ou nous jeter à la rue? Tout en maintenant en permanence une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. Drôle d'alternative, pour nous ! Et puis, qu'ils montrent déjà l'exemple et nous verrons après ! En attendant, préparons-nous à pire, malgré toutes les promesses que l'on entend. Les menteurs d'aujourd'hui, sont déjà les bonimenteurs de demain. Et disons-nous bien qu'il n'y en a pas un pour racheter l'autre !
Du point de vue de la campagne présidentielle, tous les candidats dits sérieux prennent déjà les résultats du premier tour pour acquis. Sans le dire expressément, leurs discours sont déjà orientés en direction des législatives. Comme s'ils voulaient récompenser leur base. À qui ces candidats promettent des sinécures, à savoir un siège de député pour les uns , si ce n'est un poste de ministre pour les autres. Mais rien n'est encore certain. Il n'empêche, le ballet des futurs ministrables a déjà commencé. Et les journalistes à leur tour de rechercher le scoop, qui les portera eux aussi sur le devant de la scène. Tout cela fait quelque peu charognard.
Et tout ce petit monde de se balancer des peaux de banane sous les pieds. Ce jeu des chaises tournantes (ou du sauve qui peut) nous rappelle celui qui, tristement célèbre, prévalut sur le Titanic, quand il s'est agi de monter dans les canots de sauvetage. Malheur aux plus faibles.
"Et, pousse-toi de là, que je m'y mette !"

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