Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Au rive gauche
22 novembre 2011

Pour qui sonne le glas ? Pour le capitalisme !

Litterature_revolution_livreArt révolutionnaire et socialiste (suite) :
Notre époque athée peut-elle créer un art monumental, demandent certains mystiques, prêts à accepter la révolution à condition qu'elle leur garantisse l'au-delà ? La tragédie est la forme monumentale de l'art littéraire. L'Antiquité classique établit la tragédie sur la mythologie. Toute la tragédie antique est imprégnée d'une foi profonde dans la destinée, qui donnait un sens à la vie. L'art monumental du Moyen Age, à son tour, est lié à la mythologie chrétienne, qui donne un sens, non seulement  aux cathédrales et aux mystères, mais à tous les rapports humains. L'art monumental n'a été possible à cette époque que par l'unité du sentiment religieux de la vie et une active participation à celui-ci. Si on élimine la foi (nous ne parlons pas du vague bourdonnement mystique qui se produit dans l'âme de l'intelligentsia moderne, mais de la religion réelle avec Dieu, la loi céleste et la hiérarchie ecclésiastique), la vie se trouve dépouillée et il n'y a plus de place pour les conflits suprêmes du héros et de la destinée, du péché et de la rédemption. Le mystique bien  connu Stépoune cherche à aborder l'art de ce point de vue dans son article sur la Tragédie et l'Époque actuelle. Dans un certain sens, il part des besoins de l'art lui-même, promet un nouvel art monumental, montre la perspective d'une renaissance de la tragédie et, en conclusion, demande au nom de l'art que nous nous soumettions aux puissances célestes ! Il y a une logique insinuante dans la construction de Stépoune. En fait, l'auteur n'a cure de la tragédie; qu'importent les lois de la tragédie en face de la législation céleste ! Il veut saisir notre époque par le petit doigt de l'esthétique tragique pour s'emparer de toute la main. C'est une méthode purement jésuitique. D'un point de vue dialectique, le raisonnement de Stépoune est formaliste et superficiel. Il ignore simplement les fondements matériels historiques sur lesquels naquirent le drame antique et l'art gothique, et à partir desquels surgira un art nouveau. La foi dans le destin inévitable révélait les étroites limites dans lesquelles l'homme antique à la pensée lucide, mais à la technique pauvre, se trouvait confiné. Il ne pouvait oser entreprendre la conquête de la nature sur l'échelle où nous pouvons le faire aujourd'hui, et la nature était suspendue au-dessus de lui comme le fatum. La limitation et la rigidité des moyens techniques, la voix du sang, la maladie, la mort, tout ce qui limite l'homme et le ramène dans ses limites, c'est le fatum.
>>
Lire la suite


Aguirre_film_copieDans tout ce que la presse bourgeoise écrit ou nous dit, au sujet des dettes étatiques multiples (toutes aussi monstrueuses les unes que les autres), la célèbre ménagère de Lénine aurait bien des difficultés à y retrouver ses petits ! Alors que tous ces plumitifs sont moins bavards quant aux notes_revolution_bolcheviquecauses et aux responsables surtout de tout ce gâchis !
Certes, les hommes politiques de gauche comme de droite sautent comme des fusibles. Là aussi, c'est la valse des étiquettes. Mais, on voit bien que ce ne sont que des lampistes, certes payés généreusement pour ça ! Alors, ils s'écartent sur la pointe des pieds, tout en espérant secrètement que leur heure revienne. Ne serait-ce qu'en fonction du service rendu ! Mais, là aussi, qui va à la chasse perd sa place !
Encore qu'ils ne soient pas à plaindre ces salauds, contrairement à tous ces "innocents" qu'ils ont contraints à se serrer la ceinture et qui, pour certains, vont tomber en dessous du seuil de pauvreté, ainsi qu'on le dit pudiquement.
Aussi longtemps que je me souvienne, j'ai toujours entendu les dirigeants politiques de droite comme de gauche nous seriner les oreilles avec le fait qu'il nous faille faire des efforts. Et ai toujours entendu parler du déficit de l'État (ce trou sans fond), dont la charge de le combler nous incombait. Alors que nous n'y étions pour rien !
Le simple sentiment que certains états n'allaient ni pouvoir ni vouloir rembourser leur dette a mis le feu aux poudres. Comme si la confiance dans leur système "de merde" en avait pris un coup. D’où l'affolement chez les dirigeants politiques que nous constatons. Laquelle précipitation n'a d'autre objectif que de restaurer une confiance, toute volatile, si toutefois elle peut l'être. Et pour combien de temps ?
L'exercice politicien consisterait donc à faire la preuve que l'on peut encore presser "le citron" que nous sommes. En réalité, tant qu'un État fait la preuve qu'il peut faire rentrer les impôts et au besoin les augmenter, il peut emprunter sur les marchés. Autrement écrit : aux banques ! Les mêmes qu'il renfloue, lorsque celles-ci ont fait de mauvais placements, disent-elles.
Mais, dès qu'un État a des difficultés ou perd la capacité de nous faire payer, fut-il celui d'Obama, les taux d'intérêt augmentent. En résumé : plus on est pauvre et plus on casque !
sur_babeuf_conjuration_egaux_livre"Prendre un peu à beaucoup" c'était déjà la solution que Machiavel suggérait aux politiciens et autres profiteurs de son époque. Du reste, les spéculateurs sont une engeance à part, ils vous prendraient le pain de la bouche, alors que la leur est déjà pleine à craquer. Au nom de la concurrence qu'ils se font. En effet, si un gros cesse de grossir, il va se faire avaler par un plus gros ! L'annonce des licenciements chez Peugeot, en pleine bourre, participe de ce principe aussi. En effet, une société qui engrange des bénéfices et qui licencie, envoie un message à ses actionnaires. "Restez avec nous, il y en aura encore demain". Puis, on nous reparle des fameuses 35h et des jours de carence. Ils ne s'arrêteront jamais.
L'allongement de la journée de travail est véritablement l'obsession des bourgeois. Eux, ils savent que les dernières "plombes" de la journée d'un travailleurs sont autant de travail gratuit pour eux. En effet, après quelques heures seulement l'ouvrier a déjà remboursé ce qu'il coûte socialement.
Tout le reste va gracieusement dans la poche du capitaliste. Plus les membres d'une même famille sont nombreux à travailler et plus les salaires nominaux baissent. Les luttes contre le travail des enfants, pour les 8h, pour les congés payés et une couverture sociale visent toutes à réduire la durée du travail.
C'est ça la lutte des classes. Et elle n'est pas prête de s'arrêter. Car on le voit, ce sont toujours les profiteurs, eux qui n'en ont jamais assez, qui en prennent l'initiative. La lutte des classes des exploités est toujours défensive, au départ ! Ce n'est seulement que lorsqu'elle prend un tournant politique qu'elle change d'agresseur et d'agressé.
A bas l'exploitation capitaliste !


Commentaires
Au rive gauche
Visiteurs
Depuis la création 73 460
Derniers commentaires