Ceux de Malevil
(Robert Merle)
"La vie continue", tel pourrait être notre slogan.
Encore que nos problèmes individuels paraissent bien futiles, eu égard à ce qui peut arriver à d’autres parfois.
C’est, paradoxalement, parce que nous avons excessivement le nez dans le guidon, que les soubresauts de la nature, ou les revers de la civilisation, nous prennent par surprise. Dès lors, c’est la panique qui elle-même a un coût humain et personne de tirer des leçons, jusqu’à la prochaine !
À l’aveugle nous avançons vers une destinée que nous n’avons pas forcément choisie. Heureusement qu’à tout malheur quelque chose est bon, dit le dicton ! Car tout a son verso. Encore qu’on ne connaisse rien de positif qui ait été apporté par l’explosion d’une bombe atomique, contrairement aux météorites qui frappent notre bonne terre. Lesquelles, malgré les dégâts qu’elles causent pourraient bien avoir apporté la vie sur terre.
Nous poursuivrons néanmoins la lecture des lettres à mon jeune ami. Car, les guerres, les catastrophes n’ont jamais empêché l’humanité de ressentir ce qu’elle éprouve, quelles que soient les circonstances.
Pourquoi "Le goût de la cerise" ? Parce que c’est un film iranien, comme mon jeune ami.
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PS : Nous continuerons d’avoir une pensée pour nos semblables, qui errent sur leur planète dévastée, telles des âmes en peine, à la recherche d’un endroit pour se remettre de leurs émotions. Avec la menace nucléaire qui se précise toujours, les survivants du tremblement de terre au Japon en arrivent à moins craindre les répliques à répétition qui perdurent, que la contamination radioactive.
Sans être le moins du monde passéiste, on peut tout de même se demander si notre mode de vie à l’occidentale n’a pas montré là-bas ses propres limites. De même que le marché capitaliste comme mode de régulation qui normalise, pousse à la consommation de ce qui rapporte à courte vue, au mépris parfois des besoins réels. La "religion" de la consommation individuelle révèle, elle aussi, ses aberrations.
Le tout électrique est séduisant, non polluant etc., encore que cela dépende de la façon de produire l’électricité. Mais, il vient de montrer quelques-uns de ses effets pervers.