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Au rive gauche
29 juillet 2012

"T'vas voir ta gueule à la récrée Montebourg !"

Lettre aux abonnés de la "Vie Ouvrière"Alfred-Rosmer
Alfred Rosmer : Paris, 1er novembre 1915
"Désirant reprendre contact avec nos abonnés sous cette forme modeste, je me proposais d'examiner toutes les questions soulevées par la guerre, et cette première lettre s'allongeait démesurément. J'ai dû tailler, rogner. L'essentiel, pour aujourd'hui, c'est d'indiquer nettement notre position et de donner les raisons de notre long silence. Notre position, Monatte l'a établie, dès novembre 1914 par son attitude au Comité confédéral, puis par sa démission et la circulaire dans laquelle il en dit les motifs. Nous avons songé plus d'une fois à reprendre la publication de la V.O. sous la forme qu'exigeaient les circonstances, d'en faire l'organe où syndicalistes, socialistes et anarchistes restés fidèles à leurs conceptions auraient pu librement s'exprimer. Nous n'avons pas pu y parvenir. Les mobilisations successives ont disloqué et presque complètement dispersé notre petit groupe. Ceux qui restaient étaient si dépourvus de moyens qu'il nous a fallu laisser passer quinze mois avant de pouvoir écrire chez nous. Si nous avions accepté de faire notre partie dans le chœur de ceux qui, subitement, trouvèrent à la guerre des vertus, ces obstacles eussent été facilement surmontés. Mais c'eût été "pour vivre perdre toute raison de vivre" - chose très ancienne comme la formule qui sert à l'exprimer, - et pas un instant nous n'avons voulu être dupes des interprétations que les gouvernants ont si généreusement fournies aux peuples pour apaiser leur conscience et les faire aller joyeusement à la mort. Guerre libératrice, guerre de la civilisation contre la barbarie, guerre de races, guerre du Droit, nécessité d'abattre le militarisme ennemi, guerre pour tuer la guerre, guerre pour le principe des nationalités, pour l'indépendance des petites nations,... Georg Brandès rappelait, il y a quelque mois, dans sa lettre à Clemenceau, qu'en 1870 on disait déjà que cette guerre serait la dernière… Depuis, beaucoup d'entre eux se sont ressaisis..."
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Elise_ou_la_vraie_vie_filmÉdito
Il n'a pas fallu attendre très longtemps, depuis la victoire de Hollande, pour voir la gauche se coucher devant une famille bourgeoise des plus riches, à savoir les Peugeot !
Lesquels en Franche-Comté représentent l'équivalent des Michelin en Auvergne, des Schneider au Creusot, des De Wendel en Lorraine, des Boussac dans les Vosges, pour les plus connues. Autant dire des dynasties industrielles dans l'empire impérialiste français. Face auxquelles Montebourg n'est qu'un roquet. En vertu du fait que : si les chiens ministériels aboient, la caravane capitaliste, elle, passe. Ce n'est donc pas de ce côté qu'il faut attendre quelque chose. "Travailleurs, ne comptons que sur nous-mêmes" dit le chant de l'Internationale.
Au fond, les fermetures d'usines, les licenciements, les délocalisations, les faillites, etc. sontM_moire_de_l_enclave_livre autant de signes annonciateurs d'une prochaine situation à la grecque, à l'espagnole, à l'italienne, etc. chez nous. Autant dire que si nous ne nous occupons pas des capitalistes, eux s'occuperont de nous ! Il n'y a pas de paix des braves avec la concurrence.
Jeune, je désirais tout autant éviter mon embauche à l'usine Peugeot de Sochaux - un sort qui paraissait inévitable à tout fils de paysan de ma région tout au long des années 60 - que mon incorporation militaire en Algérie. Là où la France menait sa sale guerre contre le peuple algérien. Deux choses beaucoup plus liées entre elles que d'aucuns ne le pensent. Car si la bourgeoisie s'y entend comme personne pour exploiter la classe ouvrière en temps de paix, elle sait tout autant la transformer en chair à canon, si elle l'estime nécessaire à ses intérêts. Elle est même capable de "pousser" ses ouvriers dans la rue, ne serait-ce que pour faire pression sur les gouvernements toujours en charge de ses propres affaires à elle. Triste sort que celui des opprimés ! Souvenons-nous de l'affaire Lip, au début des années 70. À une époque où les sidérurgistes lorrains défiaient violemment les Ube_milice_patronale_livreCRS, tout en réclamant de fortes indemnités de licenciement, à juste titre. A-t-on jamais vu, en effet, des patrons réclamer du travail afin de justifier leurs revenus ? Ce qu'ils veulent c'est vivre et accumuler. Il n'y a que des exploités, de générations en générations, pour penser que la vie ne se résumerait qu'à 40 h de travail hebdomadaire pendant plus de 40 ans d'une existence, à raison de 47 semaines par an, au prix du SMIC. Ce qui n'est assurément pas une vie digne d'un être humain ! Travailler pour vivre, oui ! Vivre pour travailler, non ! Et puis, l'augmentation considérable du nombre de chômeurs nous a presque fait oublier qu'au temps dit du plein emploi - nous ne cessions de réclamer la diminution de la durée du travail, tout en revendiquant des augmentations substantielles de salaire. Depuis, les syndicats ont eux-mêmes parties liées. En vertu du fait que la bourgeoisie peut tout s'acheter, y compris la paix sociale. Ce n'est même qu'à travers eux seulement que l'influence réactionnaire du réformisme continue de s'exercer encore dans la classe ouvrière.
Laquelle collaboration de classe se traduit politiquement par ce qu'ils appellent l'alternance droite-gauche. Plus les jours passent et plus on voit que la bourgeoisie française avait intérêt à choisir Hollande de préférence à la clique sarkozienne quelque peu usée déjà. Quoi de mieux pour des fabricants d'autos que d'avoir, d'un côté, un gouvernement prêt à les aider ou à subventionner la branche automobile. Puis, d'un autre côté, d'avoir des salariés qui ne demandent qu'à conserver leur emploi, quitte à devoir subir des baisses de salaires ? Et ainsi de suite...
S'ils ne vendent plus, qu'ils baissent leurs prix, en fonction des lois du marché. Si les capitaux n'ont pas de frontières, notre sort n'en a pas plus. Un gouvernement ne touchera jamais aux droits des patrons à faire ce qu'ils veulent. Et tous les cabinets d'experts du monde n'y changeront rien. Ils sont vendus, pourris et de mèche !
À bas le salariat, le capital et le profit !


+ une présentation du film en cliquant ici

Commentaires
E
Mon cher,<br /> <br /> <br /> <br /> On peut aussi voir les choses comme tu les vois. Le tout est de montrer que nous ne sommes pas aussi dupes que ces beaux messieurs veulent bien le croire. Bon courage et merci de réagir. Etienne.
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M
ça y est le poisson est dans la nasse, il n'y a plus qu'à le faire préparer et activer la cuisson. Le tribun et le gauchisme de la pensé unique sont entrain de se faire ridiculiser dans un fatras assourdissant dans une immaturité intellectuello-politico-éconimique flagrante. reste à savoir quand le repas sera près et pour le dessert nous pourrons peut-être avoir des glaces à l'avocat
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