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Au rive gauche
5 août 2012

Les JO : "Une baraque à fric…" Parole de ch'timi !

Résumé de "Dans les bras du vent" de Patrick Cauvin
"Elle a de la tendresse et de l’humour, lui se réveille d’un long cauchemar. Ils vont se parler, s’aimer, s’entendre sur le dos du malheur : car ils sont handicapés, chacun assis pour toujours dans un fauteuil roulant. Mais tant pis si c’est fou, ils vont faire cette croisière sur le Nil dont elle a toujours rêvé. Un voyage drôle et pathétique pour cet insolite couple d’amoureux. Une balade dont il faudra bien revenir… Patrick Cauvin, dont tous les livres sont de très grands succès, nous donne, avec dans les bras du vent, un extraordinaire roman, plein de pudeur et d’émotion. Aucun lecteur n’oubliera la vision ample et profonde du monde des handicapés, ni l’humour employé comme arme contre la détresse, ni la croisière sur le Nil."

Début du premier chapitre de "Dans les bras du vent" de Patrick Cauvin :
"- Verloutier, fais-moi la passe, fais-moi la passe…"

Pourquoi il fait pas la passe ? La balle s’élève, rebondit deux fois, le bras passe en éclair, un des gros de l’équipe adversaire intercepte, le cuir file, claque entre les mains de l’ailier qui tire. Je sprinte sous la raquette, la sphère tourne autour du cercle de fer comme une toupie folle… Ne rentre pas, ne rentre pas, salope. Rentrée.
28-4.
- Je remonte vers l’avant, à côté de Verloutier. Tous ceux qui jouent contre moi sont toujours plus gros et plus forts.

- "Fais-moi la passe, bon Dieu. J’étais démarqué juste en dessous ! Pourquoi tu n’as pas fait la passe ?" Il sue à grosses gouttes, une véritable pluie lui descend sur les genoux.
- "Je t’ai pas vu." Et voilà. La belle excuse. Pendant des heures, on fait des théories au tableau noir, on joue aux stratèges, on trace des lignes à la craie comme les généraux de la seconde guerre mondiale, on encercle l’ennemi, on le déborde, on le harcèle, tout roule dans l’huile, on finit joyeux, couverts de poussière blanche, tout farauds d’être aussi habiles, si inventifs et, dès qu’il faut passer à l’application, il y a toujours un facétieux luron pour vous dire
- "Je t’ai pas vu".

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On_ach_ve_bien_les_chevaux_filmÉdito
Après la déferlante médiatique du Tour de France, c'est au tour des JO d'envahir nos petits écrans. Une foire aux muscles, doublée d'une foire à la bière, tout autant qu'au nationalisme et au chauvinisme.
Lesquels ingrédients vont d'ailleurs toujours ensemble. Ceci dit, nous sommes loin des JO de Mexico, en 1968, où l'évènement fut incontestablement deBoulevard_Durand_livre voir les sprinters noirs américains Tommie Smith et John Carlos lever les poings en direction de leur propre pays. Ce qui leur valut énormément d'ennuis par la suite. Mais, engagés dans la lutte des noirs américains "pour les droits civiques", ces sportifs ne se sont pas dégonflés ! Ils se sentirent davantage (et à juste titre) les représentants de la cause des noirs, aux USA, que de leur pays. Les choses ont bien changé depuis. C'est ainsi qu'en France, nous avons troqué les salles de musculation contre "les maisons de jeunes et de la culture". Sans que nous y gagnions, tout au contraire. La culture de son propre corps ne remplace en rien la culture de l'esprit, ni ne l'améliore ! Et puis, tant de caméras auxquelles s'ajoutent tout autant de journalistes pour que nous ne "rations" rien de ce non évènement (qui coûte plus que les aides à la Grèce), telles que le sont toutes les manifestations sportives. À l'instar des voyages du pape et des miracles de Lourdes, lesquels sont tout aussi couverts, n'est-ce pas ? Tandis que "c'est la croix et la bannière" si l'on veut trouver un seul journaliste au cours d'une grève. C'est à croire qu'ils courent tous aux mêmes endroits, concurrence des chaines oblige !
Bref, les médailles, soi-disant en or et en argent, que rapporteront les athlètes grecs, espagnols, italiens, islandais, portugais etc., ne changeront rien au sort des travailleurs de ces pays. De plus, les "exploits" de leurs sportifs respectifs ne leur font certainement pas oublier, un seul instant, les problèmes économiques auxquels ils sont confrontés. Quant aux sportifs Samedi_soir_Dimanche_matin_livreeux-mêmes, les succès des uns et des autres modifieront probablement l'existence de quelques vainqueurs. Mais, pour ceux qui ne font que participer, ce pourra être aussi le chômage assuré. Surtout s'ils n'ont pas pensé à se préparer un autre avenir, ainsi qu'ils le disent.
Paradoxalement et dans les pays riches seulement, le sport s'avère n'être que le fameux ascenseur social, dont rêve tous les déshérités. Au point que les puissances impérialistes puisent bon nombre de leurs représentants dans leurs anciennes colonies ! Mais, il peut aussi se révéler n'être qu'un pis-aller. On ne compte plus, en effet, les ex-sportifs qui finissent dans le caniveau. Sans compter que beaucoup de ces pseudo-représentants "d'un esprit sain dans un corps sain" (mens sana in corpore sano) meurent souvent beaucoup plus jeunes que la moyenne des gens. C'est le monde à l'envers ! Et puis, que le vainqueur du 100 m le courre en moins de dix secondes ne fait pas avancer plus vite le quidam moyen qui court le dimanche matin. Tout ceci n'est qu'un leurre de plus ! Lesquels mirages ne manquent déjà pas en ces périodes de crise. C'est même ce que les politiciens nous promettent le plus. Enfin, les compétitions sportives ou autres ne rapprochent en rien les hommes, ni ne renforcent l'amitié entre les peuples. Si elles agissent à ce niveau, elles prépareraient plutôt les esprits à la guerre. Le nationalisme qui crève les écrans est aussi dépassé que ne le sont le rouet et le biface. Mais, on continue à nous en servir en lieu et place d'autres choses plus utiles. Et les hymnes nationaux de résonner à chaque remise de médaille, en présence des chefs d'État qui n'ont rien d'autre à foutre ! Quant aux journalistes, ils sont complices et se repaissent des mêmes platitudes qu'au cours des élections.
À bas la gabegie des jeux olympiques !

 

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