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Au rive gauche
28 juin 2012

Passe ton BAC d'abord ! (5)

Salaire, prix et profitMarx
Si la classe ouvrière contraint la classe capitaliste à lui payer 5 shillings au lieu de 4, sous forme de salaires en argent, le capitaliste lui rendra, par contre, sous forme de marchandises, la valeur de 4 shillings au lieu de 5. La classe ouvrière aurait alors 5 shillings à payer pour ce qu'elle achetait 4 shillings avant la hausse des salaires. Pourquoi le capitaliste ne donne-t-il que la valeur de 4 shillings pour 5 ? Parce que le montant des salaires est fixe. Mais pourquoi est-il fixé à la valeur de 4 shillings de marchandises et non de 3 ou 2 shillings ou à une autre somme quelconque ? Si la limite du montant des salaires est fixée par une loi économique, indépendante aussi bien de la volonté des capitalistes que de celle des ouvriers, le citoyen Weston aurait dû tout d'abord exposer cette loi et la démontrer. Il aurait dû, en outre, prouver que la somme des salaires effectivement payés à chaque moment donné correspond toujours exactement à la somme nécessaire des salaires et ne s'en écarte jamais. Si, d'autre part, la limite donnée de la somme des salaires dépend de la simple volonté du capitaliste ou des bornes de sa cupidité, c'est là une limite arbitraire. Elle n'a rien de nécessaire en soi. Elle peut être modifiée par la volonté des capitalistes et peut, par conséquent, l'être également contre leur volonté. Grâce à quel artifice le capitaliste est-il à même de donner une valeur de 4 shillings pour 5 shillings… ? Grâce à l'élévation du prix des marchandises qu'il vend. Mais alors, l'élévation des prix ou, pour nous exprimer de façon plus générale, le changement de prix des marchandises dépend donc de la simple volonté des capitalistes ? Ou bien, au contraire, des circonstances déterminées ne sont-elles pas nécessaires pour que cette volonté entre en jeu ? Sans cela, la hausse et la baisse, les variations incessantes des prix du marché deviennent une énigme insoluble. Puisque nous supposons qu'il ne s'est produit absolument aucun changement ni dans les forces productives du travail, ni dans la quantité de capital et de travail employés, ni dans la valeur de l'argent dans laquelle est exprimée la valeur des produits, mais qu'il n'y a eu de changement que dans les taux des salaires, comment cette hausse des salaires pourrait-elle influer sur les prix des marchandises ? Uniquement en influant sur le rapport existant entre la demande et l'offre de ces marchandises.
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Camping-a-la-fermeÉdito
Moins il y a de travail, moins il est payé et plus on en parle. C'est ce qui, entre autres choses, ressort de bon nombre de sujets du BAC 2012. De même qu'à propos de la divulgation mensuelle des chiffres officiels du chômage. Tout ça n'est que mensonges, idéologie, propagande, parce qu'en faisant baisser les salaires, le chômage est utile à la bourgeoise !
"Travailler, est-ce seulement être utile ?" demande-t-on aux candidats du BAC de laLa-pain-quotidien catégorie "ES". Une question inutile, posée à ceux qui parmi les filières des trois BAC classiques ont le plus de chance de grossir les rangs des travailleurs et des chômeurs. Et les profs de s'interroger doctement sur l'utilité d'avoir une activité professionnelle, je suppose. En vertu de leur ignorance crasse du fonctionnement ainsi que des buts du capitalisme. Tandis que "travailler et être utile" ne coïncident pas du tout, sauf à trimer sous le joug du capitalisme. Un avion de chasse, un porte-avions, une bombe atomique, la haute couture etc. sont-ils socialement utiles ?
Bref, le capitalisme a ceci de particulier qu'il est gros dévoreur de force de travail, car c'est sa seule source d'enrichissement. En conséquence de quoi, les capitalistes sont plus préoccupés par l'allongement de la journée de travail - ou par la spéculation - que par le fait de produire des choses utiles pour la société. En vertu du fait que les dernières heures de la journée de travail sont gratuites. En effet, un salarié payé "8, 9 ou 10 heures" par jour ne perçoit en réalité que l'équivalent de ce que coûte son propre entretien, là où il se trouve. De sorte que le capital n'est rien d'autre que l'accumulation de temps de travail non payé. Un capital, dont la seule fonction, inutile socialement, est de reproduire du capital ! Un univers, où les gros mangent les petits, d'où la nécessité pour ces derniers de grossir.
La-fievre-de-l'orContrairement à l'aristocratie, la classe capitaliste réinvestit et accumule la quasi-totalité de la plus-value qu'elle s'accapare. Ce qu'elle dépense pour vivre est insignifiant, par rapport à ce qu'elle détient. C'est cette richesse-là que s'approprierait une révolution ouvrière, en expropriant la bourgeoisie. Afin d'éradiquer "utilement" la dernière classe exploiteuse. En clair, tout ce que le capitaliste ne consomme pas est transformé en capital, en vue de reproduire du capital, nous ne le répéterons jamais assez ! Le capitalisme transforme tout en marchandise, la force de travail comme le reste. Au point que les capitalistes se trouvent, aujourd'hui, en possession de capitaux qu'ils disent flottants, puisqu'il leur est devenu plus rentable de spéculer que d'investir. C'est ce que ne veulent comprendre ni les journalistes, ni les professeurs, ni les réformistes - qui ont vendu leur âme au diable - lesquels sont relativement plus payés que ne le sont les ouvriers de production. Hypocrite, la gauche fait de la redistribution des "richesses" un de ses axiomes contre les injustices sociales. Or, c'est au cours du procès de production que ça se passe. Voilà ce qu'il est utile de savoir.
En outre, c'est grâce aux superprofits coloniaux que l'état français absorba les bras excédents, dus à l'introduction du machinisme dans la paysannerie. Les Auvergnats et les Bretons débarquèrent à Paris, s'embauchèrent aux PTT, à la SNCF, à la RATP, à l'EDF, devinrent instituteurs et fournirent les bataillions de la gauche. Par ailleurs, le capitalisme repose sur la division du travail entre la ville et la campagne, entre le Sud et le Nord etc. Quant à la dérisoire augmentation dernière du SMIC, elle illustre notre propos "philosophique" du jour. À savoir : le prix du travail baisse et la Grèce l'illustre.
À bas l'exploitation de l'homme par l'homme !

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