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Au rive gauche
20 avril 2012

Ouf, la grand messe électorale est terminée !

"À l'automne de 1932, une association d'étudiants social-démocrates danois invita Trotsky à faire une conférence à Copenhague sur la Révolution russe. TrotskyTrotsky prit la parole en allemand au stadium de Copenhague devant 2500 personnes. Après l'exposé consacré à la révolution d'Octobre, à ses causes et à sa signification… Le gouvernement danois avait interdit la radiodiffusion de la conférence..." (Alfred Rosmer)"

Novembre 1932 La Révolution russe
"Permettez-moi dès le début d'exprimer le regret sincère de ne pas avoir la possibilité de parler en langue danoise devant un auditoire de Copenhague. Ne nous demandons pas si les auditeurs ont quelque chose à y perdre. En ce qui concerne le conférencier, l'ignorance de la langue danoise lui dérobe toutefois la possibilité de suivre la vie scandinave et la littérature scandinave directement, de première main et dans l'original. Et cela est une grande perte ! La langue allemande à laquelle je suis contraint de recourir ici est puissante et riche. Mais ma "langue allemande" est assez limitée. Du reste, sur des questions compliquées on ne peut s'expliquer avec la liberté nécessaire que dans sa propre langue. Je dois par conséquent demander par avance l'indulgence de l'auditoire. Je fus pour la première fois à Copenhague au Congrès socialiste international et j'emportais avec moi les meilleurs souvenirs de votre ville. Mais cela remonte à près d'un quart de siècle. Dans le Ore-Sund et dans les fiords, l'eau a depuis plusieurs fois changé. Mais pas l'eau seulement. La guerre a brisé la colonne vertébrale du vieux continent européen. Les fleuves et les mers de l'Europe ont charrié avec eux beaucoup de sang humain. L'humanité, en particulier sa partie européenne, est passée à travers de dures épreuves, elle est devenue plus sombre et plus rude. Toutes les formes de lutte sont devenues plus âpres. Le monde est entré dans une époque de grands changements. Ses extériorisations extrêmes sont la guerre et la révolution. Avant de passer au thème de ma conférence - à la Révolution russe - j'estime devoir exprimer mes remerciements aux organisateurs l'Association de Copenhague des étudiants sociaux-démocrates. Je le fais en tant qu'adversaire politique".
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Le-docteur-JivagoÉdito
Décidément, on ne nous aura rien épargné tout au long de cette campagne électorale, qui n'en finit pas d'en finir. Tout y sera passé, sauf les véritables sujets qui, s'ils ne préoccupent pas encore les masses, ne vont sans doute pas tarder à le faire. À fleuret moucheté, la surenchère qui  préside dans les échanges entre prétendants au trône, érige un pudique paravent plutôt que de libérer la parole. Comme de coutume, ai-je envie de préciser. Il ne faut donc rien attendre des résultats de dimanche prochain, que le gouvernement ne pourra même pas tenir secretMa-vie jusqu'à la fin du vote. Tout ceci n'est qu'une parodie de plus de la part d'un personnel politique peu scrupuleux, d'une part, et de la presse bourgeoise, d'autre part, lesquels ont les doigts sur la couture du pantalon. À quelques variantes près seulement.
En outre, prendre la place de la Bastille, des siècles après que les Parisiens l'eurent fait réellement, ne sauvera nullement la face, contrairement à ce qui se laisse dire et écrire. Le cinéma, il faut laisser cela aux professionnels. Tant qu'à faire, si l'on doit discuter de révolution, parlons de celle qui reste à faire. Tout en nous référant à la dernière qui fut victorieuse. Quoique ses adversaires en disent, d'ailleurs.
Or, ce n'est pas le fruit du hasard si Mélenchon fait référence à la Grande révolution bourgeoise du 18e siècle et non à celle qui demeurera le grand évènement du 20e, à savoir : La révolution Russe ! Laquelle ne fut pas ménagée par ses adversaires, de même que par ses faux amis, les staliniens. Par ailleurs, cela aide-t-il notre cause que le mot révolution revienne sur le tapis, à chaque détour des meetings de Mélenchon ? Rien n'est moins certain. Ce qu'il en dit est tellement confus, que l'on s'interroge sur le niveau et la qualité de la formation qu'il reçut chez les Lambertistes ! À moins, qu'il n'ait tout oublié et ne confonde les électeurs de Marine avec celle-ci ?
Comment-vaincre-le-fascismeBref, l'entrisme que ses camarades et lui-même pratiquèrent au sein du PS semble avoir fait plus de dégâts que l'inverse. L'idéologie réformiste a plus pénétré Mélenchon que le programme révolutionnaire n'a gagné de trotskystes à sa cause. Ce qui était plus que prévisible. Il jura encore ses grands dieux, hier soir, qu'il n'ira pas au gouvernement lui-même. Car il ne peut s'engager pour ses alliés de circonstance, n'est-ce pas ? Quant à sa parole, elle ne vaut que ce que valent les programmes électoraux avant le premier tour. Entre les deux tours, nous serons dans une toute autre situation. Ceci étant, la ficelle est tellement grosse que nous ne lui souhaiterons pas bonne route. Nous donnons simplement rendez-vous, dans un avenir proche, à ses électeurs les plus jeunes. Ainsi que je l'ai fait, hier, dans la rue avec un jeune diffuseur de ses tracts. "Prépare-toi au pire", lui ai-je dit ! Ce à quoi il m'a répondu : "au mieux aussi !" Soit nous nous sommes dit, en nous serrant la main ! Toujours est-il que Mélenchon a conclu ses rodomontades électorales en spécifiant bien qu'il n'appellerait pas à des manifestations, au cas où il ne serait pas élu. Laissant ce boulot-là aux syndicats, a-t-il précisé dans une envolée sociale-démocrate comme on en a connue. Un partage des rôles dont nous n'attendons rien, quant à nous. Les lampions de la fête électorale vont s'éteindre et c'est tant mieux. En effet, nous ne gagnions rien à ce déballage de platitudes, même pas politiques. Et pendant ce temps-là l'exploitation capitaliste continue de plus belle.
Vos gueules, on ne s'entend plus là-dedans !

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