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Au rive gauche
22 mars 2012

"À qui travaille, il faut du pain !

La jeune garde

Le développement du capitalisme en Russie
Oeuvres-completes-Lénine
Chap : V : Les 1ères phases du capitalisme dans l'agriculture
IX. Quelques remarques sur l'économie précapitaliste de nos villages
Chez nous, on pose souvent le problème des "destinées du capitalisme en Russie" comme si la question essentielle était celle de la rapidité (à laquelle s'effectue le développement capitaliste). En réalité, il est beaucoup plus important de savoir comment ce développement s'effectue et d'où il est parti (c'est-à-dire, quel était le régime économique de la Russie avant le capitalisme). Les principales erreurs des économistes populistes viennent de ce qu'ils n'ont pas su répondre à ces deux questions, de ce qu'ils n'ont pas su montrer comment le capitalisme se développait réellement en Russie, de ce qu'ils ont faussement idéalisé les régimes précapitaliste. Au chapitre II et dans celui-ci, nous avons étudié les stades les plus primitifs du capitalisme dans la petite agriculture et dans les petites industries paysannes. Au cours de cette étude, nous avons eu à maintes reprises l'occasion d'indiquer quelles étaient les caractéristiques du régime précapitaliste.
Si maintenant nous essayons de faire la synthèse de toutes ces indications, nous en arrivons à la conclusion suivante: la campagne précapitaliste se présentait comme un réseau de petits marchés reliant de minuscules groupes de petits producteurs séparés les uns des autres par l'isolement de leur exploitation, par d'innombrables cloisonnements moyenâgeux et par les vestiges de la dépendance féodale. Pour ce qui est du morcellement des petits producteurs, c'est dans la décomposition qu'il apparaît avec le plus de netteté, qu'il s'agisse de l'agriculture ou de l'industrie. Mais il ne se limite pas là, tant s'en faut. Groupés par la communauté rurale en de minuscules associations administratives, fiscales et détentrices de terres, les paysans sont divisés en une multitude de différents catégories et groupes d'après l'étendue de leur lot concédé, la proportion des payements à effectuer, etc. Prenons, par exemple, le recueil statistique de la province de Saratov.
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Heureux-qui-comme-UlysseÉdito
Plus nous nous enfonçons dans la lecture des descriptions que  Lénine nous fait de la campagne russe, plus nous nous apercevons que les économistes, les populistes, les anarchistes et les réformistes (tous réunis) ne parlent pas de la même chose que les marxistes, lorsque tous évoquent le capitalisme. Les premiers n'y voient que son côté "catastrophique" : ils militent pour stopper le mouvement, voire créer des marchés parallèles. Tandis que les révolutionnaires marxistes considèrent son aspect révolutionnaire et progressiste, sans nier les conséquences parfois désastreuses que les concentrations entrainent. Tout en se préparant politiquement à pousser jusqu'au bout la tendance du capitalisme à nous affranchir de tous liens avec la propriété. Le capitalisme : c'est la concentration sauvage de l'économie au profit seulement des oisifs, le communisme c'est la concentration planifiée dans l'intérêt bien compris de tous, sauf des oisifs ! Au sens de : qui neVers-nulle-part travaille pas, ne mange pas !
Que n'entendons-nous pas, au cours de cette campagne électorale, au sujet des marchés européens et mondiaux ? Comme si le marché mondial n'était que source d'ennuis et cause de tout. De la perte des emplois, en passant par les délocalisations jusqu'à la mainmise du FMI sur les économies nationales. Que nos gouvernants organisent politiquement et conséquemment dont ils dépendent ensuite. En ce sens, les réformistes ne sont pas les derniers à pleurer sur les transformations inéluctables, imputables ou non au capitalisme d'ailleurs. Comme si l'humanité n'avait pas comme objectif de s'arracher à l'oppression que représente le fait de travailler : à hauteur de 40h et plus par semaine, pendant 47 semaines sur 52. Ce n'est pas revendiquer du travail seulement que nous devons faire. Ce que nous voulons, c'est travailler uniquement pour vivre et non pour enrichir les détenteurs de capitaux. Dans cette perspective le chômage, indemnisé Un-demon-de-petite-envergurecorrectement, n'est pas forcément et à tout âge la pire des choses qui puisse nous arriver. C'est moins pire qu'un travail en équipe - ou qui tue au fond de la mine - sans répit et sa vie durant. Demandez donc aux enseignants, si deux semaines de congés tous les trois mois auxquels s'ajoutent les deux mois d'été n'est pas l'idéal. Tout en sachant qu'on peut faire mieux encore. En effet : "Travailler deux heures par jour" - titre d'un livre d'Adret paru au Seuil en 77 - c'est cela l'idéal post-soixante-huitard ! Afin d'illustrer son propos, Adret nous cite le cas de Charly Boyadjian qui a 26 ans. " Il travaille en "3 x 8" dans une usine de textile, à Romans. Il nous parle, écrit-il, de l'usine, du travail inintéressant, du bruit, de la fumée, des heures de nuit. Ces descriptions de la vie à l'usine - je ne m'y suis toujours pas habitué, dixit Adret - devant la violence quotidienne faite aux ouvriers, c'est chaque fois le même sentiment de vertige. Nécessités de la production. Mais depuis 1936, la productivité a plus que triplé et les horaires n'ont pas bougé ! Exploitation de la classe ouvrière pour un profit capitaliste maximal… Ce "travail qui fait mal", pénible ou ennuyeux, de combien pourrait-il être réduit? C'est la question que ce livre veut poser." Fin de citation.
De cela, nous n'en entendons pas parler dans cette campagne, les candidats nous saoulent à propos de tout et de rien. Ce ne sont que des incitations à travailler plus, non pas pour gagner plus ! Mais à destination de la bourgeoisie française qui ne s'y méprend pas. Des "avantages acquis", personne n'en parle, même pas le médiatique Mélenchon.
 Diantre, nous ne sommes pas des bêtes de somme !



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