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Au rive gauche
19 mars 2012

L'effet médiatique Mélenchon va faire "pschitt…"

Le développement du capitalisme en RussieOeuvres-completes-Lénine
Chap : IV : Le progrès de l'agriculture commerciale
IX. Conclusions sur le rôle du capitalisme dans l'agriculture russe
Dans les chapitres II, III et IV nous avons considéré le problème du capitalisme dans l'agriculture russe sous deux aspects. Tout d'abord nous avons étudié le régime économique et social existant actuellement dans les exploitations paysannes et dans les grands domaines, c'est-à-dire le régime qui s'est constitué durant l'époque qui a suivi l'abolition du servage. Il était apparu que la paysannerie était en train de se décomposer à une cadence extrêmement rapide en deux parties: une bourgeoisie rurale numériquement insignifiante, mais puissante par sa situation économique, et un prolétariat rural. Ce processus de "dépaysannisation" allait de pair avec l'abandon par les propriétaires fonciers du système des prestations de travail pour le système capitaliste. Ensuite, nous avons considéré le même processus sous un autre aspect: nous avons pris pour point de départ les formes de la transformation de l'agriculture en une production marchande et nous avons étudié les rapports économiques et sociaux qui caractérisent chacune des formes principales de l'agriculture commerciale. Au cours de cette étude nous avons retrouvé, malgré des conditions agricoles extrêmement variées, les mêmes processus que nous avions déjà notés dans les exploitations paysannes comme dans les domaines privés.
Voyons maintenant quelles sont les conclusions que nous devons tirer de cet ensemble de données.
1- L'agriculture assume de plus en plus un caractère commercial, un caractère d'entreprise: tel est le trait fondamental de l'évolution qu'elle a suivi depuis l'abolition du servage. Pour les domaines privés, ce phénomène est tellement évident qu'il se passe de commentaires. Mais pour l'agriculture paysanne, il est plus difficile à constater : a) parce que l'emploi du travail salarié n'était pas un indice absolument nécessaire de la petite bourgeoisie rurale. Nous savons en effet que dans cette catégorie rentrent tous les petits producteurs de marchandises, qui couvrent leurs frais grâce à une exploitation indépendante dont l'organisation d'ensemble repose sur les contradictions capitalistes examinées au chapitre II. b) En Russie comme dans les autres pays capitalistes, il existe toute une série de degrés transitoires qui relient le petit bourgeois rural au "paysan" parcellaire et au prolétaire rural pourvu d'un lopin de terre. D'ailleurs, c'est là une des causes de la vitalité des théories qui ne distinguent dans la "paysannerie" ni bourgeoisie rurale ni prolétariat rural.
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Le-christ-s'est-arreté-à-EboliÉdito
"Pardi, mais c'est bien sûr !" se serait exclamé tout bon vieux paysan de chez moi, à la lecture de la synthèse faite par Lénine dans le chapitre sélectionné ce jour. Tant la démonstration chiffrée est évidente, objective ! Il faut être d'aussi mauvaise foi que ne le furent les populistes d'avant la révolution d'Octobre 47, pour nier les apports du capitalisme au sein de l'agriculture russe. Lequel marché capitaliste a beaucoup plus contribué à faire changer les choses que tous les humanistes réunis, comme dans tout ce qui dépend de lui, du reste.
Alors que Lénine n'ignore rien des limites, des misères que le système engendre lui-même. On le voit : pour un marxiste, la bourgeoisie et son système capitaliste révolutionnent en permanence la société, son économie et conséquemment la situation politique, tout autant que les rapports entre les classes sociales, au-delà des corporatismes et enfin entre les individus. C'est cela que les fans du grand soir, autrement dit les anarchistes se refusent à considérer. Ils confondent révolution et insurrection. Laquelle dernière n'arrive qu'à un certain moment du processus.
Mais, revenons encore une fois aux conséquences que les transformations entrainées parPassé-et-méditations-1 capitalisme entrainèrent dans nos campagnes. Dès notre plus tendre enfance nous envisagions tous de partir, à l'instar de ceux qui émigrent de tous les coins de la planète. La seule question qui demeurait était où et quand. C'est ainsi que pour une population adulte d'un peu plus de 250 individus, nous étions pas moins de 60 élèves en primaire. Comme que je le disais hier, il y eut ceux qui partirent travailler en usine. Un exode déjà qualitativement différent, eu égard à ce qui se passait avant la première guerre. Auparavant, en effet, il y eut tout d'abord celles qui se faisaient bonnes sœurs pour les unes, ou curés pour les uns.
Ensuite ça se diversifie. Il y aura ceux qui s'engagèrent dans l'armée, ceux qui devinrent fonctionnaires grâce à l'Éducation nationale, aux PTT, à l'EDF, à la RATP ou à la SNCF. Paris et sa région sont peuplés d'anciens Passé-et-méditations-2bretons, bourguignons, auvergnats etc., chacun le sait Autant de sinécures que l'État bourgeois français n'aurait pu offrir - faute des ressources liées à l'exploitation impérialiste d'une partie du monde - aux enfants de ses paysans, qu'il arrachait définitivement à la terre. L'allongement de la durée obligatoire de la scolarité, de 14 à 16 ans, procèdera du même mécanisme. Et puis une sélection s'opérera.
Les travailleurs français occuperont insensiblement les meilleurs postes, tout en concédant les emplois les moins qualifiés aux immigrés. Ces derniers engendreront les Zidane et compagnie, qu'Hollande veut taxer de riches. Bref, en affranchissant ses paysans de tous liens avec la propriété privée (et tout ce qui va avec), ainsi que nous le fait remarquer Lénine, le capitalisme brisera les chaines qui les liaient au passé.
Mais, le développement du crédit à la consommation tendra à faire oublier cet aspect des choses. L'accession à la propriété individuelle de leur maison enchainera à nouveau les travailleurs. Qui, on le voit aujourd'hui ne perdent pas seulement leur travail lorsqu'ils se retrouvent au chômage. Ils se retrouvent à la rue, mais avec des dettes en plus. Un avatar de plus pour ceux qui se sont laissés prendre au jeu.
Une situation que Mélenchon - populiste des temps nouveaux, qui a le vent médiatique en poupe - n'ignore en rien. Il vient seulement d'ajouter un nouvel ersatz de révolution à celle des œillets au Portugal, à celle du printemps arabe et tutti quanti.
Mélenchon paraît se contenter qu'Hollande échoue !

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