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Au rive gauche
22 février 2012

"De l'Europe à la Grèce : un prêté pour un vomi…"

L'État et la révolutionL'Etat-et-la-revolution
Chapitre VI :
L'avilissement du marxisme par les opportunistes
La question de l'attitude de l'État envers la révolution sociale et de la révolution sociale envers l'État a très peu préoccupé les théoriciens et les publicistes les plus en vue de la IIe Internationale (1889-1914), comme du reste le problème de la révolution en général. Mais le plus caractéristique dans le développement graduel de l'opportunisme, qui a abouti à la faillite de la IIe Internationale en 1914, c'est que même quand ce problème se posait de front, on s'appliquait à le tourner ou on l'ignorait totalement. D'une façon générale, on peut dire que la tendance à éluder la question de l'attitude de la révolution prolétarienne envers l'État, tendance avantageuse pour l'opportunisme qu'elle alimentait, a conduit à la déformation du marxisme et à son total avilissement. Pour caractériser, ne fût-ce que brièvement, ce triste processus, considérons les théoriciens les plus en vue du marxisme : Plekhanov et Kautsky.
1. Polémique de Plekhanov avec les anarchistes
Plekhanov a consacré à l'attitude de l'anarchisme envers le socialisme une brochure spéciale : Anarchisme et socialisme, parue en allemand en 1894. Plekhanov a réussi le tour de force de traiter ce thème en éludant complètement la question la plus actuelle, la plus brûlante et, politiquement, la plus essentielle dans la lutte contre l'anarchisme, à savoir : l'attitude de la révolution envers l'État, et la question de l'État en général ! Sa brochure comprend deux parties : une partie historico-littéraire, renfermant une précieuse documentation sur l'évolution des idées de Stirner, de Proudhon, etc., l'autre, toute philistine, renferme des raisonnements du plus mauvais goût sur l'impossibilité de distinguer un anarchiste d'un bandit. Cette combinaison de thèmes est archi-plaisante et archi-caractéristique de toute l'activité de Plekhanov à la veille de la révolution et pendant la période révolutionnaire en Russie. C'est bien ainsi que Plekhanov est apparu de 1905 à 1917 : mi-doctrinaire, mi-philistin, se traînant en politique à la remorque de la bourgeoisie.
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Chat-blanc-chat-noirÉdito
À propos de la discussion que nous avons entamée au sujet de l'État bourgeois : ce qui arrive au peuple grec nous fait penser que Lénine fut loin de couper inutilement les cheveux en quatre, lorsqu'il défendit les thèses de Marx. Il le fit non pas pour "enquiquiner" les admirateurs de Plekhanov et de Kautsky, ni par manie du détail ou encore moins par pur sectarisme. Que nenni ! Il combattit de pied ferme toutes les dérives que quelques grands partis s'empressèrent de donner au "capital" politique et d'expériences que Marx et Engels nous léguèrent.
(Des partis se disant encore les "héritiers" de Marx).
Par lâcheté ou opportunisme - c'est selon ce qu'on préfère - la social-démocratie allemande s'est empressée de prendre un virage "à droite toute". En conséquence de quoi, il fallut bien que quelqu'un s'érige en gardien du temple. Faute de quoi, tous les acquis des luttes ouvrières du XIXeL'enfant-du-Danube siècle seraient partis en fumée. Et, il nous faudrait tout recommencer à zéro. Ceci étant, pour peu qu'on ait la tête sur les épaules, on voit que tous les faits confirment aussi bien les inconvénients de la bureaucratie parlementaire étatique que son coût économique exorbitant. Essentiellement à partir de ce qui se passe autour de "la dette" des États du Sud de l'Europe.
C'est ainsi que le contrôle direct, que Marx entrevoit déjà, pourrait très bien être exercé par la population. Il réduirait, à presque rien, un fonctionnement devenu pléthorique et obsolète aujourd'hui. En effet, combien nous coûtent toutes ces réunions "tripartites" ou "au sommet" que des négociateurs à la noix "enquillent" les unes derrière les autres devant X télévisions ? Tous sont loin d'être payés au SMIC…
L'autre-faceHier, la sanction est "démocratiquement" tombée de Bruxelles sur la tête de la population grecque. Et la classe politique grecque s'empressa d'y donner son aval. Un accord dont l'Europe se passe absolument, de toute façon. Ceux qui décident ont le fric et "silence dans les rangs".
Tant de blabla pour aboutir au compromis pourri que nous sommes bien en peine de comprendre, nous-mêmes. C'est encore et toujours la valse des millions d'euros, dont on ne voit pas à quoi ils correspondent. Lesquelles sommes colossales n'iront même pas transiter jusqu'en Grèce, étant donné que la BCE et les créanciers privés se remboursent au passage. Par ici la bonne soupe ! En somme, l'Europe prête d'une main, reprend tout, tout de suite, de l'autre. C'est l'arroseur arrosé ! En vertu de l'adage qui veut qu'on ne soit jamais si bien servi que par soi-même. Quant à la population grecque, elle devra encore et toujours rembourser. Inutile d'ajouter que les contrôleurs européens, qui vont débarquer là-bas, mériteraient d'être reçus à coup de pieds où nous pensons. Gageons qu'ils ne vont pas pavoiser, c'est certain. A propos de démocratie parlementaire, pour y revenir, on voit bien que les bourgeois s'assoient eux-mêmes dessus ! Sarkozy, Merkel, Cameron ont, à eux trois, plus de poids que n'en n'ont eu les parlementaires européens, auxquels on peut ajouter tous les parlements nationaux, régionaux etc. Dont on se demande bien à quoi leurs députés nous servent. En revanche, on sait très bien tout ce que cela nous coûte !
Enfin, le marxisme est la seule théorie à nous offrir autant de réponses à tout cela. Quoiqu'on ait pu en dire et malgré toutes les tentatives de le récupérer, de le déformer etc. Les dernières expériences du printemps arabe, ajoutées à la dernière crise boursière, ne font que confirmer son actualité.
Avec la décadence du capitalisme, le passé est devant !

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