Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Au rive gauche
30 décembre 2012

Beaucoup de bruit, pour rien... positivement !

Introduction : La guerre civile en France…Engels-corrigée
Je fais précéder cette étude plus considérable des deux Adresses plus courtes du Conseil général sur la guerre franco-allemande. D'abord, parce que dans La Guerre civile on se réfère à la seconde, qui n'est pas elle-même entièrement intelligible sans la première. Ensuite parce que ces Adresses, toutes deux rédigées par Marx, sont des exemples éminents du don merveilleux dont l'auteur a fait pour la première fois la preuve dans Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte… Et, enfin, parce que nous souffrons aujourd'hui encore en Allemagne des suites prédites par Marx, de ces événements. Est-ce qu'on n'a pas vu se réaliser la prédiction de la première Adresse : si la guerre de défense de l'Allemagne contre Louis Bonaparte dégénère en guerre de conquête contre le peuple français, toutes les misères qui se sont abattues sur l'Allemagne après les guerres dites de libération renaîtront avec une intensité nouvelle ? N'avons-nous pas eu encore vingt autres années de domination bismarckienne, et pour remplacer les persécutions contre les démagogues, la loi d'exception et la chasse aux socialistes… ? Et ne s'est-elle pas réalisée à la lettre la prédiction que l'annexion de l'Alsace-Lorraine "jetterait la France dans les bras de la Russie" et qu'après cette annexion l'Allemagne ou bien deviendrait le valet servile de la Russie, ou bien serait obligée de s'armer pour une nouvelle guerre… ? Est-ce que l'annexion des provinces françaises n'a pas poussé la France dans les bras de la Russie ? Bismarck n'a-t-il pas vainement, pendant vingt années entières, brigué les bonnes grâces du tsar, s'abaissant à des services plus vils encore que ceux que la petite Prusse, avant qu'elle ne fût "la première puissance d'Europe", avait coutume de déposer aux pieds de la Sainte-Russie ? Et ne voit-on pas quotidiennement, suspendue au-dessus de notre tête, telle l'épée de Damoclès, la menace d'une guerre, d'une guerre dont rien n'est sûr que l'absolue incertitude de son issue…, et si elle ne fait pas encore rage, c'est uniquement parce que le plus fort des grands États militaires est pris de peur devant l'imprévisibilité totale du résultat final.

>> Lire encore

joyeux_noel_bonne_annee,0Édito
Il est difficile d'entendre la vérité, dans le concert de klaxons actuel, au sujet du chômage, des emplois perdus (ou sauvés) tout autant qu'à propos du "rôle encore obscur" joué à Florange et St Nazaire par l'État-providence des capitalistes. Les seules à y gagner ce sont les banques. Chaque ministre concerné "communique", afin de tirer la couverture électoraliste à lui. Une surenchère amplifiée par les Les-3-sources-coupémédias, en manque de grain à moudre. Tous font comme si notre sort, à nous travailleurs, ne pouvait s’entendre ni se prétendre hors "d'un esclavage salarié". Ce serait miracle que nous conservions nos emplois de "merde", en somme. Tout emploi sauvé du naufrage dû à la crise, est mis en exergue au point de passer pour un emploi gagné. Il faut se retrouver encore plus bas que nous ne le sommes dans l'échelle sociale, pour arriver à envier notre sort ! Les temps ont bien changé. Gageons que la bourgeoisie et ses crises se chargeront de nous rafraîchir la mémoire. Eu égard à cet extrait d'un des ouvrages d'Engels : "En 1871, Marx admirait les ouvriers parisiens qui montaient à l’assaut du ciel", écrivait-il. Et puis, à tous les passéistes petits-bourgeois de son temps - lesquels regrettaient la disparition d'artisans séculaires, petits propriétaires relativement éduqués, croyants, civilisés, stables et leur remplacement par des travailleurs incultes, en guenilles, habitant dans des bauges insalubres - Engels rétorquait que Marx avait été le premier à découvrir en cette nouvelle classe d’exploités et d’opprimés des capacités révolutionnaires sans égal. Dans le même ordre d'idée, Engels poursuivait : "La révolution de 1848, comme nombre de celles qui la précédèrent, a connu d'étranges destins. Les mêmes gens qui l'écrasèrent, sont devenus, selon le mot de Marx, ses exécuteurs testamentaires. Louis-Napoléon III fut obligé de créer une Italie unie et indépendante, Bismarck fut contraint de faire en Allemagne, Le-matérialisme-militantune révolution à sa manière, de rendre à la Hongrie une certaine indépendance et les industriels anglais n'eurent de mieux à faire que de donner force de loi à "la Charte du Peuple". Les affaires prirent un nouvel essor et une extension inouïe, même dans ce berceau de l'industrie moderne. Certes le progrès fut interrompu comme précédemment par le retour d'une crise tous les dix ans ; en 1857, tout comme en 1866… Les quartiers Est de Londres sont un marais de misère, de désespoir et de famine, qui ne cesse de s'étendre, lorsque les hommes ne travaillent pas - d'avilissement moral et physique - lorsque les hommes travaillent. La loi qui réduit la valeur de la force de travail aux subsistances indispensables pour vivre, et celle qui, en règle générale, abaisse le prix moyen de la force de travail à la quantité minimum de ces subsistances, ces deux lois agissent sur la classe ouvrière avec la force d'une machine automatique qui l'écrase entre ses rouages. Si, en France, cela avait été le fait de la politique, ce fut en Angleterre l'industrie - et d'une manière générale l'évolution de la société bourgeoise - qui entraîna dans le tourbillon de l'histoire les dernières classes plongées dans l'apathie à l'égard des problèmes humains d'intérêt général". Bien creusé vieille taupe ! Fin de citation.
Bref, les concessions destinées à acheter la paix sociale - amplifiées par celles que les bourgeoisies impérialistes nous firent au sortir des deux guerres mondiales - c'est fini. D'où la mort du réformisme de gauche, comme de droite. La contestation gagne le Sud. Avec la crise, elle arrivera chez nous. C'est ce que nous nous souhaitons de mieux pour 2013.
Ah ça ira, ça ira ! Les larbins du capital à la lanterne !

 

Commentaires
Au rive gauche
Visiteurs
Depuis la création 73 454
Derniers commentaires