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Au rive gauche
23 février 2012

Protège-moi de mes amis, mes ennemis je les connais

L'État et la révolution L'Etat-et-la-revolution
Chapitre VI :
L'avilissement du marxisme par les opportunistes
3. Polémique de Kautsky avec Pannekoek
Pannekoek, adversaire de Kautsky, était l'un des représentants de la tendance "radicale de gauche", qui comptait dans ses rangs Rosa Luxembourg, Karl Radek, d'autres encore. Préconisant la tactique révolutionnaire, ils s'accordaient à reconnaître que Kautsky adoptait une position "centriste", dénuée de principes, et oscillait entre le marxisme et l'opportunisme. La justesse de cette appréciation a été pleinement démontrée par la guerre, lorsque la tendance dite "du centre" (appelée à tort marxiste) ou "kautskiste" s'est révélée dans toute sa hideuse indigence. Dans son article "L'action de masse et la révolution", qui traite, entre autres, du problème de l'État, Pannekoek définissait la position de Kautsky comme un "radicalisme passif", comme une "théorie de l'attente inactive". "Kautsky ne veut pas voir le processus de la révolution" (p. 616). En posant ainsi la question, Pannekoek a abordé le sujet qui nous intéresse : les tâches de la révolution prolétarienne à l'égard de l'État. "La lutte du prolétariat. écrivait-il, n'est pas simplement une lutte contre la bourgeoisie pour le pouvoir d'État; c'est aussi une lutte contre le pouvoir d'État... La révolution prolétarienne consiste à anéantir les instruments de la force de l'État et à les éliminer (Auflösung, littéralement : dissoudre) par les instruments de la force du prolétariat... La lutte ne cesse qu'au moment où le résultat final est atteint, au moment où l'organisation d'État est complètement détruite. L'organisation de la majorité prouve sa supériorité en anéantissant l'organisation de la minorité dominante" (p. 548). La formule dont Pannekoek a revêtu sa pensée souffre de très graves défauts. Néanmoins, l'idée est claire, et il est intéressant de voir comment Kautsky a cherché à la réfuter. "Jusqu'ici, a-t-il écrit, l'opposition entre les social-démocrates et les anarchistes consistait en ce que les premiers voulaient conquérir le pouvoir d'État, et les seconds le détruire. Pannekoek veut l'un et l'autre" (p. 724).
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Chienne-de-vieÉdito
Si on y regarde d'assez près, plus nous avançons dans le temps, plus la société évolue, plus elle se concentre et plus les travaux de Marx et Engels, nos prédécesseurs, se retrouvent d'actualité. Et pas qu'un peu ! Tel l'effet boomerang, à moins que ce ne soit qu'un juste retour des choses. Comme une revanche des opprimés, telle que l'histoire nous en réserve plus d'une. Encore faut-il avoir eu connaissance des leçons que ces révolutionnaires retinrent des luttes passées d'une part et, d'autre part, savoir en tenir compte ? Ne serait-ce qu'en se donnant les moyens de vaincre. Ceci est d'autant plus vrai que paradoxalement l'on ne remarque que ce que l'on connait déjà. Ne dit-on pas qu'un homme prévenu en vaut d'eux? On peut même rappeler que rien ne nous fut épargné depuis le XIXe, en plus de toutes les guerres impérialistes, quant aux prédictions de générations de révolutionnaires. Ni le fascisme, en premier lieu, comme conséquence politique du recul de la vague révolutionnaire des années 20/30. A moins que ce ne fut qu'une punition pour le prolétariat, d'avoir échoué dans sa tentative révolutionnaire de débarrasser l'humanité du capitalisme, ainsi que le disait Clara Zetkine. Ni le stalinisme, en second lieu, qui n'est à la démocratie ouvrière que ce que le fascisme est à la démocratie bourgeoise. N'en déplaise à ceux qui considèrent les arrivées d'Hitler, de Mussolini et de Staline comme des fatalités, voire le résultat d'une propagande idéologique adéquate. La-route-vers-la-liberté
Aujourd'hui nous revenons sur le coût social, économique et politique que représente la bureaucratie d'État, laquelle n'a fait qu'augmenter depuis le développement du capitalisme et de l'État bourgeois. À laquelle nous ajouterons le poids des appareils des partis politiques, la multiplicité des assemblées régionales, des élus de toutes sortes, etc.
C'est ainsi, qu'en pleine crise, nous nous offrons le luxe de devoir, en plus du reste, rembourser quatre campagnes électorales des plus dispendieuses. Tout cela pour entendre à quatre reprises des discours similaires Le-départ-des-musiciens(du copié collé): sur la valeur morale du travail, à propos du nationalisme, au sujet du devoir d'acheter français, contre l'immigration dite clandestine. Pour une école comme ceci ou cela, pour réduire la dette, à propos de l'obligation de repousser encore l'âge de la retraite, etc. Dès qu'il y en a un qui paraît avoir trouvé un slogan porteur, les trois autres s'y engouffrent à leur tour.  
À coup de gros budgets, il ne saurait être question d'économies pour ces chantres de l'austérité, par ailleurs. Plus ces quatre "gros" candidats (au sens de gros budgets) dépensent, et plus ils sont contents. C'est presque un signe extérieur de richesse. Mais, tout cela risque bien de ne pas durer autant que les impôts, qu'ils se le tiennent pour dit.
Et puis la crise, que l'on nous dit grecque ou de l'euro, a au moins le mérite de lever un coin de voile sur "les pratiques occultes des élites", tous États confondus. Jusqu'au Président de la république Allemande qui, fraichement élu, dû démissionner. Auxquelles s'ajoutent des révélations, bien de chez nous, genre peaux de bananes - que l'on balance par presse interposée - sous les pieds de l'adversaire, d'un côté comme de l'autre. Un procédé à l'américaine qui gagne l'Europe et qui consiste davantage à "tuer" son concurrent par des révélations assassines qu'à se préoccuper d'apporter quelque chose de différent, voire d'utile. Jusqu'où s'arrêteront-ils ? (Coluche) En France, nous avons eu le Fouquet's pour Sarkozy et réciproquement le Carlton pour DSK. Un coup à droite, un coup à gauche, sans préjugés du petit oiseau qui peut encore sortir de la boite à "neuneu" !
Pas jolis, les dessous de la politique politicienne !

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