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Au rive gauche
15 février 2012

Que faire ? D'autres se sont posé la question avant nous

(Lénine)

L'État et la révolution L'Etat-et-la-revolution
Chapitre IV – Suite
4. Critique du projet de programme d'Erfurt
Lorsqu'on analyse la doctrine marxiste de l'État, on ne peut passer sous silence la critique du projet de programme d'Erfurt adressée par Engels à Kautsky le 29 juin 1891, - et qui ne fut publiée que dix ans plus tard dans la Neue Zeit, - car elle est consacrée surtout à la critique des conceptions opportunistes de la social-démocratie dans les problèmes relatifs à l'organisation de l'État. Remarquons en passant que, sur les questions économiques, Engels fournit également une indication des plus précieuses, qui montre avec quelle attention et quelle profondeur de pensée il a suivi les transformations du capitalisme moderne, et comment il a su pressentir ainsi, dans une certaine mesure, les problèmes de notre époque impérialiste. Voici cette indication : au sujet des mots "absence de plan" (Planlosigkeit), employés dans le projet de programme pour caractériser le capitalisme, Engels écrit : "... si nous passons des sociétés par actions aux trusts qui se soumettent et monopolisent des branches entières de l'industrie, alors ce n'est pas seulement la fin de la production privée, mais encore la cessation de l'absence de plan " Nous avons là ce qu'il y a de plus essentiel dans l'appréciation théorique du capitalisme moderne, c'est-à-dire de l'impérialisme, à savoir que le capitalisme se transforme en capitalisme monopoliste. Ceci est à souligner, car l'erreur la plus répandue est l'affirmation réformiste bourgeoise prétendant que le capitalisme monopoliste ou le capitalisme monopoliste d'État n'est déjà plus du capitalisme, qu'il peut dès lors être qualifié de "socialisme d'État", etc. Naturellement, les trusts n'ont jamais donné, ne donnent pas jusqu'à présent, ni ne peuvent donner une planification intégrale. Ils introduisent pourtant une planification; les magnats du Capital escomptent par avance le volume de la production à l'échelle nationale ou même internationale et règlent cette production d'après un plan…".
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Les-irreductiblesÉdito
Qu'on ne s'y trompe pas, lorsque le candidat Sarkozy s'affichait aux côtés d'ouvriers qui venaient, nous disait-on, de sauver leur emploi, c'était surtout à son emploi de président qu'il pensait. Cela lui suffira-t-il pour le sauver ? Rien n'est moins certain. Lui, le président fier d'être de droite ne peut faire oublier le président à l'image des riches, qu'il tint à se donner au début de son quinquennat. "Voler au secours" des ouvriers, n'est-ce pas un comble pour un politicien qui avait lancé un des slogans des plus cons qui soient : "travailler plus, pour gagner plus !" A-t-on jamais vu un gars qui travaille comme un fou devenir riche ? Ca se saurait ! Il chercherait à nous "la faire" une seconde fois que cela ne nous étonnerait pas plus queLe-pousse-pousse ça. Et puis, souvenons-nous que Marine s'était elle aussi affichée avec des ouvriers, pour le grand bonheur des journalistes et des sondeurs. Il n'en faut pas davantage pour que tous les candidats ne s'engouffrent dans la brèche et ne fassent de l'ouvriérisme à toute berzingue. Tous les politiciens sont des démagogues : il y a ceux de droites, d'extrême droite, de gauche voire d'extrême gauche ! Quant aux ouvriers qui, eux, se prêtent à ces mascarades médiatiques, ils pourraient bien le regretter un jour. Qu'ils aillent demander aux sidérurgistes de Loraine ce qu'ils en pensent, eux à qui le même Sarkozy avait promis de ne pas les laisser tomber ?
Encore que rien ne soit véritablement fait pour ceux qu'E.D.F. se propose de racheter, nous précise-t-on. Sans que l'on ne nous dise rien au sujet des conditions faites au repreneur. Tante-EstherIl ne faut donc pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. On se souvient tous de B. Tapie, lequel rachetait des usines pour des sommes symboliques, afin de les dépecer ensuite et de les vendre bout par bout.
Et puis, notre seul avenir serait-il de ne changer que d'exploiteur, dès l'instant où celui qu'on avait, retire ses billes pour les mettre ailleurs ? Nous ne pourrions jamais ambitionner autre chose que d'être exploitables et corvéables à merci ? Ce serait un sacré recul par rapport au XIXe siècle, au cours duquel sont nées les idées socialistes et communistes.
Ceci étant rappelé, les abords du parlement grec ont des allures de champ de bataille. Et les fonctionnaires européens – qui ne sont désignés, si ce n'est cooptés, que par les états - en veulent encore et toujours plus. Comme s'ils se montraient insensibles aux manifestations de la rue. Encore que, du point de vue de la population, se tirer une balle dans le pied n'ait jamais été la meilleure stratégie. Mais, il est vrai que l'on n'a jamais rien fait reculer sans casser des œufs.
Par ailleurs, les petits bourgeois ruinés et exaspérés pour avoir été des boucs émissaires, représentent un certain danger pour les travailleurs. En effet, si ça continue de dégénérer en bagarres de rues - face à l'escalade des exigences des marchés financiers, ils peuvent en arriver à souhaiter un régime fort, un retour à la dictature. En fait, le principal danger vient aussi de la faiblesse du mouvement ouvrier. En revanche, que les diktats des fonctionnaires de Bruxelles, ajoutés aux agences de notation, continuent à faire pression et ils l'auront leur révolution ! A commencer par quelques bonnes grèves générales, l'arme par excellence des ouvriers. Il suffirait simplement que la confiance change de camp. Et voici qu'on entend parler d'élections, là-bas aussi.
Plus on vote et moins ça va.

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