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Au rive gauche
16 février 2012

"Il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages."

L'État et la révolution – Chapitre IV (suite)L'Etat-et-la-revolution
5. L'introduction de1891 à la guerre civile en France de Marx
Dans son introduction à la troisième édition de La Guerre civile en France, - introduction datée du 18 mars 1891 et imprimée pour la première fois dans la Neue Zeit, - Engels, à côté de réflexions incidentes du plus haut intérêt sur l'attitude à l'égard de l'État, résume avec un relief remarquable les enseignements de la Commune. Ce résumé, enrichi de toute l'expérience de la période de vingt années qui sépare son auteur de la Commune, est spécialement dirigé contre la "foi superstitieuse en l'État", fort répandue en Allemagne, et peut à juste titre être considéré comme le dernier mot du marxisme sur la question. En France, après chaque révolution, remarque Engels, les ouvriers étaient armés; "pour les bourgeois qui se trouvaient au pouvoir, le désarmement des ouvriers était donc le premier devoir... Aussi après chaque révolution, acquise au prix du sang des ouvriers, éclate une nouvelle lutte, qui se termine par la défaite de ceux-ci". Le bilan de l'expérience des révolutions bourgeoises est aussi succinct qu'expressif. Le fond du problème - comme d'ailleurs dans la question de l'État (La classe opprimée possède-t-elle des armes ?) - est admirablement saisi. C'est ce fond que passent le plus souvent sous silence les professeurs influencés par l'idéologie bourgeoise, ainsi que les démocrates petits-bourgeois. Dans la révolution russe de 1917, c'est au "menchévik" Tsérétéli, "marxiste-lui-aussi", qu'est échu l'honneur (l'honneur d'un Cavaignac) de livrer incidemment ce secret des révolutions bourgeoises. Dans son discours "historique" du 11 juin, Tsérétéli a eu l'imprudence d'annoncer que la bourgeoisie était décidée à désarmer les ouvriers de Petrograd, décision qu'il présentait évidemment comme étant aussi la sienne et, plus généralement, comme une nécessité "d'État" !
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glauber-rochaÉdito
Avec le chapitre ci-dessus, que nous livrons à la curiosité de nos amis lecteurs, nous courrons le risque de passer pour d'acharnés passéistes. Eu égard à la mode actuelle, qui veut que le présent compte tout autant que le plaisir que l'on y trouve. Comme si modernité était synonyme d'amnésie individuelle et collective. Une chose la plus partagée à gauche !
Par ailleurs, communisme rime avec "ringardise". Comme si nous n'avions rien de plus pressé que de profiter de la vie, telle qu'elle se présente. Sans se préoccuper de savoir qui paie pour nous. Au point que l'idée même qu'on puisse changer le monde ne serait qu'un des produits et reliquat du XIXe siècle.
Comme si la société n'avait jamais connu de recul majeur. Ainsi qu'à la suite de l'effondrement dela-petite-morte l'Empire romain, pour ne citer qu'un exemple. Et il y en eut d'autres, certaines civilisations ayant carrément disparu, sans laisser beaucoup de traces. Écartelé, malmené, presque désarticulé par les armées des pays les plus riches de la terre, l'Irak regorge de ces empreintes que laissèrent bon nombre de civilisations passées. On l'oublierait presque !
Or, sans jouer les oiseaux de mauvaises augures, force nous est de constater que plus on avance et plus on recule. Sans doute n'avons-nous encore rien vu, en comparaison des deux guerres mondiales.
Nous n'en sommes pas encore comme en Allemagne, à la suite des conséquences du crash de 1929, d'une part. Effets désastreux, qui s'ajoutèrent à ceux de la défaite de la révolution de 1919. C'est sans doute ce que craignent les partisans de la croissance à tout prix. Y compris au besoin du redémarrage de l'inflation, si celle-ci n'a jamais cessé de fonctionner, il est vrai. Le sieur Hollande est de ceux-là, dit-il. Comme si la consommation des ménages avait une grande incidence dans le développement des économies nationales, en comparaison de l'impact qu'ont les marchés financiers et boursiers. Lesquels Les-visages-du-tempsderniers ne seraient rien, sans la collaboration désintéressée de leurs Etats respectifs.
À propos de savoir ce qu'il conviendrait de faire immédiatement, Kurosawa le réalisateur japonais nous en donne une petite idée dans son film Les Sept Samouraïs. Qui nous narre une histoire riche de sens, bien qu'éloignée de quelque siècles de nous. Dans un village de paysans japonais rançonnés par une bande de pillards dont ils ont extrêmement peur, il suffit qu’un paysan plus influent que d'autres ne se mette à vouloir résister, pour que l’idée de s'organiser finisse par en tenter un nombre suffisant. Se battre, oui ! Mais comment et surtout avec qui ?
C’est pour répondre à cette question que tous décident d'aller interroger le plus ancien du village. Ce vieillard ne se souvient que d’une chose : petit garçon, il était arrivé à leur communauté de riposter à ces bandits. Pour ce faire, des paysans étaient allés en ville embaucher des Samouraïs. Voilà la solution, se dirent les plus déterminés des paysans. Tout s’enchaîne et se termine par une histoire d'amour, à l'instar de tout mouvement social d'envergure. Dans la bagarre le vieux meurt aussi, mais il aura eu le temps d’être une dernière fois utile aux siens.
C'est plus que probablement ce qui va se produire, si les capitalistes nous poussent dans nos derniers retranchements. C'est aussi simple que cela. Le tout sera que les jeunes et les ouvriers révoltés trouvent le chemin de la théorie marxiste révolutionnaire. C'est tout le mal que nous leur souhaitons. Pour le reste, l'humanité en a vu d'autres. Elle n'a même jamais disposé d'autant de moyens pour s'en sortir. Grâce au capitalisme justement, lequel concentre l'économie comme jamais. C'est le coût social qui changera quand nous prendrons le relais.
Le capitalisme cédera la place au communisme !

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