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Au rive gauche
16 janvier 2012

On ne sait pas vers quoi on va, mais on y va

Le 18 Brumaire de Louis Napoléon - fin du chapitre IV (suite)Le-18-brumaire
L'Assemblée nationale se réunit de nouveau à la mi-octobre 1849. Le 1er novembre, Bonaparte la surprit par un message dans lequel il annonçait le renvoi du ministère Barrot-Falloux et la formation d'un nouveau cabinet. Jamais on ne renvoya des laquais avec aussi peu de cérémonie que Bonaparte ses ministres. Les coups de pied, destinés à l'Assemblée nationale, ce furent Barrot et Cie qui les reçurent en attendant. Le ministère Barrot était, comme nous l'avons vu, composé de légitimistes et d'orléanistes, un ministère du parti de l'ordre. Bonaparte en avait eu besoin pour dissoudre la Constituante républicaine, entreprendre l'expédition contre Rome et briser le Parti démocrate. Il s'était, en apparence, éclipsé derrière ce ministère, avait abandonné le pouvoir gouvernemental entre les mains du parti de l'ordre, et arboré le masque modeste, que portait sous Louis-Philippe le gérant responsable des journaux, le masque de l'homme de paille". Maintenant, il se débarrassait de ce déguisement qui n'était plus le voile léger sous lequel il pouvait dissimuler sa physionomie, mais le masque de fer qui l'empêchait de montrer sa physionomie propre. Il avait installé au gouvernement le ministère Barrot pour briser, au nom du parti de l'ordre, l'Assemblée nationale républicaine, et il le renvoyait pour bien montrer qu'il ne dépendait pas de l'Assemblée du parti de l'ordre.
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Édito
Nous replonger dans le dix-neuvième siècle ne peut nous faire du tort, tandis que la crise du capitalisme risque bien de nous y ramener, si ce n'est plus loin encore.
La traviata opéraUne chose pour le moins n'a pas changé, à savoir que les politiciens (tous véreux) ne perdent jamais de vue leur propre carrière. Ils font même feu de tout bois. Et n'hésitent pas si nécessaire à déclencher une guerre ! A l'instar de ces généraux, qui déclenchaient une offensive sur le front, en 14/18, avec l'unique perspective de gagner une étoile supplémentaire.  Suivez notre regard ! En somme, un politicien est le pire des charlatans. Au même titre que les curés, qui nous promettent un paradis des plus hypothétique, n'est-ce pas ? On ne peut donc accorder aucun crédit aux quelques candidats, de quelque parti que ce soit, qui briguent un poste électif avec l'ambition d'en obtenir un ! Ces démagogues-là vendraient leur mère !
Ceci écrit, nous ne sommes pas démunis pour autant. Économiquement parlant, notre arme la plus efficace reste la grève générale. Celle dont ne veulent pas les syndicats, ni les partis de gauche, non plus! A moins, qu'ils n'y soient contraints. La-dame-aux-cam+®lia
Ce seront la crise et les mesures que les gouvernements, quels qu'ils soient, se préparent à prendre qui nous pousseront dans la rue. Sans que cela ne suffise, on l'a déjà vu. Pas plus tard que lors du dernier printemps arabe, lequel est loin d'être terminé, n'en doutons pas!
Sans doute aurait-il été judicieux de nous y mettre nous aussi, en même temps qu'eux, étant donné que les oppresseurs sont les mêmes chez eux que chez nous. C'est ce mouvement général que la bourgeoise a peur de déclencher. Quitte à installer la gauche au pouvoir, si cela peut la prémunir contre.
En conséquence,  ses gouvernements s'en prennent à nous, tranche par tranche, catégorie après catégorie. Un jour, ce sont les retraités qui trinquent, un autre ce sont les fonctionnaires, etc. De sorte que nos réactions spontanées ne dépassent pas la lutte catégorielle. Mais, c'est paradoxalement ce qui les amènera un jour à prendre la mesure qui fera déborder le vase.
Boule-de-suifEn revanche, s'exciter à quelques dizaines devant les bureaux parisiens des agences de notation, ainsi que Mélenchon le propose démagogiquement à ses militants, n'est qu'une rodomontade de plus. Ceci écrit, quelle que soit la détermination des manifestants eux-mêmes. C'est ainsi que nous nous souvenons très bien avoir vu l'ex-LCR s'attaquer à l'ambassade des États-Unis, rien moins que cela, à Paris, dans les années postsoixanthuitardes. Sans que cela ne change rien aux rapports de forces entre les classes sociales. Pas davantage que ne le fit la politique du PCF, qui consista à envoyer ses militants affronter la police parisienne, en pleine guerre froide !
Ceci pour dire que la radicalité d'une minorité ne saurait se substituer à l'action des masses. A moins que l'objectif ne soit justement de la déclencher. Tels les étudiants de Nanterre, en Mars 68, bien qu'à leur insu peut-être.
Néanmoins, il se pourrait bien que la bourgeoisie ait mangé son pain blanc. Et, si les années qui s'annoncent paraissent ne pas devoir être des plus faciles pour nous, elles ne le seront pas non plus pour nos ennemis de classe. Et ce ne sera que mérité ! Car le siècle et demi qui nous sépare du Dix-huit Brumaire n'est qu'une période de luttes de classes, sous toutes ses formes, où rien ne nous fut épargné. Une fois les politiciens de gauche déconsidérés, l'armée reste encore l'ultime rempart qui protège la bourgeoisie.
Mais cette dernière récoltera le désordre qu'elle a semé ! Nous danserons sur son cadavre !

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