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Au rive gauche
17 janvier 2012

Le vieux monde est comme un paquebot échoué !

Le 18 Brunmaire de Louis Bonaparte - chapitre IV (suite et fin)71823798
Dans le domaine des intérêts généraux de la bourgeoisie, l'Assemblée nationale se montra si improductive que, par exemple, les débats sur la construction du chemin de fer de Paris à Avignon, commencés pendant l'hiver 1850, n'étaient pas encore assez avancés pour être terminés le 2 décembre 1851. Quand elle ne faisait pas œuvre d'oppression ou de réaction, elle était frappée d'une incurable stérilité.
Tandis que le ministère de Bonaparte prenait l'initiative de lois conçues dans l'esprit du parti de l'ordre, ou exagérait encore leur sévérité dans leur application et leur exécution, le président s'efforçait, de son côté, par des propositions d'une bêtise puérile, de conquérir de la popularité, de montrer son opposition à l'égard de l'Assemblée nationale et de laisser entendre par une secrète arrière-pensée que, seules, les circonstances l'empêchaient momentanément d'ouvrir au peuple français ses trésors cachés. C'est ainsi qu'il proposait d'accorder aux sous-officiers un relèvement de solde de quatre sous par jour et de créer une banque de prêts d'honneur pour les ouvriers. Recevoir de l'argent sous forme de cadeaux ou de prêts, c'était là la perspective au moyen de laquelle il espérait séduire les masses. Offrir et emprunter de l'argent, c'est à cela que se réduit toute la science financière du sous-prolétariat, qu'il soit de condition distinguée ou de condition commune. C'est à cela que se réduisaient les ressorts que Bonaparte savait mettre en mouvement. Jamais prétendant ne spécula plus platement sur la platitude des masses.
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Édito
les derniers soubresauts des agences de notation, au sujet du triple AAA montre bien que tout cela n'est que de la triple fumisterie. Bien orchestrée, au surplus. Et Sarkozy d'essayer d'en profiter pour rehausser son image dans les sondages préélectoraux. Mais, il lui reste encore beaucoup de chemin à faire.
La-bohemeEn revanche ce qui risque de ne pas être fictif, ce sont les mesures de restriction que tous les gouvernements paraissent dores et déjà prêts à prendre. Et ce ne sont pas les petites piques à fleuret moucheté, que François Hollande ose à peine décocher à son adversaire depuis les Antilles, qui nous rassurent à son sujet. Que ce soit bien clair, pour nous, Hollande fera, à quelques variations près, la même chose que Sarkozy, s'il est élu. Ça, c'est un message à destination de la bourgeoise française. Quant à nous les travailleurs, nous devrons nous contenter des trémolos qu'il met dans sa voix de faussaire ! Le-premier-ministre
Toujours est-il que ça commence à bouger en Roumanie aussi. Pour preuve, si besoin était, que nous n'allons pas nous laisser faire. Le quinquennat qui s'annonce risque bien d'être encore plus agité que celui qui se termine. Lequel fut marqué par les attaques contre le régime des retraites. Comme un avant-goût de ce qui nous attend.
La recherche d'une main d'œuvre la moins chère possible oblige la bourgeoisie à prendre des risques. Et, si les dictatures ont du bon, elles sont par définition relativement instables. C'est la raison qui fait que nous devons nous attendre, ici, à d'incessantes attaques contre tout ce qui constitue "un manque à gagner" pour les capitalistes. Délocaliser à tout va, ne doit pas être aussi simple que le bon vieux système de papa. Qui La-capitaleconsiste à exploiter au moindre coût sa propre classe ouvrière. Quitte pour cela à faire venir une main d'œuvre de partout. L'augmentation massive du nombre de chômeurs a eu l'effet escompté. A savoir : une baisse considérable du niveau de vie et conséquemment une chute relative, mais substantielle des salaires. Et voici Sarkozy qui lorgne déjà sur la cinquième semaine de congés payés.
Car si les capitalistes ne sont pas prêts à mieux payer ceux qui travaillent, ils sont encore moins enclins à nous payer les orteils en éventail. Tout cela leur fut arraché. Et, si nous ne le défendons pas, les patrons n'auront de cesse de vouloir nous le reprendre.
À l'expérience, nous avons pu voir que les syndicats ne sont pas absolument déterminés à s'y opposer. Certes, ils nous appelleront à manifester, à faire quelques grèves ici et là. Mais, on ne les entend même plus prononcer le mot : journée nationale de grève. A défaut de grève générale ! Ils n'osent même plus couper le courant. Et que dire des partis dits encore de gauche, PCF compris ?
Le financement de ces organisations dépend davantage des prébendes de l'état, des indemnités de leurs élus, des accords de branche etc., que des seules cotisations de leurs adhérents. La bourgeoisie les tient à la gorge ! Sans doute cela est-il un peu de notre faute. Nous qui n'avons pas su, ni voulu défendre les organisations que nous nous sommes données avec le temps. Il faudra en conséquence s'en recréer d'autres. Ce qui entre nous soit dit ne serait pas une première. A situation révolutionnaire nouvelle correspond toujours de nouvelles organisations.
Nous n'avons que nos chaines à perdre !

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