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Au rive gauche
21 septembre 2011

Gauche ou droite, même combat !

"L économie politique est une science remarquable. Les difficultés et les désaccords y commencent dès le premier pas... Le simple ouvrier attribuera sonintroduction_a_la_vie_politique_livre incertitude à l'insuffisance de sa propre culture générale. En l'occurrence, il partage en un sens son infortune avec beaucoup de savants et d'intellectuels.. Dans le Dictionnaire des sciences politiques Schmoller, donne la réponse suivante : "Je dirais que l'économie politique veut décrire, définir, expliquer par leurs causes et comprendre comme un tout cohérent les phénomènes économiques... A partir de là, cette science a ensuite cherché à constater ici et là les variations des différentes économies nationales entre elles, les diverses formes d'organisation..., parvenant ainsi à se représenter le développement causal de ces formes l'une à partir de l'autre..., elle a ainsi articulé l'aspect dynamique sur l'aspect statique... Or, quiconque s'exprime de façon obscure et prétentieuse, alors qu'il ne s'agit ni de pures idées philosophiques ni des élucubrations de la mystique religieuse, montre seulement qu'il ne voit pas clair lui-même... Que la conception de l'économie politique ne puisse être énoncée avec clarté peut se comprendre, si l'on considère que les opinions les plus contradictoires ont été émises sur l'ancienneté de son origine. Un historien connu, ancien professeur d'économie politique à l'université de Paris, Adolphe Blanqui — frère du dirigeant socialiste et combattant de la Commune, Auguste Blanqui — commence, le premier chapitre de son Histoire de la révolution économique parue en 1837, par le titre suivant : "L'économie politique est plus ancienne que l'on ne croit. Les grecs et les romains avaient déjà la leur"... Karl Marx a donné à son principal ouvrage économique, Le Capital (dont le premier livre parut trois ans plus tard, comblant pour ainsi dire l'espoir exprimé par Lassalle), le sous-titre Critique de l'économie politique. De cette façon, Marx place son propre ouvrage en dehors de l'économie politique, la considérant comme quelque chose d'achevé et de terminé, sur quoi il exerce à son tour une critique..." R. Luxemburg

la_terrasse_film1967, année de naissance de ma fille aînée, verra la création de l'Agence Nationale Pour l'Emploi. Drôle d'institution que celle-là, en effet ! Appelée Pôle Emploi, aujourd'hui, suite à la fusion des Assédic et de feu l'Anpe.
Si j'y ai souvent eu recours, je n'ai en revanche jamais "milité" contre le chômage"... à l'instar de mon ancien camarade Charles Piaget au sein d'AC (ci-contre, devant une AG des Lip, en 73). Cela dit, j'ai dénoncé, autant que je pus, les bourgeois et autres patrons fauteursag_des_Lip de chômage. "Agir" contre le chômage m'a toujours paru vague ou complémentaire des organismes étatiques créés à cet effet voire des services sociaux, si ce n'est en concurrence avec eux. Et puis, organiser les seuls chômeurs à part des salariés en activité, équivaut à renforcer cette division entre ouvriers actifs et non actifs, scission qui profite aux exploiteurs, qui cherchent une main d'œuvre toujours moins chère. Agir ainsi, c'est œuvrer, pour la paix civile ! Ou, être de gauche !
Sans nous attarder excessivement sur les raisons qui m'amenèrent à grossir les rangs des demandeurs d'emploi dès 1988, je peux témoigner que beaucoup de choses ont changé depuis. En premier lieu le nombre des inscrits (je ne parle pas du nombre réel de chômeurs, recensés ou non) lequel a lui-même énormément augmenté, bien qu'il ne varie officiellement et surtout qu'en fonction des besoins du ministère de l'emploi, des contingences électorales et loin de la réalité économique cela va sans dire. Puis, en second lieu, l'organisation, l'accueil et enfin la gestion de cet organisme, encore moins efficace reconnaissons-le, que les sociétés d'intérim avec lesquelles cette agence nationale "pour nous trouver un emploi" est en concurrence, bien souvent.
L'idéal pour un patron est d'exploiter un salarié, juste le temps qu'il lui faut pour en tirer un bénéfice maximum puis, ensuite, de pouvoir le licencier sans autre forme de procès, lorsqu'il n'a plus rien à en tirer.
Oui mais voilà, les deux guerres mondiales sont passées par là, avec leur contingent de désolations. Il a fallu que la bourgeoisie mette la main à la poche, ne serait-ce que pour se faire pardonner le gâchis, ainsi que les souffrances infligées aux populations que ces deux affrontements entre bourgeoisies impérialistes ont occasionnés. mai_68
À ce titre, il est à noter que la bourgeoisie française a trouvé par deux fois l'argent, qu'elle clamait ne pas avoir en 1936 ou en 68. Les premiers congés payés, dont on parle tant, ne représentaient que 2 % d'augmentation de la masse salariale. Idem pour la 4e et les concessions faites aux bureaucraties syndicales en 68 (photo ci-contre, où je tiens une banderole) En revanche l'inflation reprit très vite et en douceur les quelques augmentations arrachées sous la pression de la rue et des grèves, lorsqu'il y en avait encore. Tandis qu'il est toujours difficile à la bourgeoisie de revenir sur ce que les syndicats appellent : les acquis sociaux, tels que les heures supplémentaires, les contrats à durée indéterminées, l'assurance maladie l'indemnisation du chômage, la retraite à un âge déterminé etc. Quitte à, s'il le lui faut, supporter un retour de la gauche au pouvoir.
Qui, pour un plat de lentilles et si elle arrive en 2012, se chargera du reste de la besogne.
À bas le réformisme ! >> Lire encore

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