Joyeuses Pâques !
"En ce temps on était plus proche de la Révolution ; la bourgeoisie sortie du peuple tout fraîchement, ne s'était pas encore élevée au-dessus de lui". Pourtant, cette bourgeoisie périgourdine, nous la voyons vite, de chapitre en chapitre, se dresser au-dessus de la piétaille qui lui avait permis de prendre le pouvoir, et maintenir dans l'ignorance, le dénuement et l'impuissance politique les malheureux "croquants". Maintes pages pittoresques évoquent les journées révolutionnaires de 1848 vues et vécues à Périgueux, ou encore l'élection du sieur Louis-Napoléon à la présidence de la République en attendant qu'il étrangle celle-ci. Eugène Le Roy exerce sa verve satirique contre les bien-pensants qu'ils soient monarchiste ou bonapartistes, et il a pitié du peuple abusé auquel de riches coquins font croire, afin d'assurer l'élection de Louis-Napoléon aux dépens de ses rivaux : Lamartine et Ledru-Rollin, "que Lamartine était la bonne amie du Dru-Rollin". Préface, G-E Clancier.
Nous revenons non seulement à mes souvenirs d’enfance, en ce jour dit de trêve pascale, nous "faisons" aussi dans la révolution bourgeoise française. Laquelle agira comme un second printemps, en 89. Dessein on ne peut plus à-propos, en cette période d’agitation au Moyen-Orient, que d’aucuns aimeraient bien voir se calmer !
Mais qui au contraire gagne des états dont la solidité n’avait d’égale que la dictature sous laquelle ces régimes, d’un autre âge, maintenaient leur popula-tion. Soutenus, en cela, par nos soi-disant démo-crates. Lesquelles se préparent à retourner leurs vestes, dès la sortie de crise ! A moins que cette agitation ne soit elle-même doublée d’une autre, mais financière celle-là et plus profonde encore que la dernière. Soyons optimistes.
A ce propos, les discussions au sujet de l’endettement excessif de l’état américain vont bon train actuellement. Le tout reposant uniquement sur le degré de confiance des créanciers du plus puissant état du monde capitaliste ! Détenteurs d’obligations et débiteurs étant paradoxalement embarqués dans la même galère, si les uns s’effondrent, les autres se noient avec ! En effet, qui aura la force militaire suffisante et nécessaire afin de sommer l’état américain de rembourser sa dette ? Personne. La peur du pire, voilà à quoi tient l’équilibre du monde capitaliste !
Ruinée, la bourgeoisie ne sera pas plus difficile à exproprier que ne le furent l’aristocratie et l’église en leur temps et en bout de processus historique.
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