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Au rive gauche
25 avril 2011

A Pâques ou à la Trinité !

traditions_pulaires_doubs"On l'a toujours appelé depuis Simon du Poue-Fenau. Mais, comme il était changé !
On essaya de le faire parler ; on lui demanda par quel miracle il avait pu être transporté dans l'abîme, ce qu'il y avait vu ; ce qu'il y avait fait ; de quoi il avait vécu, etc. Ce fut en vain. Il demeura absolument taciturne. Il ne put ou ne voulut jamais rien répondre à ce sujet. Comme on sait, le diable est toujours aux écoutes.
Est-ce lui qui ayant entendu Simon l'invoquer le soir des matines, l'avait emporté dans le puits sans fonds ?... On l'a toujours cru. Est-ce aussi le diable qui lui aura fait défense absolue de révéler quoi que ce soit de ce qu'il y avait vu et appris ? C'est encore dans l'ordre des choses possibles.
Le pauvre homme s'en est allé depuis avec un âne, mendiant son pain de village en village. Les vieilles gens de Rahon, d'Orve, de Belvoir et des pays circonvoisins s'en souviennent encore, quoi qu'il y ait déjà beau temps de cela.
En tout cas, voilà une invocation téméraire qui a coûté terriblement cher à celui qui l'a faite !
Trichez au jeu si vous voulez, mais ne jurez pas : Ne dites jaimâ : que lou diale m'empotche ! C'est la morale de cette petite légende."
Extrait d’une petite fable que notre mère aimait nous raconter. Et à laquelle elle croyait peut-être.

Joyeuses_Paques_Il ne m’est guère possible, pour ne pas dire impossible, d’évoquer le week-end pascal, sans revenir à mon enfance. Tant mes parents accordaient d’importance à cette fête, éminemment religieuse à leurs yeux.
Bien qu’originellement celle-ci soit davantage liée à la tradition juive voire païenne, qu’à celle du catholicisme proprement dit, ce me semble. Bref, "faire ses Pâques*" était une des multiples obligations auxquelles tout chrétien devait se soumettre.
Tant et si bien que mon premier véritable acte d’émancipation, dès mon retour de l’armée, fut de me soustraire à cette obligation ! Faisant d’une pierre deux coups, je m’affranchissais de ma tutelle parentale, en premier lieu, puis de leur «sainte mère l’église», en second. Deux conditions à remplir afin de me tourner vers d’autres horizons, plus proprement humains et communistes ceux-là.
À pâques, chez moi et pour l'anecdote, tout le monde sortait les costumes neufs et remisait ses habits d’hiver ! Le défilé au sein de l’église, ce jour là, se transformait en un «crypto» défilé de mode !
Sujet supplémentaire de discorde, s’il en fut, entre nos parents et nous leurs enfants. Qui souffrions de nous voir un peu plus mal attifés que les autres. Compétition confraternelle oblige !
Et puis, je décidai un jour que tout cela suffisait : adieu veaux, vaches, couvées et curés…, et vogue la liberté !
  *À savoir : se confesser et communier, à la Sainte Table… Lequel repas totémique n’est qu’une survivance d’une des premières religions : le cannibalisme primitif !    
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