Vive la révolution socialiste !

Les derniers événements en Lybie donneraient à penser que "la révolution" ne se résumerait qu’à un affrontement entre deux bandes armées. A contrario de celle que nous espérons de tous nos vœux. Qui, sous le drapeau de l’internationalisme, ne pourra être que populaire et dirigée par un parti qui se serait donné pour but de renverser le capitalisme.
Ceci pour dire que l’idée qu’on se fait, en général, des pertes humaines, lors d’une prise de pouvoir par le peuple insurgé, n’a rien à voir avec ce que l’on nous montre actuellement.
Trotsky écrit : "la conquête du pouvoir par les soviets le 07 novembre 1917 s’est accomplie au prix de pertes insignifiantes. En revanche, les agents officiels de l’entente, particulièrement la mission officielle française, organisaient ouvertement la résistance dès le deuxième jour de la révolution. Ils mobilisèrent, armèrent et dirigèrent les aspirants (Junkers) et la jeunesse bourgeoise. La révolte des junkers du 10 novembre a coûté 100 fois plus de pertes que la révolution du 07."
Et nous pourrions multiplier les exemples de ce type. Ne serait-ce que le jour de la prise de la Bastille en 89, comparé aux pertes de la guerre civile, allumée en province par l’église, une fois celle-ci expropriée.
Sans tomber dans la non-violence la plus naïve force nous est de constater que ce sont les possédants qui représentent le plus grand danger. Qui sont les plus violents, quitte à mettre tout à feu et à sang. Plutôt que de perdre leur situation privilégiée.
La violence des pauvres n’est déjà et bien souvent que l’envers de la violence qu’ils subirent avant de se révolter. Comme un retour du balancier. L’exploitation, doublée de l’oppression, voilà la barbarie humaine dans toute sa splendeur. Qui ne s’obtient que par une violence quotidienne, masquée.
Or, si les masses y ont parfois recours, elles aussi, ce n’est pas par idéal, mais dans l’espoir d’y mettre définitivement fin ! Et seulement lorsqu’elles en sont empêchées, voire attaquées.
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