Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Au rive gauche
8 février 2011

Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître…

DilettantePour le petit paysan que j’étais, la rentrée scolaire d’octobre signifiait en quelque sorte le début des vacances.
En effet, Juillet, Août et septembre étaient les mois de l’année où il y avait le plus de travail dans les champs et conséquemment, un besoin accru de main d’œuvre corvéable. De petites mains, dirons-nous.
Conscients du manque d’éducation qui était le leur, nos aïeux avaient pour coutume de placer leurs enfants pendant quelques temps, dans des institutions "privées", afin que celles-ci leur donnent les rudiments qui leur manquaient. Lesquelles écoles étaient toujours religieuses, forcément.
Le niveau de vie de la paysannerie ayant beaucoup chuté, au sortir de La Seconde Guerre Mondiale, nos parents durent mettre fin à cette habitude. Pour mon plus grand soulagement !
Bien que laborieuse, la paysannerie n’en est pas moins une classe bourgeoise. Dont l’économie domestique et familiale est liée aux exportations, tout autant qu’aux importations. Sans parler des subventions, européennes ou non, que l’État lui alloue. Afin, disent les politiciens, de sauver la petite paysannerie, alors que ce sont ceux de l’agro-alimentaire qui s’en mettent plein les poches. Comprenne qui pourra ?
Vouée à l’extinction ou presque, cette classe laborieuse pèse de moins en moins, électoralement parlant. Néanmoins, Chirac, homme politique de droite ne s’y trompait pas, lui qui ne manquait jamais un Salon de l’agriculture. Le Pen non plus, lui qui parmi la paysannerie faisait toujours ses meilleurs scores.  La campagne profonde, terre de l’obscurantisme, fut traditionnellement anticommuniste sans toutefois atteindre le niveau de ce que nous raconte Per Olov Enquist, en Suède, dans "Le départ des musiciens", paru chez Flammarion en 1980.

>> Lire la suite

Commentaires
Au rive gauche
Visiteurs
Depuis la création 73 459
Derniers commentaires