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Au rive gauche
20 février 2012

La droite est cynique, la gauche est hypocrite !

L'État et la révolution – Chapitre V (suite) L'État de la révolution
3. Première phase de la société communiste
Dans la Critique du programme de Gotha, Marx réfute minutieusement l'idée de Lassalle selon laquelle l'ouvrier, en régime socialiste, recevra le produit "non amputé" ou "le produit intégral de son travail". Il montre que de la totalité du produit social il faut défalquer : un fonds de réserve, un fonds destiné à accroître la production, un fonds destiné au remplacement des machines "usagées", etc. Puis, des objets de consommation, il faut encore défalquer : un fonds pour les frais d'administration, les écoles, les hôpitaux, les hospices de vieillards, etc. Au lieu de la formule nébuleuse, obscure et générale de Lassalle ("à l'ouvrier le produit intégral de son travail"), Marx établit avec lucidité comment la société socialiste sera tenue de gérer les affaires. Marx entreprend l'analyse concrète des conditions de vie dans une société où le capitalisme n'existera pas, et il s'exprime ainsi : "Ce à quoi nous avons affaire ici [à l'examen du programme du parti ouvrier], c'est à une société communiste non pas telle qu'elle s'est développée sur les bases qui lui sont propres, mais au contraire telle qu'elle vient de sortir de la société capitaliste; une société par conséquent, qui, sous tous les rapport, économique, moral, intellectuel, porte encore les stigmates de l'ancienne société des flancs de laquelle elle est issue." C'est cette société communiste qui vient de sortir des flancs du capitalisme et porte dans tous les domaines les stigmates de la vieille société que Marx appelle la phase "première" ou phase inférieure de la société communiste. Les moyens de production ne sont déjà plus la propriété privée d'individus. Ils appartiennent à la société tout entière. Chaque membre de la société, accomplissant une certaine part du travail socialement nécessaire, reçoit de la société un certificat constatant la quantité de travail qu'il a fournie. Avec ce certificat, il reçoit dans les magasins publics d'objets de consommation une quantité correspondante de produits. Par conséquent, défalcation faite de la quantité de travail versée au fonds social, chaque ouvrier reçoit de la société autant qu'il lui a donné. Règne de "l'égalité", dirait-on.
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América-américaÉdito
Rapportés et commentés par Lénine, les propos que Marx tenait au sujet de la période de transition, qui nous mènera du capitalisme au communisme, pourraient faire penser (aux plus sceptiques d'entre les travailleurs) que nous ne sommes plus sur la même planète qu'au XIXe siècle. Les mêmes, désabusés, pensent que tout a changé, que ceux qui continuent à y croire, nagent en plein mythe.
Qu'à tout prendre mieux vaut, au contraire, tenir que courir etc. Ce sont les rois du vote utile, ou par défaut afin d'éliminer l'indésirable, qu'on ne veut plus voir.
Comme si nous n'avions, nous les petites gens, qu'à choisir entre la peste et le choléra ! De tels propos, d'opprimés, masquent tout juste une résignation à toute épreuve. Une renonciation, mère de tous les vices, qui fait bien l'affaire de nos ennemis de classe. Amécria-A
Soucieux toutefois de précision, Marx n'employait même pas le mot "socialisme", encore relativement cher à Hollande et à ses amis. C'est dire si ceux qui se réclament aujourd'hui, d'une étiquette aussi floue et imprécise que celle du "socialisme", ne tiennent pas à ce qu'on puisse les assimiler à quoi que ce soit qui touche de près ou de loin au communisme.
Hollande, à qui la langue a fourché, aurait d'ailleurs dit à des Anglais "qu'il n'y avait plus de communistes en France". Pour se reprendre ensuite. Mais trop tard : ce qui est dit est dit ! Sous-entendu : "Mitterrand les a laminés, électoralement parlant". Encore qu'il en reste suffisamment pour faire "le bonheur" momentané de Mélenchon, un transfuge du P.S lui aussi. L'héritage du stalinisme – une autre variante du réformisme -  n'est décidément pas facile à gérer, depuis la fin de la guerre froide et l'effondrement du mur de Berlin.
La-colère-des-dieuxCeci étant, ce ne sont pas les derniers propos de Sarkozy au sujet de l'amour du travail, de l'effort, de la générosité française et cætera qui nous feront varier de perspective, tout au contraire. Ce d'autant plus que Sarkozy ne s'adresse qu'à ceux qui aiment le travail, tout autant que les efforts, à partir du moment où ce ne sont que ceux des autres.
Les phrases gaulliennes sur la France forte, la France courageuse, la France généreuse ne sont que des propos de bar, dans le but de flatter le chauvinisme le plus bête de certains. Les mêmes qui s'emballent dès qu'une équipe de France brille, ici où là. Le nationalisme paie encore, sans rien coûter à ceux qui s'en servent. En revanche, l'ouverture dominicale des magasins que Sarkozy se promet d'accorder n'est rien d'autre qu'un cadeau aux commerçants, sans que cela ne coûte rien ni à l'état ni à la bourgeoisie.
Quant au recours d'éventuels référendums il ne s'agit que d'une menace - à la De Gaulle - vis-à-vis des partenaires sociaux. Lesquels trainent les pieds sur quelques dossiers brûlants, on l'aura compris. Au cas où les syndicats seraient tentés par une attitude comparable à celle de leurs homologues grecs. En l'occurrence, il leur dit : si vous ne marchez pas avec moi, je me passerai de vous. Sarkozy les cherche, y a pas à dire !
Ils en sont tous là les candidats, à chercher des promesses électorales sans frais et à double sens. A l'instar de Mitterrand, avec la suppression de la peine de mort !
Il n'empêche, la clientèle électorale de Sarkozy aime les travailleurs, comme la droite aimait les poilus qui se sacrifièrent dans la cuvette de Verdun en 1916.
Plus démagogues qu'eux, tu meurs !

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