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Au rive gauche
5 mai 2011

Nous sommes tous des juifs allemands !

"1er Mai 1890.
En France, tout de suite après le Ier Mai, la Commission du Travail à la Chambre, saisie d'un projet de loi relatif à la limitation de la durée du travail, déposé par Cluseret, Lachize et Thivrier, discuta du travail des femmes et des enfants, du taux des salaires, de la suppression du travail de nuit, du repos hebdomadaire, etc. Enfin, par toute une série de lois votées en un temps record, elle entra dans la voie de la législa1er_mai_livretion sociale, tandis que le Sénat discutait de la loi sur les accidents du travail qui traînait depuis longtemps. La loi sur les délégués mineurs promulguée le 8 juillet 1890, assurait la sécurité dans les mines et consacrait légalement la représentation de délégués élus dans le fonctionnement des entreprises. Une autre loi, promulguée le 2 juillet 1890, supprimait l'humiliant livret ouvrier.
Une autre étendait à toutes les femmes la réglementation du travail accordée jusque-là aux enfants et aux filles mineures et on annonçait une loi sur les retraites ouvrières.
Mais, encore une fois, plus que toutes ces réformes ou velléités de réformes, ce qui compte c'est la nouveauté, la grandeur de la manifestation, comme l'a si judicieusement fait remarquer Amédée Dunois : le vrai résultat de la levée de mai, le plus fécond, le plus durable, c'est qu'il y a désormais une classe ouvrière ayant mesuré sa force et se serrant les coudes...
Une opinion également très intéressante et qui doit être comme il se doit, mise en relief, est celle du vieil Engels, l'ami fidèle et le compagnon d'études et de lutte de Karl Marx. Il avait poussé le Parti Ouvrier Français et Paul Lafargue en particulier, à l'organisation du Congrès international de Paris — rival des assises possibilistes — d'où était sortie la décision du 1er Mai. "Elle [l'Internationale] est plus vivace que jamais, et il ne saurait y en avoir de meilleur témoignage que la journée d'aujourd'hui. Au moment où j'écris ces lignes, le prolétariat européen et américain passe la revue de ses forces militantes mobilisées, et c'est la mobilisation d'une armée unique, qui marche sous un drapeau unique, et qui a un but prochain : la fixation par la loi de cette journée normale de huit heures, revendiquée déjà par le Congrès de l'Internationale tenu à Genève en 1866, revendiquée à nouveau par le congrès ouvrier de Paris en 1889. Le Spectacle auquel ils assisteront aujourd'hui fera voir aux capitalistes et aux landlords de tous les pays qu'en effet les prolétaires de tous les pays sons unis.
Pourquoi faut-il que Marx ne soit plus à mes côtés, pour voir de ses yeux cette grande chose !" 

mourir_trente_ans_filmNous laisserons, aujourd’hui, le dernier mot à Engels, quant aux origines du 1er mai tout du moins ! Dès demain, nous entreprendrons un petit tour du monde, car Mai 68 n’est pas arrivé dans un ciel serein. Rejoignant, en ce sens, la lutte actuelle des peuples du Maghreb et du Moyen-Orient, laquelle s’internationalise. Sans qu’il n’y ait forcément de chef d’orchestre ! Mêmes conditions, mêmes résultats, dirons-nous !
La concentration de l’économie a au moins une bonne chose, elle généralise et unifie les conditions nécessaires au renversement de ce système devenu inique, à savoir : le capitalisme. Tout en offrant, comme jamais, les éléments essentiels à son remplacement.
Les réactionnaires font minent de croire que les communistes sont les seuls ennemis de la propriété privée. Tandis qu’en concentrant davantage l’économie, chaque crise capitaliste en supprime de manière sauvage un contingent non négligeable. Tout en rejetant de plus en plus de gens dans la misère et la ruine ! Si le but est l’affranchissement vis-à-vis de la propriété privée, c’est dans la méthode et les résultats que communistes et pro-capitalistes diffèrent.
Et, il n’est pas certain que la sophistication des armements ait raison de la détermination des masses en révolte. En effet, tant qu’il y aura des hommes aux commandes des drones et autres mirages, ou pour se battre dans le camp d’en face, il suffira de les gagner à notre cause pour que les rapports de force se retournent immédiatement. Car, on n’a jamais vu des bourgeois aller se battre eux-mêmes, pour conserver leur droit exclusif d’exploiter tout le monde. Pour se faire, ils disposent encore des fils de paysans et d’ouvriers qui, comme à l’usine, le font pour des salaires de misère. Le jour où ces derniers cesseront d’être corvéables et exploitables à merci, les forces de nos ennemis seront presque réduites à néant. Dès lors, les changements salutaires et nécessaires, pour tous, se feront à un moindre coût que sous le joug du capitalisme. Et, au surplus, seront irréversibles ! A bas le capitalisme ! 
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