Les seuls étrangers, ce sont les exploiteurs !

"Ce livre invite à penser notre propre façon de vivre en étranger ou avec des étrangers, en restituant le destin de l'étranger dans la civilisation européenne : les Grecs avec leurs "Métèques" et leurs "Barbares" ; les Juifs inscrivant Ruth la Moabite au fondement de la royauté de David ; saint Paul qui choisit de prêcher en direction des travailleurs immigrés pour en faire les premiers chrétiens, sans oublier Rabelais, Montaigne, Érasme, Montesquieu, Diderot, Kant, Herder, jusqu'à Camus et Nabokov qui ont chacun médité avant nous les merveilles et les malaises de la vie étrangère.
Au cœur de cet avenir cosmopolite : les Droits de l'Homme sous la Révolution française, qui commence par honorer les étrangers avant de faire tomber la Terreur sur leurs têtes. En contrepoint : le nationalisme romantique et, pour finir, totalitaire. L'"inquiétante étrangeté" de Freud conclut ce parcours en suggérant une nouvelle éthique : ne pas "intégrer" l'étranger, mais respecter son désir de vivre différent, qui rejoint notre droit à la singularité, cette ultime conséquence des droits et des devoirs humains."

Sans être devin, nous sommes à peu près certains que la différence, au sein de la droite en 2012, se fera autour de la question de l’accueil des réfugiés, que les autorités refoulent difficilement aux frontières de l’Europe ! Phénomène qui, entre nous soit dit, a l’air de gêner passablement la gauche. Laquelle se tient coite.
Or, le capitalisme est un grand dévoreur de force de travail, au prix le plus bas du marché ! En effet, nous avons tous en mémoire les vagues d’ouvriers polonais, italiens, portugais que la bourgeoisie française alla chercher, afin de combler les "trous" causées par les pertes humaines immenses dues à Sa Grande Guerre. Et plus récemment encore, elle accueillait à bras ouverts les travailleurs arrivant tout droit de l’ex-Yougoslavie. Ce, à une époque dite de plein emploi !
Bref, Marx appelait les chômeurs du monde entier : l’armée de réserve du capital ! Et, s’il est une chose qui a le libre droit de circuler, ce sont bien les capitaux ! Bref, les capitalistes font comme ça les arrange.
On voit bien que le protectionnisme n’a pas disparu avec la création de l’Europe qui, à l’usage, s’avère n’être que la création d’un marché dépassant tout juste les frontières des quelques états qui en font partie.
À l’opposé, la révolution est elle-aussi une grande consommatrice d’énergie. C’est pour cela que les travailleurs y sont toujours les bienvenus, d’où qu’ils arrivent.
Dans quel monde étrange vivons-nous : les mêmes Français qui se précipitaient en vacances en Tunisie, refusent aux travailleurs tunisiens le droit de venir gagner leur vie ici ! Bizarre, vous avez dit bizarre !  >> Lire encore