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Au rive gauche
9 février 2012

La cour des cons… s'y met elle aussi !

L'État et la révolution  - V. Lénine – Chapitre IIIL'Etat-et-la-revolution
Suppression du parlementarisme
"La Commune, écrivait Marx, devait être non pas un organisme parlementaire, mais un corps agissant, exécutif et législatif à la fois. Au lieu de décider une fois tous les trois ou six ans quel membre de la classe dirigeante "devait représenter" et fouler aux pieds [ver-und zertreten] le peuple au Parlement, le suffrage universel devait servir au peuple constitué en communes, comme le suffrage individuel sert à tout autre employeur en quête d'ouvriers, de surveillants, de comptables pour ses entreprises." Cette remarquable critique du parlementarisme, formulée en 1871, est elle aussi aujourd'hui, du fait de la domination du social-chauvinisme et de l'opportunisme, au nombre des "paroles oubliées" du marxisme. Les ministres et les parlementaires de profession, les traîtres au prolétariat et les socialistes "pratiques" d'à présent ont entièrement laissé aux anarchistes le soin de critiquer le parlementarisme; et, pour cette raison d'une logique surprenante, ils qualifient "d'anarchiste" toute critique du parlementarisme ! On ne saurait s'étonner que le prolétariat des pays parlementaires "avancés", écœuré à la vue de "socialistes" tels que les Scheidemann, David, Legien, Sembat, Renaudel, Henderson, Vandervelde, Stauning, Branting, Bissolati et Cie, ait de plus en plus souvent accordé ses sympathies à l'anarcho-syndicalisme, encore que celui-ci soit le frère jumeau de l'opportunisme. Mais, pour Marx, la dialectique révolutionnaire n'a jamais été cette vaine phraséologie à la mode, ce hochet qu'en ont fait Plekhanov, Kautsky et les autres. Marx a su rompre impitoyablement avec l'anarchisme pour son impuissance à utiliser même "l'écurie" du parlementarisme bourgeois, surtout lorsque la situation n'est manifestement pas révolutionnaire; mais il a su, en même temps, donner une critique véritablement prolétarienne et révolutionnaire du parlementarisme.
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Voyage-en-familleÉdito
Si quelque chose a changé dans nos sociétés bourgeoises depuis que Marx et Lénine caractérisèrent le parlementarisme bourgeois comme un corps social parasitaire, c'est incontestablement dans l'accentuation des traits négatifs de celui-ci et non dans la disparition de quelques-uns de ses défauts majeurs. La régionalisation dernière ne faisant qu'en rajouter là où il y avait déjà pléthore. Institutions auxquelles on peut encore en ajouter d'autres, tel que le conseil économique et social etc. La réunionnite est un mal profond, doublé d'un ascenseur social, desquels dépendent bon nombre de carrières politiciennes. vos-jours-sont-comptés
Prenons comme autre preuve le secret dans lequel est toujours maintenue la population en général, quant aux mobiles de toutes les décisions qui sont prises à son encontre. À une époque où, nous dit-on, l'image envahit tout, à une époque où les communications ont évolué techniquement. Au point que l'on entend là aussi parler de révolution ! Les réseaux sociaux ont certes contribué à rassembler énormément de monde au Caire et ailleurs, encore que le contenu de ce qui s'y échange est bien plus pauvre qu'auparavant. Bizarre, vous avez dit bizarre ? Or, il suffit de regarder d'un peu plus près ce qui se passe en Grèce pour se convaincre que tout est identique, si ce n'est pire qu'auparavant. Pour autant que nous puissions le savoir, certes. Et si cela ne suffit pas, considérons alors le rôle obscur mais bien réel de la BCE dans cette histoire à dormir debout qu'est devenue la dette. Son directeur n'est pas élu au suffrage universel et pourtant il pèse d'un plus grand poids que tous les députés de telle ou telle tendance majoritaire. Tandis qu'il ne se gêne pas pour enfoncer le clou lui-même. Dans le même sens que s'entêtent à le faire Sarkozy,  Merkel Vous-étiez-trop-légerset bien d'autres !
En Grèce, ce sont les chefs des partis de droite qui traînent les pieds et n'arrivent pas à se mettre d'accord. Tout l'art de la négociation est de ne pas sacrifier son avenir politique, tandis que la population subit de plus en plus de restrictions. Tous ces gens sont à la fois nos pires ennemis, tout en étant intimement liés au milieu des affaires, quand ils n'en sortent pas eux-mêmes. Et ça grenouille partout, d'après ce qu'on peut voir. Et tous de spéculer sur le discrédit, que ceux qui sont aux affaires pour l'instant ne vont pas manquer d'endosser. S'il y a matière à scandale, c'est bien là qu'il faut chercher et non en direction du niveau de vie des populations laborieuses.
En revanche, si on scrute quelque peu du côté des comptes de campagne des deux candidats qui lorgnent du côté de l'Élysée, on a l'impression que tout est comme avant, voire pire. Il y aurait plutôt une inflation pléthorique de dépenses que de pudiques restrictions. Sans compter qu'on a la double note. La gagnant comme le perdant se feront rembourser de leurs frais. Tous les deux nous coûtent aussi cher l'un que l'autre, d'ailleurs ! Et qu'on ne vienne pas nous dire que la démocratie y gagne. C'est même tout le contraire. Non contente d'éplucher arithmétiquement et de manière aussi partisane que drastique les comptes de la Sécurité Sociale côté assurance maladie, la cour des comptes en remet une couche. Et y va de son couplet sur les économies que l'État devrait faire en matière de dépenses de santé. C'est encore et toujours la même chanson. Prendre un peu mais à beaucoup, selon la formule de Machiavel. Autrement écrit, c'est la tendance à la paupérisation de ceux qui créent les richesses réelles que la dette justifie. Merde à la dette !
À bas le parasitisme bureaucratique et parlementaire


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