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Au rive gauche
11 janvier 2012

Hollande : un pas en avant, deux en arrière !

Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte - chapitre 2 (Suite)Le-18-brumaire
Reprenons le fil des événements :
L'histoire de l'Assemblée nationale constituante, à partir des journées de Juin, est l'histoire de la domination et de la désagrégation de la fraction bourgeoise républicaine, cette fraction que l'on connaît sous le nom de républicains tricolores, de républicains purs, de républicains politiques, de républicains formalistes, etc.
Sous la monarchie bourgeoise de Louis-Philippe, cette fraction avait constitué l'opposition républicaine officielle, et avait été, par conséquent une partie intégrante reconnue du monde politique de cette époque. Elle avait ses représentants dans les Chambres et possédait dans la presse une sphère d'action considérable. Son organe parisien, le National, était considéré comme aussi respectable, à sa façon, que le Journal des débats. Cette position qu'elle occupait sous la monarchie constitutionnelle était tout à fait conforme à son caractère. Ce n'était pas une fraction de la bourgeoisie rassemblée par de grands intérêts communs, et séparée des autres par des conditions de production particulières. C'était simplement une coterie de bourgeois, d'écrivains, d'avocats, d'officiers et de fonctionnaires d'esprit républicain, et dont l'influence reposait sur l'antipathie personnelle que le pays ressentait à l'égard de Louis-Philippe sur les souvenirs de l'ancienne République, sur les convictions républicaines d'un certain nombre d'enthousiastes et surtout sur le nationalisme français, dont elle entretenait soigneusement la haine à l'égard des conventions de Vienne et de l'alliance avec l'Angleterre.
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Édito
S'il nous est impossible d'aller chercher des recettes, toutes faites, dans la situation française décrite par K. Marx (dans son livre cité en référence) au milieu du 19e Carringtonsiècle, il n'est en revanche pas impossible d'en tirer des leçons, si ce n'est souhaitable.
C'est ainsi qu'on peut se demander si un parallèle est seulement possible entre Hollande et ceux que Marx appelle les socialistes ? Au-delà des mots, non ! Et ce n'est pas la dernière reculade de Hollande, à propos du quotient familial, qui nous le fait dire.
Nous n'avons pas oublié que le "second souffle", électoralement parlant, du Parti SocialisteTrois-fils-de-coeur-de-pierre (autrement écrit de la vieille S.F.I.O.), ne lui vint que de l'effondrement électoral du Parti Communiste. Affaissement provoqué certes par le rôle d'ascenseur électoral que Marchais fit jouer à son parti, en faveur de Mitterrand, au temps du Programme Commun.
En outre d'autres facteurs, plus historiques, condamnaient le PCF à la disparition, mais cela nous emmènerait trop loin. Et ce n'est pas Mélenchon (l'ex-trotskyste, en mal de notoriété) qui nous démentira.
Mais, ce qui transparait aujourd'hui c'est que Hollande et sa clique cherchent à augmenter un tant soit peu nos liquidités, sans qu'ils ne soient jamais question d'augmenter nos salaires, les pensions et autres retraites.
Autrement écrit : sans toucher aux profits de la bourgeoisie. Tout en laissant miroiter à la petite bourgeoisie commerçante la possibilité de récupérer ce petit plus, côté pouvoir d'achat. C'est ainsi que tous les discours sur "la relance" raisonnent comme autant d'emplâtres sur la jambe de bois du petit commerce.
l'honneur-de-Saint-ArnaudSans compter que faire des économies budgétaires, tout en "diminuant" les impôts, c'est nous proposer de dépenser moins et non pas de gagner plus. Les baisses d'impôt, c'est la bouteille à l'encre, tout le monde le sait. Ils ne baissent jamais vraiment pour les petites gens, mais profitent toujours aux gros revenus. Contrairement aux prix qui, au contraire, augmentent toujours.
Et puis, admettons, un seul instant, qu'il soit possible de diminuer le coût de la vie. Au bout du compte, c'est encore la bourgeoisie qui y gagnera. Car, toute baisse du prix de la force de travail entrainera forcément une baisse des salaires. Et ainsi de suite...
Et ça, Hollande et son équipe de "bras cassés" le savent ! Donc on le voit, tout discours électoral, d'où qu'il vienne, s'adresse directement ou indirectement à la bourgeoisie qui, elle, ne s'y trompe pas.
Tout cela nous rappelle les 35h. Lesquelles assouplirent davantage les horaires de travail. Tout en supprimant les temps de repos et le paiement des heures supplémentaires en heures majorées. Certes, il n'est pas désagréable de terminer sa semaine le vendredi à midi. C'est d'ailleurs la seule raison pour laquelle la droite n'est pas encore prête à les supprimer tout à fait. Ceci écrit, en sachant que cette législation n'est toujours pas appliquées dans les hôpitaux, par exemple, faute de personnel. Lesquels salariés cumulent un nombre considérable d'heures qui ne leur seront ni payées ni récupérées non plus. Où est leur bénéfice ?
S'il n'y a ni César, ni tribun qui puissent quelque chose pour nous. Il y a encore moins de Sauveur suprême. Prolétaires, ne comptons que sur nous !

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