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Au rive gauche
10 juin 2013

Décès de Pierre Mauroy, ou "la mort d'un pourri !"

Lénine 1915, dans la revue : Le communismeLa-faillite_citation
"II n'y a plus, maintenant, que des noms sonores d'autorités, dont font toujours parade les âmes serviles. Il est particulièrement commode, en l'occurrence, de s'en rapporter l'un à l'autre et de s'entendre comme larrons en foire pour excuser ses peccadilles. Est-ce là de l'opportunisme, voyons, quand : Guesde, Plekhanov, Kautsky… S'exclamait L. Martov dans son exposé à Berne. II faut, écrivait Axelrod être plus prudent quand on accuse d'opportunisme des hommes tels que Guesde. Je ne vais pas me défendre, mais... Vaillant et Guesde, Hyndman et Plekhanov ! Reprend à Berlin Kautsky. Le coucou fait l'éloge du coq, parce que celui-ci fait l'éloge du coucou. Emporté par son zèle de valet, Kautsky en est arrivé, dans ses écrits, à baiser la main de Hyndman, en le présentant comme rallié seulement de la veille à l'impérialisme. Or, dans cette même Neue Zeit et dans des dizaines de journaux social-démocrates du monde entier on avait déjà dénoncé, des années durant, l'impérialisme de Hyndman ! Si Kautsky s'était intéressé honnêtement à la biographie politique des personnes qu'il nomme, il aurait dû faire appel à sa mémoire et se demander si cette biographie ne renfermait pas d'indices et d'événements qui avaient, non pas "en un seul jour", mais en une dizaine d'années, préparé leur passage à l'impérialisme. Si Vaillant n'était pas prisonnier des jauressistes et Plekhanov des mencheviks, si la tendance de Guesde n'agonisait pas au vu et au su de tous dans la revue guesdiste le Socialisme - notoirement sans vie et sans talent - incapable de prendre une position indépendante sur aucune question d'importance. Si Kautsky n'avait pas manifesté un manque de caractère dans la question du millerandisme etc..."
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Kagemusha_filmÉdito
Le rideau médiatique des hommages dus à Pierre Mauroy - pour bons et loyaux services rendus à la bourgeoisie - est désormais tombé. Les seuls qu'il aura mérités. Nous, nous reviendrons quelque peu en arrière.
Sur ses soi-disant origines ouvrières, pour les besoins de sa cause. Être fils d'un d’instituteur, né dans une région ouvrière, ne donne à personne une origine ouvrière personnelle. En revanche, transfuge de l'appareil de la SFIO devenu prof, Mauroy ne fut tout au plus qu'un apparatchik de la plus belle eau ! Pas de quoi en faire un plat ! J'en connus de ces militants qui grenouillent dans les appareils du PS, du PCF, de la CGT et de la CFDT, tous réformistes. "J'ai les noms", dixit Coluche. Gravissant marche après marche, à coup de compromis, de coups bas au besoin, à force de reniements, de quelques trahisons, attendant leur heure, ces militants deviennent permanents, conseillers municipaux, régionaux, députés, puis président de la Pépublique, pour le plus chanceux. LaLe-renegat-Kautsky_livre réaction spontanée et récente à ces compromissions fut celle de l'électorat italien qui vota massivement pour Beppe Grillo - apolitique soi-disant -, fondateur du MouVement 5 Etoiles. De quoi faire pâlir d'envie Mélenchon. Et puis, qui eût prédit la place de 1er secrétaire du PS à Harlem Désir, lui le fondateur de Touche pas à mon pote qui se voulait apolitique ?
Enfin, le réformisme correspond au stade ultime, impérialiste du capitalisme. Où chaque bourgeoisie exporte ses capitaux, là où elle estime qu'ils sont les plus rentables et c'est la mise en coupe réglée du marché capitaliste. A partir d'un enrichissement sans précédent, les bourgeoisies impérialistes s'achètent les organisations dites ouvrières. Bref, tous vendus !
Si nous remontons encore, quitte à paraître ringards aux yeux des indignés, nous verrons qu'en 1900 déjà, la question de savoir s'il était nécessaire de participer ou non à un gouvernement bourgeois n'était pas que française. Elle concernait tous les partis ouvriers européens. Toutefois fin 19ème siècle, le socialiste Millerand entra "au cabinet Waldeck-Rousseau" Un-pas-en-avant_livre- aux côtés de Galliffet, l'assassin des Communards - qui promulgua quelques lois en faveur de l'éducation populaire. Des ouvriers se mirent en grève, à Chalon, et "le cabinet" leur fit tirer dessus par l'armée, sans que Millerand n'en sorte ! Mêmes causes, mêmes effets, au sortir de la Seconde Guerre, c'est au tour de Jules Moch - le très réactionnaire député socialiste, ministre de l'intérieur en 1947 - de briser les grèves des Charbonnages de France, à coup de C.R.S. On prend les mêmes et on recommence !
Remontons encore, mais en Allemagne cette fois. Nommé gouverneur de Kiel, le socialiste Noske réprima l’insurrection spartakiste à Berlin, au cours de "la semaine dite sanglante" du 6 au 15 janvier 1919 et s'imposa comme l'un des appuis les plus solides du nouveau régime. Ministre dans le gouvernement du socialiste Scheidemann, Noske réprima sans honte, ni retenue. Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, furent assassinés par les corps francs. La révolution allemande de 1919 était décapitée. Noske déclara : "Il faut que quelqu'un fasse le chien sanglant, je n'ai pas peur des responsabilités".
Plus proche de nous, le socialiste Guy Mollet - président du conseil - refusa toute solution négociée avant un cessez-le-feu, en Algérie. Il doubla les effectifs militaires déployés sur place, envoya le contingent. En 1956, Guy Mollet associa la France à la Grande-Bretagne, à Israël, lors de l'expédition dite de Suez, consécutive à la nationalisation du canal par Nasser. Certes, le cabinet Guy Mollet fit adopter une troisième semaine de congés payés, la vignette automobile pour financer "l'aide" aux personnes âgées sans ressources... Un petit coup de volant à gauche, puis un grand à droite, telle est la politique du réformisme, n'est-ce pas M. Hollande ?
À bas la politique politicienne, vive la révolution !

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