Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Au rive gauche
25 décembre 2012

Pour qui sonne le glas ? Pour Hollande et sa clique, bien sûr !

L_nine_citationLes premières œuvres du marxisme arrivé à maturité : la Misère de la philosophie et le Manifeste communiste paraissent juste à la veille de la Révolution de 1848. Parallèlement à l'exposé des principes fondamentaux du marxisme, nous y trouvons une évocation de la situation révolutionnaire concrète de ce temps. Aussi le plus rationnel sera-t-il d'analyser ce que les auteurs de ces ouvrages ont dit de l'État, avant de tirer les conclusions de l'expérience des années 1848-1851. "La classe laborieuse, écrit Marx dans la Misère de la philosophie, substituera, dans le cours de son développement, à l'ancienne société bourgeoise une association qui exclura les classes et leur antagonisme, et il n'y aura plus de pouvoir politique proprement dit, puisque le pouvoir politique est précisément le résumé officiel de l'antagonisme dans la société bourgeoise".  Il est instructif de comparer à cet exposé d'ensemble de l'idée de la disparition de l'État après la suppression des classes l'exposé donné dans le Manifeste communiste écrit par Marx et Engels à quelques mois de là, plus précisément en novembre 1847."En esquissant à grands traits les phases du développement du prolétariat, nous avons retracé l'histoire de la guerre civile, plus ou moins latente, qui travaille la société actuelle jusqu'à l'heure où cette guerre éclate en révolution ouverte, et où le prolétariat fonde sa domination par le renversement violent de la bourgeoisie. "Nous avons déjà vu plus haut que la première étape dans la révolution ouvrière est la constitution" (littéralement : l'élévation) "du prolétariat en classe dominante, la conquête de la démocratie. "Le prolétariat se servira de sa suprématie politique pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de production entre les mains de l'État, c'est-à-dire du prolétariat organisé en classe dominante. Et pour augmenter au plus vite la quantité des forces productives". L'on trouve formulée ici l'une des idées les plus remarquables et les plus importantes du marxisme au sujet de l'État, celle de la "dictature du prolétariat" : c'est-à-dire le prolétariat organisé en classe dominante.
>> Lire la suite...

P_tersbourg_livreAscenseur_pour_l__chafaud_filmÉdito
On nous autorisera, nous le pensons, à ne pas respecter cette soi-disant "trêve des confiseurs" que serait cet intermède "des fêtes".
Une période, nous dit-on, à cors et à cris, au cours de laquelle les magasins font un maximum de chiffre d'affaires. Le tout au nom du bonheur des enfants et du plaisir dyonisiaque des grands. Hips ! Un laps de temps, enfin, au cours duquel les classes sociales respecteraient un certain arrêt dans la guerre qu'elles se mènent en permanence, autrement écrit : un cessez-le-feu. Or, si trêve il y a, les travailleurs feraient bien d'en profiter pour recharger leurs accus. Afin, une fois les hostilités reprises, de se retrouver en meilleure posture. Encore que ça ne se passe presque jamais comme ça. Tous les militants le savent, il n'y a rien de pire, au cours d'une grève, que l'arrivée d'une période de vacances.
La fin de l'année 2012 arrive et sonne déjà le glas de la gauche au pouvoir, version Hollande. Son bilan, nous l’avions déjà fait préventivement, avant qu’elle n’y arrive. Tous les "grands" ministres sont en course pour la succession de Hollande en 2017, voire en 2022 ou en 2027, comme c'est parti. Lequel Hollande ne caracole pas dans les sondages, c'est le moins qu'on puisse dire. Encore que les sondages ne disent jamais que ce qu'on veut bien leur faire dire. La bourgeoisie a là un excellent moyen de faire pression sur le locataire de l'Élysée. Ne serait-ce que pour lui rappeler que ce n'est pas lui le propriétaire. Et lui rappeler qu'il n'est là que pour dépenser ou consommer son crédit politique dans la seule perspective de ses intérêts à elle, en tant que classe dominante.
Du reste, ce n'est pas le dernier discours de François Hollande devant l'assemblée nationale algérienne qui nous fera changer d'avis. Sans honte aucune ce digne successeur de Guy Mollet - principal artisan dans la poursuite de la guerre d'Algérie - s'entendit dire que la France reconnait avoir infligé des souffrances au peuple algérien, sans que celle-ci n'ait ni de regrets ni ne fasse des Varsovie_livreexcuses. Il y a vraiment des coups de pieds au "cul" qui se perdent ! Georges Bush avait pris une chaussure dans la tronche pour moins que ça en Afghanistan. De même, les anciens se souviennent tous du 6 février 1956, le jour où les pieds noirs accueillirent Guy Mollet avec des tomates à Alger. Y a pas à dire, les traditions se perdent, même les meilleures ! Enfin Montebourg ne fait pas exception lui non plus. A l'extrême droite du PS, il essaie - tant que faire se peut - de tirer la couverture à lui.  Ses conseillers crurent que leur heure était arrivée pour se replacer dans la course à l'investiture de 2017 au sein du PS, avec l'affaire Arcelor Mittal à Florange.
Quant au "sieur" Mélenchon, il est rentré à la niche et se débat pour ne pas être débarqué par les siens. Enfin, ça grenouille à la tête du PS, où Harlem Désir se retrouve face à un autre ancien Lambertiste, à savoir Cambadélis. Décidément l'entrisme de l'ex-OCI au sein du PS a laissé des traces. Non seulement ses militants sont "entrés" au PS, mais ils y sont restés. Si la succession est ouverte à gauche, elle ne l'est pas moins à droite. Où les prétendants se déchirent. Il n'est même pas certain que Sarkozy revienne dans la course. Plus le temps passe et plus on lui accroche des casseroles au derrière. Bien que tout cela ne nous fasse ni chaud, ni froid.
Et puis il y a la crise, à propos de laquelle on entend tout et son contraire. Encore que tout révolutionnaire n'oublie pas que lorsque la crise aura accompli son travail souterrain, ainsi que l'a dit Marx : l'Europe sautera de sa place et jubilera : "Bien creusé, vieille taupe !"

Commentaires
T
Cher Gérard,<br /> <br /> <br /> <br /> Nonobstant la comparaison avec Staline, je prends le reste. Voici un petit air frais, de devant l'école Helvétie en cette période de vacances. Nous nous comprenons, je crois. Entre nous ce n'est pas Jules et Jim, mais : Jules et Louis. A bientôt et merci de m'avoir fait part d'un de tes sentiments. Etienne.
Répondre
G
Le jour de Noël...sonnez le glas? C'est de l 'Étienne pur Staline...euh non, pur Lénine...euh, non pur Courgey!!!
Répondre
Au rive gauche
Visiteurs
Depuis la création 73 459
Derniers commentaires