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Au rive gauche
21 juin 2012

"Passe ton BAC d'abord !" (2)

Introduction à La guerre civile en France. F. EngelsEngels
C'est à l'improviste que j'ai été invité à faire une nouvelle édition de l'Adresse du Conseil général de l'Internationale sur La Guerre civile en France et à y joindre une introduction… Je fais précéder cette étude plus considérable des deux Adresses plus courtes du Conseil général sur la guerre franco-allemande. D'abord, parce que dans La Guerre civile on se réfère à la seconde, qui n'est pas elle-même entièrement intelligible sans la première. Ensuite parce que ces Adresses, toutes deux rédigées par Marx, sont, tout autant que La Guerre civile, des exemples éminents du don merveilleux dont l'auteur a fait pour la première fois la preuve dans Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, et qui lui permet de saisir clairement le caractère, la portée et les conséquences nécessaires des grands événements historiques, au moment même où ces événements se produisent encore sous nos yeux ou achèvent à peine de se dérouler… Est-ce qu'on n'a pas vu se réaliser la prédiction de la première Adresse : si la guerre de défense de l'Allemagne contre Louis Bonaparte dégénère en guerre de conquête contre le peuple français, toutes les misères qui se sont abattues sur l'Allemagne après les guerres dites de libération renaîtront avec une intensité nouvelle ? N'avons-nous pas eu encore vingt autres années de domination bismarckienne, et pour remplacer les persécutions contre les démagogues, la loi d'exception et la chasse aux socialistes, avec le même arbitraire policier, avec littéralement la même façon monstrueuse d'interpréter la loi ?... Est-ce que l'annexion des provinces françaises n'a pas poussé la France dans les bras de la Russie ? Bismarck n'a-t-il pas vainement, pendant vingt années entières, brigué les bonnes grâces du tsar, s'abaissant à des services plus vils encore que ceux que la petite Prusse, avant qu'elle ne fût "la première puissance d'Europe", avait coutume de déposer aux pieds de la Sainte-Russie ? Ce qui est vrai de ces deux Adresses, l'est aussi de celle sur La Guerre civile en France. Le 28 mai, les derniers combattants de la Commune succombaient sous le nombre sur les pentes de Belleville, et deux jours après, le 30, Marx lisait déjà devant le Conseil général ce travail où la signification historique de la Commune de Paris est marquée en quelques traits vigoureux, mais si pénétrants, et surtout si vrais, qu'on en chercherait en vain l'équivalent dans l'ensemble de l'abondante littérature écrite sur ce sujet.
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Reds

Édito
Disserter sur le rôle et la fonction de l'État équivaut à dénoncer le crétinisme parlementaire d'une part, puis celui des enseignants, d'autre part. En effet, tout ce qui se fait et se dit au sujet l'État n'est que propagande, mensonges et compagnie ! Une chose est certaine, aucun État bourgeois centraliséMoscou-sous-Lenine-1 et moderne ne s'est construit sans une guerre civile. La république bourgeoise française eut besoin de quatre révolutions (1789, 1830, 1848, 1871) pour s'accomplir, tandis qu'aux États-Unis la guerre de Sécession fit un million de victimes, etc. Là est le problème de l'Europe justement, qui n'est tout au plus qu'une union monétaire. Sans être l'équivalent d'un marché national protégé, elle n'a ni frontières, ni armée. Un parlement, fût-il européen, ne constitue pas un État. Il faut "des plombes", d'interminables palabres et marchandages aux différents chefs d'État pour prendre une malheureuse décision qui avantage toujours le plus fort.
"Serions-nous plus libres sans l’État ?" demanda-t-on complaisamment aux candidats de la série "S" du BAC. La réponse est d'ailleurs sous-entendue dans la question. Il faudrait être sacrément masochiste pour ne pas répondre a priori par l'affirmative ! Philosophiquement parlant, la liberté" n'est rien d'autre que : la nécessité !
En son temps, Marx disait déjà que le temps où la philosophie tentait de comprendre le monde était fini. Pour lui, elle devait désormais servir à le changer ! Quant à nous, nous faisons nôtre la formule de Marx et d'Engels : L'État, c'est une bande d'hommes en armes ! En somme, l'État n'apparaît historiquement qu'à partir du moment où il s'est agi de s'approprier le surproduit social, pour le compte d'une minorité. L'État Moscou-sous-Lenine-2n'est pas cette institution neutre au-dessus des citoyens - ainsi qu'on voudrait nous le faire croire - il n'est que celui de la classe dominante. Autrement écrit, l'État ne peut-être que bourgeois.
Trotsky et Lénine - dirigeants de la Révolution Russe - connaissaient mieux que personne la question de la transition de l'État vers une société sans classe ni État, où chacun de ses membres serait libre. Ils détruisirent la machine étatique du tsar, la remplacèrent par un État ouvrier, outil indispensable à l'éradication de la bourgeoise. Et le stalinisme advint.
Ceci n'est qu'une application concrète de la dialectique philosophique d'Hegel, à savoir : affirmation-négation, puis négation-négation de la négation (vulgarisée faussement sous la formule : thèse-antithèse-synthèse ). Autrement écrit : la bourgeoisie (affirmation) engendre sa négation (le prolétariat) qui une fois au pouvoir génère la négation de lui-même (une société sans classe). Une société au sein de laquelle un État coercitif ne se justifierait plus, à l'instar du communisme primitif, mais avec l'abondance en plus. Car parler de liberté, tant qu'une fraction minoritaire de la population profite de la grande majorité, c'est se mettre le doigt dans l'œil. Quant à la liberté bourgeoise, elle ne se réduit qu'à la libre circulation des capitaux, contrairement à celle des hommes. Archi-démagogique, l'extrême droite européenne a entraîné tous les partis politiques (tous pays et tendances politiques confondus) dans sa propagande contre l'immigration.
Plus de 7 % d'intérêts, c'est le taux d'intérêts auquel l'État espagnol est contraint à emprunter, afin de financer sa dette, avant de présenter la note aux travailleurs. Les bourgeois grecs et espagnols ont déjà mis leur fortune à l'abri. Prédateurs, charognards, voilà ce que sont les capitalistes et leur État !
À bas l'État policier ! (Mai 68)

Commentaires
E
Mon cher,<br /> <br /> <br /> <br /> Nous ne devons pas, je crois, parler des mêmes crimes du stalinisme. Sans que l'une et l'autre approche ne s'exclue tout au contraire. C'est sous l'angle politique surtout et non pas psychologique ni esthétique que je le place. <br /> <br /> Pour moi le stalinisme (soviétique et chinois) n'est qu'une variante du réformisme. C'est là son crime essentiel. <br /> <br /> La question est : sommes-nous encore sous influence de ce côté. Les jeunes militants de gauche, voire d'extrême gauche ont tendance à en minimiser l'importance. Sans que Staline ait tout inventé non plus. Mais le mouvement ouvrier international ne s'en n'est pas encore remis. Nous avons pu le ccnstater lors des dernières élections. Au cours desquelles tout cela fut passé sous silence. Merci d'avoir réagi. Etienne.
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M
Bonjour,<br /> <br /> L’intérêt que vous portez à Staline (et peut-être aux preuves des crimes qui lui sont ordinairement attribués) me détermine à vous indiquer l’étonnement qui est le mien à lire, avec la plus grande attention, « Les origines du totalitarisme » d’Hannah Arendt. Vous en trouverez la marque dans :<br /> <br /> http://crimesdestaline.canalblog.com<br /> <br /> Très cordialement à vous,<br /> <br /> Michel J. Cuny
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