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Au rive gauche
30 mai 2012

François hollande c'est : La vérité, si je mens

La politique de la bourgeoisie P. Lafargue 1812 1881Lafargue
S'il fallait à la France, enivrée de gloire militaire, Napoléon le Petit pour la guérir de son culte pour Napoléon le Grand ; pour guérir la noble classe ouvrière de France soûlée de principes éternels de droits de l'homme, de phraséologie libertaire, pour la rappeler à la conscience de ses intérêts de classe, à la conscience de sa mission révolutionnaire, il fallait que le pouvoir politique passât entre les mains des républicains bourgeois. Alors, entre la classe bourgeoise, assise au pouvoir, et la classe ouvrière, exclue de tout pouvoir politique, il n'existe plus de roi, plus d'empereur ayant des intérêts dynastiques différents des intérêts bourgeois, et ne satisfaisant ceux-ci que si les intérêts dynastiques y trouvent leur compte ; alors seulement la classe bourgeoise peut prendre ses franches coudées, donner libre cours à tous ses intérêts, rassasier tous ses besoins. Marx a démontré, et il ne s'est pas encore trouvé en Europe et en Amérique un économiste pour le réfuter, que le capital était du travail non payé. Tout capital, sous n'importe quelle forme qu'il se présente, propriété foncière, industrielle, financière est donc un vol commis au profit de la classe bourgeoise et au détriment de la classe ouvrière, de la classe salariée. Le vol est donc le roc sur lequel s'élève la bourgeoisie avec sa morale, sa philosophie, sa jurisprudence et sa politique. La bourgeoisie contient trois catégories principales : bourgeoisie industrielle et foncière, bourgeoisie boutiquière et commerçante, bourgeoisie financière. Elles vivent toutes les trois sur le travail des salariés industriels et agricoles.

La valeur de tout produit se subdivise en trois parts

1- la part des matières premières et de l'usure des instruments,
2- la part des travailleurs
,
3- la part des bourgeois.

Le prix d'un hectolitre de blé vendu 20 francs se décompose approximativement ainsi :
- 6 fr. pour les engrais, semence, usure des machines et des animaux,   
- 7 fr. pour le laboureur,
- 7 fr. pour le propriétaire foncier, le marchand, le banquier.
Les bourgeois se disputent âprement à qui happera le plus gros morceau de cette troisième part. 

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Par-GarretÉdito
Disons-le, il faut lire et relire Paul Lafargue au sujet de pans entiers d'histoire de la bourgeoisie française - pas toujours glorieux, loin s'en faut. Un parcours politique jalonné de haines de classe, de massacres d'ouvriers, perpétrés au nom de l'ordre et du profit. Forfaits de classe que nous rappellent le drapeau rouge et l'Internationale, chers aux révolutionnaires. Une histoire au cours de laquelle l'on parle déjà de la Tunisie, de l'Égypte, etc., comme autant d'opportunités d'y faire de grosses affaires. Rappels historiques en plein printemps arabe.
En nous plaçant du point de vue de François Hollande - hier soir sur France 2 - nous dirons en premier lieu que pour nous la France des deux dernières guerres mondiales c'est plutôt : honneur aux vaincus ! Nous n'affirmerons pas comme lui que la France est une grande nation, nous la classerons en tête du "gruppetto" des impérialismes de seconde zone. De même pour l'économie française – qu'il ne faut pas confondre avec la fortune de la bourgeoisie française -, elle arrive bien après celles des USA, de l'Angleterre, deLes-Maia l'Allemagne, du Japon et de la Chine peut-être, sur le plan international. Pour le classement de la bourgeoisie française quant à richesse, qu'il ne faut pas confondre avec le budget de l'état - il suffit de regarder la classification des dix plus grandes banques mondiales, des dix plus grandes compagnies pétrolières mondiales, des dix plus grands constructeurs automobiles mondiaux, des dix… etc. pour s'en faire une idée. Les sociétés françaises sont rares ou plus souvent aux abonnés absents. Qu'importe pour nous, la bourgeoisie sait où trouver l'argent, lorsque son existence est en danger comme en 1936. En revanche, Marx considérait le prolétariat français comme une exception, il le voyait partir "à la conquête du ciel" en 1848 et 1871. Juste avant que Trois-explicationsle prolétariat soviétique ne nous montre définitivement la voie. Mais de cela plus personne à gauche n'en parle.
En second lieu, ce que Hollande a dit de ce qui s'est réellement discuté dans ses multiples rencontres avec les autres chefs d'État et rien, c'est du pareil au même. On avait l'impression qu'il n'en savait pas plus que s'il n'avait lu les journaux que depuis sa chambre d'hôtel. À ce niveau, comme pour les affaires, c'est toujours le secret qui prévaut. Une révolution commencerait par abolir les secrets d'État et celui des affaires.
À propos de l'Afghanistan ensuite, ce fut moins net encore que pendant la campagne des présidentielles. Idem pour la croissance, dont on parle beaucoup, sans en connaître encore les modalités. Tout en sachant pertinemment à l'avance que ça ne s'adresse pas aux travailleurs, mais davantage aux petit-bourgeois. La croissance est un de ces fameux mots qui veulent tout dire et ne rien dire. En réalité, François Hollande est toujours en campagne électorale, celle des législatives cette fois-ci. La seule chose qui se précise, mises à part les quelques modifications protocolaires insignifiantes, c'est que l'augmentation du SMIC ne se limitera qu'à un léger coup de pouce. Enfin, à propos de la réunion des syndicats tous confondus, il fallait voir arriver madame Parisot, telle une première ministre-bis, tandis que les autres arrivaient à vélo ou à pied. Avec Hollande, "une transition tranquille". C'est ce que titre le Monde qui oublie de dire : tranquille oui, mais "pour les riches".
La dernière idole, à savoir Bob Dylan, vient de se compromettre en acceptant "une médaille en chocolat" d'Obama. Il était un des derniers à tenir la tête haute.
Tout fout le camp dans le royaume de la bourgeoisie.


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